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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

MASSACRES DES NOIRS EN AFRIQUE DU SUD DE 1976


MASSACRES DES NOIRS EN AFRIQUE DU SUD DE 1976
30 ans Apres La Plaie Tarde à se cicatriser
Juin 1976- Juin 2006, trente ans après les massacres de Soweto, les Sud Africains et les observateurs internationaux se souviennent. Ce qui était parti pour être une marche pacifique contre des pratiques discriminatoires fut sauvagement réprimée par les tenants de l´Apartheid, tuant ainsi froidement des jeunes lycéens. Plus de trois décennies après, les rescapés se souviennent de ces événements douloureux qui sont mieux connus sous le nom de la première victime, Hector Peterson. Les effervescences de l´hiver austral de 1976, au-delà de leur aspect meurtrier, constituent un rebondissement dans la lutte contre le racisme dans une Afrique du Sud dominée par une minorité blanche. Une jeunesse s´est forgée dans des durs moments pour constituer le fer de lance contre l´oppression. Mais la victoire sur l´apartheid et ses tenants ne saurait être l´apanage d´un seul groupe ou d´une seule race. Elle est l´œuvre commune des hommes et des femmes qui ont des origines différentes.

Soweto-16 juin 1976. Par une matinée froide, des milliers de noirs lycéens manifestent leur désenchantement contre la discrimination raciale et l´utilisation de l´Afrikaans comme langue d´enseignement. Brandissant des pancartes et scandant des slogans anti-Apartheid, ils sont décidés à ne plus vivre le racisme dans leur propre pays, l´Afrique du Sud. En face d´eux, la police du régime, prête à tuer toute velléité de révolte chez les populations métissées et les noirs considérés comme étant des citoyens de seconde zone.

Depuis 1948, l´Afrique du Sud avait opté ouvertement pour un racisme institutionnalisé, foulant au pied ainsi les avancées nées de la seconde guerre mondiale.
Ce face-à-face n´aura duré que quelques minutes. L´appareil répressif du régime raciste ouvre le feu sur la foule. Une balle au dos vient terrasser un jeune lycéen, Hector Peterson qui s´apprêtait à célébrer son 13eme anniversaire. Première victime, son corps ensanglanté et inerte est à terre. Un autre lycéen, Mbuyisa, le ramasse. Il le porte dans ses bras et cherche à le secourir. Peine perdue. Le garçonnet a rendu l´âme. Peter Magubane, photo-journaliste, observe la scène. D´un geste rapide, il mitraille la foule et immortalise ainsi l´événement. Ces photos prises dans des moments de panique et de chagrin feront le tour du monde et resteront le symbole des luttes contre l´Apartheid. Cette image de Mbuyisa portant dans ses bras le corps sans vie de Hector sera publiée le lendemain dans tous les journaux de la place, faisant de lui, la personne la plus recherchée. Il sera contraint de s´exiler et plus personne ne sait jusqu´à nos jours s´il est encore en vie.
575 morts et 2300 blessés, tel fut le bilan des émeutes de 1976 qui vont se répandre dans d´autres villes comme Cape Town.

« Le destin avait voulu que ce soit mon frère qui soit la première victime. Mais, il n´avait rien d´extraordinaire par rapport aux autres scolaires. Il n´était ni organisateur, ni dirigeant. Il était timide et quelques minutes avant d´être fusillé, il m’aperçoit et me sourit, et je lui donne l´ordre de ne pas trop s´éloigner de moi. Je ne savais pas que c´était la dernière fois que je parlerai à mon frère », confie Antoinette Peterson, la frangine de Hector Peterson qui était présente lors de la marche.

« J´avais dix ans à l´époque. Des lacrymogènes et des coups de feu pétaradaient de partout. On cafouillait et chacun cherchait à se sauver. C´est ainsi que j´ai vu des jeunes de mon âge mourir comme des mouches. C´était vraiment par pur miracle que j´ai échappé aux balles des policiers. J´aurais pu mourir comme tous ces jeunes qui ont été injustement tués à la fleur de l´âge», explique Ali Hlongwane, aujourd´hui conservateur du musée Hector Peterson et co-auteur d´une œuvre commémorative du 30eme anniversaire des massacres de Soweto.
Au-delà de son aspect macabre, les contestations de juin 1976 constituent un rebondissement dans la résistance contre la ségrégation raciale érigée en système. Après l´arrestation des leaders du Congrès National Africain (Anc) et du congrès pan africain (Pac) et le tristement célèbre jugement de Rivonia qui s´en est suivi, la résistance était presque inexistante dans cette Afrique sud dominée par la minorité blanche. Le régime avait réussi à éliminer les opposants et à réduire la majorité des Sud Africains à accepter l´Apartheid comme un fait inébranlable.

« Nous étions dans un pays où l´opposition était presque inexistante. Le pays était dominé par une minorité qui bénéficiait de tous les privilèges et d´une majorité aplatie et réduite au silence. Ce sont les évènements de 76 et l´effort des hommes comme Steve Biko qui ont redonné aux Sud Africains le courage et la volonté de combattre pour être libre » confie Professeur Shaun Irlam de l´Université de Buffalo, NY , un blanc Sud Africain qui a été contraint de quitter son pays pour ne pas cautionner les pratiques racistes du régime qui régnait de main maître sur la population noire. Et Professeur Shaun Irlam d´ajouter : « il n y a pas pire que l´Apartheid. La complexité d´un tel système est qu´il se fait au nom de toute une race. J´avais honte pour mon pays et ma pensée allait souvent à nos dignes leaders injustement détenus dans la prison mouroir de Rubben Island ou contraints à s´exiler. »
Le souffle né des émeutes de l´hiver austral des années soixante dix sera maintenu pendant plus d´une décennie sous le credo «rendre le pays ingouvernable». Pendant plus de dix ans, la jeunesse sud Africaine va affronter les despotes au pouvoir. Ce qui va pousser ces derniers à réviser leur position et à accepter de négocier avec les dirigeants de l´Anc, jadis considérés comme étant des «terroristes infréquentables. »

Ces négociations au sommet conduiront à la libération de Nelson Mandela, à l´effondrement de l´Apartheid et à la mise en place d´une Afrique du sud non-raciale, démocratique et égalitaire.
Trente ans après, les Sud Africains sont libres et la démocratie tant souhaitée est devenue plus qu´une réalité. Cependant, les Sud Africains sont confrontés à deux défis : la réduction de l´écart entre les riches et les pauvres et le Sida qui tue plus que n´importe quelle maladie dans cette contrée de l´Afrique.

Les Blancs dans la lutte contre l´Apartheid.
Le 11 juillet 1963, des combattants du Congrès National Africain (Anc) et de sa branche armée sont en train de discuter autour d´une table dans un quartier de la banlieue de Johannesburg. A 17 heures 30, ils sont assaillis par les éléments de la police de l´Apartheid. Parmi eux, des ténors comme Ahmed Kathrada, Walter Sisulu, Bob Hepple, Arthur Goldreich, Given Mbeki (le père de l´actuel président Thabo Mbeki). La police ne va pas se limiter à l´arrestation des douze militants présents sur les lieux. Un total de dix sept militants seront arrêtés suite aux enquêtes de la police. Parmi eux, cinq personnes sont de la race blanche et se réclament être juives. «Les juifs ont quand même très tôt rejoint la lutte contre le régime. Cela est du au fait que, venant de l´Europe de l´Est, ils avaient un passé militant. De par leur histoire, ils ne pouvaient pas rester indifférents a la souffrance des noirs de ce pays.

C´est ce qui explique l´engagement des leaders comme les Joe Slovo, Helen Suzman et autres dans la lutte contre l´Apartheid », explique Geoff Sifrin, journaliste écrivain rencontré à Johannesburg. «Pendant que certains noirs collaboraient avec le régime de l´Apartheid, certains parmi nous refusaient systématiquement de collaborer avec le pouvoir », explique Ilona Tip de l´Institut Electoral de l´Afrique Australe avant d´ajouter, «en tant que juive et Sud Africaine, je ne pouvais ne pas m´impliquer dans la lutte pour l´égalité des races en Afrique du Sud. Ce ne sont pas seulement les juifs qui se sont mobilisés contre l´Apartheid au sein de la communauté blanche de l´Afrique du Sud». Des Anglo-saxons comme le défunt journaliste – auteur d´une bibliographie sur Steve Biko- ont aussi joué un rôle de conscientisation dans la lutte contre l´Apartheid.

Abdarahmane Wone
Correspondance Particulière
Mercredi 28 Juin 2006 - 11:27
Mercredi 28 Juin 2006 - 11:36
SUD QUOTIDIEN
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