Les observateurs reviennent ce début de semaine sur ce tournant historique entre la Mauritanie et le Sénégal relatif à la carte de séjour. Après des années de carte de séjour des Sénégalais en Mauritanie, Dakar remet les pendules à l’heure et exige la réciprocité au-delà de trois mois de séjour.
C’est l’accord de 2025 entre Nouakchott et Dakar qui ne laisse pas indifférent les observateurs. Face aux expulsions massives depuis plus de trois mois des Sénégalais à Nouakchott et assez souvent dans des conditions qui violent les droits humains, les autorités de Dakar appliquent la réciprocité de la carte de séjour. Désormais la carte de séjour des Mauritaniens est exigée au-delà de trois mois de séjour au Sénégal. L’arrivée du président Diomaye Faye au pouvoir en 2023 est sans aucun le déclencheur de cet accord qui suscite cependant des polémiques au regard des bonnes relations entre les deux pays depuis des millénaires.
Le principal responsable de ce tournant historique est la Mauritanie qui avait instauré la carte de séjour sous le régime de Ould Aziz et maintenu par son successeur le président Ould Ghazouani en 2019 dont le régime autoritaire a conduit à une dérive des expulsions des subsahariens et en particulier les Sénégalais pour faire face aux exigences de l’Espagne et de l’UE sur la gestion des migrants. Nouakchott a bénéficié ainsi de millions d’euros pour ouvrir des centres de transit des migrants en situation irrégulière.
Les observateurs s’interrogent même sur ce qui se cache derrière ces expulsions qui touchent même les négro-africains Mauritaniens sans papiers. Autrement dit les apatrides et sans papiers qui résultent de l’enrôlement discriminatoire depuis 2009. Cet épisode de carte de séjour qui a pris une dimension politique et diplomatique importante, est une dégradation politique entre deux pays frères. C’est une remise en question de l’intégration régionale.
Cherif Kane
Journaliste
C’est l’accord de 2025 entre Nouakchott et Dakar qui ne laisse pas indifférent les observateurs. Face aux expulsions massives depuis plus de trois mois des Sénégalais à Nouakchott et assez souvent dans des conditions qui violent les droits humains, les autorités de Dakar appliquent la réciprocité de la carte de séjour. Désormais la carte de séjour des Mauritaniens est exigée au-delà de trois mois de séjour au Sénégal. L’arrivée du président Diomaye Faye au pouvoir en 2023 est sans aucun le déclencheur de cet accord qui suscite cependant des polémiques au regard des bonnes relations entre les deux pays depuis des millénaires.
Le principal responsable de ce tournant historique est la Mauritanie qui avait instauré la carte de séjour sous le régime de Ould Aziz et maintenu par son successeur le président Ould Ghazouani en 2019 dont le régime autoritaire a conduit à une dérive des expulsions des subsahariens et en particulier les Sénégalais pour faire face aux exigences de l’Espagne et de l’UE sur la gestion des migrants. Nouakchott a bénéficié ainsi de millions d’euros pour ouvrir des centres de transit des migrants en situation irrégulière.
Les observateurs s’interrogent même sur ce qui se cache derrière ces expulsions qui touchent même les négro-africains Mauritaniens sans papiers. Autrement dit les apatrides et sans papiers qui résultent de l’enrôlement discriminatoire depuis 2009. Cet épisode de carte de séjour qui a pris une dimension politique et diplomatique importante, est une dégradation politique entre deux pays frères. C’est une remise en question de l’intégration régionale.
Cherif Kane
Journaliste