Des rebelles touaregs présumés ont occupé hier mardi 23 mai 2006, la garnison de Kidal, dans le nord-est du Mali, après s'être emparés de plusieurs camps militaires, a-t-on appris de sources militaires et auprès de témoins.
Deux militaires gouvernementaux ont été tués. Les assaillants, qui seraient commandés par un ancien officier déserteur de l'armée nationale, étaient équipés de camionnettes armées de mitrailleuses pour lancer à l'aube l'assaut contre cette ville située à un millier de km au nord-est de Bamako, au pied du massif de l'Adrar des Ifoghas, aux confins de l'Algérie et du Niger. "Ils ont pris toute la ville", a confirmé à Reuters le correspondant à Kidal de l'Agence malienne de presse et de publicité, Jean-Pierre Tita. Deux stations de radio locales ont été occupées et des véhicules saisis par les assaillants.
D'après un porte-parole militaire malien, un camp de l'armée a également été pris à Menaka, à 300 km au sud-est de Kidal, non loin de la frontière avec le Niger. "Ils ont lancé une attaque-surprise à l'aube, nos forces se sont repliées de façon tactique pour pouvoir mieux riposter. A l'heure où je parle, nous maîtrisons la situation et je peux vous dire que Kidal sera libéré dans les heures qui viennent", a déclaré Nouhoum Togo, porte-parole du ministère de la Défense, en faisant état de victimes civiles. Des rafales de tirs retentissaient toujours plusieurs heures après l'attaque de Kidal. Cette localité avait été le point de départ de plusieurs soulèvements dans les années 1960, puis au début des années 1990, de nomades touaregs qui s'estimaient négligés et marginalisés par le pouvoir central.
Les deux camps ont fini par faire une paix prévoyant, notamment, une intégration de combattants rebelles au sein de l'armée, mais sans faire taire totalement une agitation sporadique.
UN BATAILLON EN RENFORT
"J'ai vu les corps de deux soldats morts et de quatre blessés graves que nous ne pouvons pas amener à l'hôpital parce que la ville est toujours occupée", a déclaré le commissaire de police de Kidal, Mady Fofana. Pour les spécialistes de la question, la révolte touarègue n'est pas totalement supprimée et reste en sommeil dans ce pays sahélien enclavé qui est l'un des plus déshérités de la planète malgré son coton. Selon une source militaire, les assaillants seraient des partisans du lieutenant-colonel Hassan Fagaga, un ancien officier et rebelle touareg qui a déserté avec un groupe d'hommes en février. "ll s'agit de partisans de Fagaga, de déserteurs", a précisé cette source sous le sceau de l'anonymat. D'après des responsables militaires, un bataillon de l'armée a été dépêché à partir de Gao, une ville située sur la courbe du fleuve Niger à environ 300 km au sud-ouest de Kidal, pour tenter de libérer cette localité.
Redoutant une infiltration des islamistes radicaux du GSPC en provenance de l'Algérie voisine, les Etats-Unis ont mis en place un programme d'aide et de formation de l'armée malienne à la lutte contre le terrorisme.
L'attaque de Kidal survient un mois après la visite sur place du colonel Mouamar Kadhafi, qui avait ouvert un consulat de Libye dans cette région propice au banditisme, qui regorge d'armes et qui traditionnellement échappe largement au contrôle du gouvernement de Bamako. Elle coïncide aussi avec la visite au Mali du rocker irlandais Bono, inlassable défenseur de la cause de l'aide au développement de l'Afrique.
(Reuters)
Deux militaires gouvernementaux ont été tués. Les assaillants, qui seraient commandés par un ancien officier déserteur de l'armée nationale, étaient équipés de camionnettes armées de mitrailleuses pour lancer à l'aube l'assaut contre cette ville située à un millier de km au nord-est de Bamako, au pied du massif de l'Adrar des Ifoghas, aux confins de l'Algérie et du Niger. "Ils ont pris toute la ville", a confirmé à Reuters le correspondant à Kidal de l'Agence malienne de presse et de publicité, Jean-Pierre Tita. Deux stations de radio locales ont été occupées et des véhicules saisis par les assaillants.
D'après un porte-parole militaire malien, un camp de l'armée a également été pris à Menaka, à 300 km au sud-est de Kidal, non loin de la frontière avec le Niger. "Ils ont lancé une attaque-surprise à l'aube, nos forces se sont repliées de façon tactique pour pouvoir mieux riposter. A l'heure où je parle, nous maîtrisons la situation et je peux vous dire que Kidal sera libéré dans les heures qui viennent", a déclaré Nouhoum Togo, porte-parole du ministère de la Défense, en faisant état de victimes civiles. Des rafales de tirs retentissaient toujours plusieurs heures après l'attaque de Kidal. Cette localité avait été le point de départ de plusieurs soulèvements dans les années 1960, puis au début des années 1990, de nomades touaregs qui s'estimaient négligés et marginalisés par le pouvoir central.
Les deux camps ont fini par faire une paix prévoyant, notamment, une intégration de combattants rebelles au sein de l'armée, mais sans faire taire totalement une agitation sporadique.
UN BATAILLON EN RENFORT
"J'ai vu les corps de deux soldats morts et de quatre blessés graves que nous ne pouvons pas amener à l'hôpital parce que la ville est toujours occupée", a déclaré le commissaire de police de Kidal, Mady Fofana. Pour les spécialistes de la question, la révolte touarègue n'est pas totalement supprimée et reste en sommeil dans ce pays sahélien enclavé qui est l'un des plus déshérités de la planète malgré son coton. Selon une source militaire, les assaillants seraient des partisans du lieutenant-colonel Hassan Fagaga, un ancien officier et rebelle touareg qui a déserté avec un groupe d'hommes en février. "ll s'agit de partisans de Fagaga, de déserteurs", a précisé cette source sous le sceau de l'anonymat. D'après des responsables militaires, un bataillon de l'armée a été dépêché à partir de Gao, une ville située sur la courbe du fleuve Niger à environ 300 km au sud-ouest de Kidal, pour tenter de libérer cette localité.
Redoutant une infiltration des islamistes radicaux du GSPC en provenance de l'Algérie voisine, les Etats-Unis ont mis en place un programme d'aide et de formation de l'armée malienne à la lutte contre le terrorisme.
L'attaque de Kidal survient un mois après la visite sur place du colonel Mouamar Kadhafi, qui avait ouvert un consulat de Libye dans cette région propice au banditisme, qui regorge d'armes et qui traditionnellement échappe largement au contrôle du gouvernement de Bamako. Elle coïncide aussi avec la visite au Mali du rocker irlandais Bono, inlassable défenseur de la cause de l'aide au développement de l'Afrique.
(Reuters)