
Quatre-vingt-deux Négro-Mauritaniens, qui s'étaient réfugiés au Sénégal à la suite de violences communautaires entre 1989 et 1991 dans leurs pays, seront rapatriés le 22 février après un premier départ de 102 personnes fin janvier, a-t-on appris lundi de source officielle.
"Le second contingent qui sera constitué de 82 personnes sera accueilli par nous vendredi (22 février) sur trois sites préparés à cet effet dans la région de Boghé (sur le fleuve Sénégal)", a indiqué lors d'une conférence de presse le directeur de l'Agence nationale d'accueil et d'insertion des réfugiés (Anair), Moussa Fall.
Le rapatriement de ce deuxième groupe, parmi un total de 24.000 réfugiés au Sénégal depuis 1989, se fera à la lumière des résultats d'une évaluation du premier "retour-test", au cours d'une réunion tripartite Sénégal-Mauritanie-Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) prévue mardi à Nouakchott, a-t-il ajouté.
Le 29 janvier dernier, 102 réfugiés négro-mauritaniens installés dans le nord du Sénégal avaient été rapatrié lors d'une opération co-organisée par le Sénégal, la Mauritanie et le HCR.
Au total, 10.900 candidats au retour ont été recensés, selon Moussa Fall, dont la structure a été mise en place début janvier.
La nouvelle opération de rapatriement va coïncider avec le lancement par l'Anair de son programme de réinsertion des réfugiés qui va se dérouler en deux phases pour plus de 45.000 personnes, incluant des réfugiés déjà rentrés et d'autres dont le retour est pressenti.
D'après M. Fall, la première phase comportera des actions d'urgence, et la deuxième un plan de développement des zones d'accueil à moyen et long termes.
Chaque famille recevra une aide d'urgence évaluée à 700.000 ouguiyas (1,6 million de FCFA, soit près de 2.440 euros ) "sous forme de bétail (bovins, caprins) ou de parcelles de terre cultivables aménagées".
L'agence s'occupera également du règlement des litiges financiers nés des expulsions de populations et de l'appropriation de leurs terres par d'autres, avec ou non le consentement de l'Etat.
"Nous allons nous y mettre, en restituant les terres quand c'est possible, ou en indemnisant les ayants droit qui l'acceptent, ou en mettant en valeur de nouvelles terres. (Nous avons) un potentiel de 150.000 hectares irrigables (dans la vallée du fleuve Sénégal) dont près de 8.000 seulement sont mises en valeur actuellement", a précisé M. Fall.
Les opérations de réinsertion prendront leur rythme de croisière dans un an avec la mise en chantier des programmes à moyen et long termes, d'après lui.
Les violences intercommunautaires avaient commencé en avril 1989 par un conflit localisé entre agriculteurs sénégalais et éleveurs mauritaniens sur la frontière commune. Elles avaient abouti à l'expulsion de plus de 60.000 membres de la minorité négro-africaine, vivant essentiellement dans le sud de la Mauritanie.
Les attaques et représailles sanglantes entre communautés (Négros-Africains contre Maures) ont fait des centaines de morts, provoqué l'exode ou l'expulsion de plusieurs dizaines de milliers de personnes et la rupture des relations diplomatiques entre la Mauritanie et le Sénégal pendant trois ans.
(©AFP / 18 février 2008 17h33)
(M)
"Le second contingent qui sera constitué de 82 personnes sera accueilli par nous vendredi (22 février) sur trois sites préparés à cet effet dans la région de Boghé (sur le fleuve Sénégal)", a indiqué lors d'une conférence de presse le directeur de l'Agence nationale d'accueil et d'insertion des réfugiés (Anair), Moussa Fall.
Le rapatriement de ce deuxième groupe, parmi un total de 24.000 réfugiés au Sénégal depuis 1989, se fera à la lumière des résultats d'une évaluation du premier "retour-test", au cours d'une réunion tripartite Sénégal-Mauritanie-Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) prévue mardi à Nouakchott, a-t-il ajouté.
Le 29 janvier dernier, 102 réfugiés négro-mauritaniens installés dans le nord du Sénégal avaient été rapatrié lors d'une opération co-organisée par le Sénégal, la Mauritanie et le HCR.
Au total, 10.900 candidats au retour ont été recensés, selon Moussa Fall, dont la structure a été mise en place début janvier.
La nouvelle opération de rapatriement va coïncider avec le lancement par l'Anair de son programme de réinsertion des réfugiés qui va se dérouler en deux phases pour plus de 45.000 personnes, incluant des réfugiés déjà rentrés et d'autres dont le retour est pressenti.
D'après M. Fall, la première phase comportera des actions d'urgence, et la deuxième un plan de développement des zones d'accueil à moyen et long termes.
Chaque famille recevra une aide d'urgence évaluée à 700.000 ouguiyas (1,6 million de FCFA, soit près de 2.440 euros ) "sous forme de bétail (bovins, caprins) ou de parcelles de terre cultivables aménagées".
L'agence s'occupera également du règlement des litiges financiers nés des expulsions de populations et de l'appropriation de leurs terres par d'autres, avec ou non le consentement de l'Etat.
"Nous allons nous y mettre, en restituant les terres quand c'est possible, ou en indemnisant les ayants droit qui l'acceptent, ou en mettant en valeur de nouvelles terres. (Nous avons) un potentiel de 150.000 hectares irrigables (dans la vallée du fleuve Sénégal) dont près de 8.000 seulement sont mises en valeur actuellement", a précisé M. Fall.
Les opérations de réinsertion prendront leur rythme de croisière dans un an avec la mise en chantier des programmes à moyen et long termes, d'après lui.
Les violences intercommunautaires avaient commencé en avril 1989 par un conflit localisé entre agriculteurs sénégalais et éleveurs mauritaniens sur la frontière commune. Elles avaient abouti à l'expulsion de plus de 60.000 membres de la minorité négro-africaine, vivant essentiellement dans le sud de la Mauritanie.
Les attaques et représailles sanglantes entre communautés (Négros-Africains contre Maures) ont fait des centaines de morts, provoqué l'exode ou l'expulsion de plusieurs dizaines de milliers de personnes et la rupture des relations diplomatiques entre la Mauritanie et le Sénégal pendant trois ans.
(©AFP / 18 février 2008 17h33)
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