
C'est en 1939, dans son célèbre recueil "Cahier d'un retour au pays natal" qu'il fait une entrée fracassante en poésie: le terme de "négritude" - la conscience d'être noir- y apparaît pour la première fois. Léopold Sédar Senghor assurera que Césaire était l’inventeur du mot bien que ce dernier, éternel modeste, préférait parler de "création collective".
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Le décès d’Aimé Césaire, un de ceux qui ont catalysé la lutte contre le colonialisme, est une grande perte, a déclaré le militant des droits de l’homme en Mauritanie, le professeur Cheikh Saadbouh Camara.
«Aimé Césaire a levé haut le drapeau de l’humanité, il avait aussi une plume remarquable, des écrits qui sont compréhensibles par tous », a ajouté M. Camara, interrogé par APA lundi à Nouakchott.
Il a aussi considéré que l’humanité vient de perdre un « très grand professeur » dont l’un des étudiants fut Franz Fanon. « Nous sommes profondément attristés par sa perte et, comme héritiers, nous nous engageons à continuer son combat », souligne le militant des droits de l’homme.
«La grande famille de la Francophonie a perdu une figure, la famille noire d’ici et de la diaspora a perdu un homme de principe, un homme qui s’est investi pour la culture nègre », a de son côté déclaré le cinéaste mauritanien Abderrahmane Ahmed Salem.
Pour lui, « la littérature mondiale a perdu un grand homme, les artistes africains ont perdu une très grande référence ».
« Je suis très touché et je pose une très grande question à savoir pourquoi rien n’a été fait en Mauritanie au niveau officiel pour rendre hommage à Aimé Césaire ? », s’est interrogé M. Ahmed Salem.
Le directeur des arts et de la culture en Mauritanie, Mohamed Adnane Ould Beyrouk, considère que « l’Afrique perd avec la mort d’Aimé Césaire un chantre de la liberté africaine, un littéraire de renom qui a beaucoup servi l’Afrique dans les forums internationaux ».
De côté, le quotidien « l’Authentique » rend un vibrant hommage à celui qui « entre Léopold Sédar Senghor et Léon-Gontran Damas, tenait une place singulière ». « Il demeurait celui qui avait, de la façon la plus déterminante, influencé plusieurs générations d’écrivains africains et caribéens, en leur donnant le goût et l’audace de l’écriture, en les guidant dans leurs choix idéologiques, en les invitant dans la voie du militantisme littéraire et politique », écrit Bernard Magnier .
Pour lui, Césaire était « le plus africain des Antillais, celui dont bon nombre d’écrivains du continent ont revendiqué la trace » et l’œuvre du défunt « garde sa force subversive ».
« Nourrie des sources grecques et latines et proche du surréalisme, témoignant d’un ancrage en terre africaine et toute entière vouée au salut du peuple noir, cette oeuvre fit de son auteur le poète français vivant le plus étudié de par le monde ; ses vers étant appris par cœur, analysés, objets de travaux de réflexion et d’analyses universitaires sur les cinq continents », ajoute Bernard. Magnier.
Selon lui, Césaire a été également « le père fondateur de la négritude dont il donnait la définition suivante: la négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir et l’acceptation de ce fait, de notre destin de noir, de notre histoire, de notre culture ».
Et de souligner que Césaire aura été l’un des porte-parole privilégiés du peuple noir, développant dans son oeuvre poétique la haute tâche qu’il s’était à lui-même fixée : « Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche ; ma voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir… ».
Source: APA
(M)
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Le décès d’Aimé Césaire, un de ceux qui ont catalysé la lutte contre le colonialisme, est une grande perte, a déclaré le militant des droits de l’homme en Mauritanie, le professeur Cheikh Saadbouh Camara.
«Aimé Césaire a levé haut le drapeau de l’humanité, il avait aussi une plume remarquable, des écrits qui sont compréhensibles par tous », a ajouté M. Camara, interrogé par APA lundi à Nouakchott.
Il a aussi considéré que l’humanité vient de perdre un « très grand professeur » dont l’un des étudiants fut Franz Fanon. « Nous sommes profondément attristés par sa perte et, comme héritiers, nous nous engageons à continuer son combat », souligne le militant des droits de l’homme.
«La grande famille de la Francophonie a perdu une figure, la famille noire d’ici et de la diaspora a perdu un homme de principe, un homme qui s’est investi pour la culture nègre », a de son côté déclaré le cinéaste mauritanien Abderrahmane Ahmed Salem.
Pour lui, « la littérature mondiale a perdu un grand homme, les artistes africains ont perdu une très grande référence ».
« Je suis très touché et je pose une très grande question à savoir pourquoi rien n’a été fait en Mauritanie au niveau officiel pour rendre hommage à Aimé Césaire ? », s’est interrogé M. Ahmed Salem.
Le directeur des arts et de la culture en Mauritanie, Mohamed Adnane Ould Beyrouk, considère que « l’Afrique perd avec la mort d’Aimé Césaire un chantre de la liberté africaine, un littéraire de renom qui a beaucoup servi l’Afrique dans les forums internationaux ».
De côté, le quotidien « l’Authentique » rend un vibrant hommage à celui qui « entre Léopold Sédar Senghor et Léon-Gontran Damas, tenait une place singulière ». « Il demeurait celui qui avait, de la façon la plus déterminante, influencé plusieurs générations d’écrivains africains et caribéens, en leur donnant le goût et l’audace de l’écriture, en les guidant dans leurs choix idéologiques, en les invitant dans la voie du militantisme littéraire et politique », écrit Bernard Magnier .
Pour lui, Césaire était « le plus africain des Antillais, celui dont bon nombre d’écrivains du continent ont revendiqué la trace » et l’œuvre du défunt « garde sa force subversive ».
« Nourrie des sources grecques et latines et proche du surréalisme, témoignant d’un ancrage en terre africaine et toute entière vouée au salut du peuple noir, cette oeuvre fit de son auteur le poète français vivant le plus étudié de par le monde ; ses vers étant appris par cœur, analysés, objets de travaux de réflexion et d’analyses universitaires sur les cinq continents », ajoute Bernard. Magnier.
Selon lui, Césaire a été également « le père fondateur de la négritude dont il donnait la définition suivante: la négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir et l’acceptation de ce fait, de notre destin de noir, de notre histoire, de notre culture ».
Et de souligner que Césaire aura été l’un des porte-parole privilégiés du peuple noir, développant dans son oeuvre poétique la haute tâche qu’il s’était à lui-même fixée : « Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche ; ma voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir… ».
Source: APA
(M)