
Photo cridem
La crise politique qui pesait sérieusement sur la vie politique du pays pendant plusieurs semaines, va-t-elle se désamorcer totalement avec la formation d’un gouvernement qui, quoi qu’on dise, ne fera jamais l’unanimité tant, les appétits sont difficiles à étancher ?
A moins de deux ans de son arrivée au pouvoir, le Président de la République est à son troisième gouvernement. C’est dire que le mandat de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi ne sera pas de tout repos. L’homme commence à mesurer certainement la complexité de l’exercice du pouvoir dans un pays où des décennies durant, la férule de la dictature réduisait au silence toute velléité de contestation.
Sous le règne de l’ex-président Ould Taya ou l’Etat se confondait au maître de la situation, le pouvoir était au bout du fusil. C’est à ce prix que le destin du peuple était pris en otage. Aujourd’hui, l’ère de la démocratie a libéré les consciences. La Mauritanie entre dans une nouvelle phase à laquelle elle n’a pas été suffisamment préparée. La séparation des pouvoirs va désormais réduire les prérogatives d’un Président jadis omniprésent.
Mais, c’est sans compter avec une élite politique pour qui, ne compte vraiment que le partage du gâteau. Il est clair que la fronde des députés et des sénateurs n’a comme véritables mobiles que la conquête effrénée de postes. Au nom d’une majorité, les initiateurs de cet immense brouhaha, épaulés par de puissants généraux ont réussi leur coup de force sans toutefois convaincre les mauritaniens du bien-fondé de leurs arguments.
Deux longues semaines ont failli ne pas suffire pour concocter une équipe gouvernementale reflétant les aspirations de toutes les parties en conflit d’intérêt. Le résultat est là : 30 ministres dont 12 seulement ont fait leur entrée. En quoi cela va-t-il changer les choses ? La danse du ventre est loin de produire les résultats escomptés.
Plus grave, on assiste au retour en force du parrainage politico-militaire et tribal consacrant un remake de la gabegie, du népotisme…La Mauritanie risque encore de souffrir de la mal-gouvernance avec une équipe composée de ministres "sous-ordre", non pas de l'Etat, mais "sous le service commandé" de l’armée. En tout cas, peu de ministres feront exception à la règle !
CTD
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Le cas des Généraux
C’est aujourd’hui un secret de polichinelle de dire que la main puissante des Généraux a lourdement pesé sur la vie de la nation toute entière. Ces hauts gradés feraient mieux de faire l’économie de leurs forces dont l’armée a besoin pour assurer la paix et la sécurité dans le pays. L’histoire les jugera à leurs actes. Le peuple aussi.
Nos généraux ont eu le mérite de démettre le régime dictatorial de Ould Taya en conduisant avec sérénité la transition jusqu’à son terme. Pourquoi ne pas capitaliser ce précieux trésor patriotique et se tenir à l’écart des affaires de l’Etat au lieu de jouer aux troubles fêtes ?
Les Généraux doivent savoir que le temps des coups d’Etat est révolu et qu’aucune démocratie au monde ne saurait être sous le contrôle de militaires. Il est inacceptable et même aberrant qu’un militaire s’adjuge des pouvoirs de son grade pour orienter les décisions politiques.
Le cas des Généraux mauritaniens ne doit pas être une exception. L’image du pays constitue sa référence auprès des bailleurs de fonds. Nul n’a le droit à l’erreur en cette période cruciale de la construction mieux de la reconstruction du pays. Ensemble les mauritaniens ont intérêt de préserver ces acquis et à transcender les querelles politiciennes.
Alors, Généraux, regagnez les casernes !
source : Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie) via cridem
A moins de deux ans de son arrivée au pouvoir, le Président de la République est à son troisième gouvernement. C’est dire que le mandat de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi ne sera pas de tout repos. L’homme commence à mesurer certainement la complexité de l’exercice du pouvoir dans un pays où des décennies durant, la férule de la dictature réduisait au silence toute velléité de contestation.
Sous le règne de l’ex-président Ould Taya ou l’Etat se confondait au maître de la situation, le pouvoir était au bout du fusil. C’est à ce prix que le destin du peuple était pris en otage. Aujourd’hui, l’ère de la démocratie a libéré les consciences. La Mauritanie entre dans une nouvelle phase à laquelle elle n’a pas été suffisamment préparée. La séparation des pouvoirs va désormais réduire les prérogatives d’un Président jadis omniprésent.
Mais, c’est sans compter avec une élite politique pour qui, ne compte vraiment que le partage du gâteau. Il est clair que la fronde des députés et des sénateurs n’a comme véritables mobiles que la conquête effrénée de postes. Au nom d’une majorité, les initiateurs de cet immense brouhaha, épaulés par de puissants généraux ont réussi leur coup de force sans toutefois convaincre les mauritaniens du bien-fondé de leurs arguments.
Deux longues semaines ont failli ne pas suffire pour concocter une équipe gouvernementale reflétant les aspirations de toutes les parties en conflit d’intérêt. Le résultat est là : 30 ministres dont 12 seulement ont fait leur entrée. En quoi cela va-t-il changer les choses ? La danse du ventre est loin de produire les résultats escomptés.
Plus grave, on assiste au retour en force du parrainage politico-militaire et tribal consacrant un remake de la gabegie, du népotisme…La Mauritanie risque encore de souffrir de la mal-gouvernance avec une équipe composée de ministres "sous-ordre", non pas de l'Etat, mais "sous le service commandé" de l’armée. En tout cas, peu de ministres feront exception à la règle !
CTD
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Le cas des Généraux
C’est aujourd’hui un secret de polichinelle de dire que la main puissante des Généraux a lourdement pesé sur la vie de la nation toute entière. Ces hauts gradés feraient mieux de faire l’économie de leurs forces dont l’armée a besoin pour assurer la paix et la sécurité dans le pays. L’histoire les jugera à leurs actes. Le peuple aussi.
Nos généraux ont eu le mérite de démettre le régime dictatorial de Ould Taya en conduisant avec sérénité la transition jusqu’à son terme. Pourquoi ne pas capitaliser ce précieux trésor patriotique et se tenir à l’écart des affaires de l’Etat au lieu de jouer aux troubles fêtes ?
Les Généraux doivent savoir que le temps des coups d’Etat est révolu et qu’aucune démocratie au monde ne saurait être sous le contrôle de militaires. Il est inacceptable et même aberrant qu’un militaire s’adjuge des pouvoirs de son grade pour orienter les décisions politiques.
Le cas des Généraux mauritaniens ne doit pas être une exception. L’image du pays constitue sa référence auprès des bailleurs de fonds. Nul n’a le droit à l’erreur en cette période cruciale de la construction mieux de la reconstruction du pays. Ensemble les mauritaniens ont intérêt de préserver ces acquis et à transcender les querelles politiciennes.
Alors, Généraux, regagnez les casernes !
source : Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie) via cridem