
NOUAKCHOTT - Un groupe de députés de l'Assemblée nationale mauritanienne, appartenant pour la plupart au parti au pouvoir, a déposé lundi une motion de censure susceptible de déboucher sur une chute du gouvernement en place depuis le mois de mai, a annoncé leur porte-parole.
"Nous avons déposé notre motion lundi à 13h30 (locales et GMT), nous sommes 39 députés à l'avoir signée et nous devons la soumettre au vote après le délai légal de 48 heures", a expliqué le porte-parole Me Sidi Mohamed Ould Maham.
Ould Maham a précisé que cette motion, à l'initiative de députés du Pacte national pour la démocratie et le développement (PNDD, au pouvoir), visait à sanctionner le gouvernement, qui selon lui a échoué dans sa mission "sur les plans de la politique économique et sociale".
Les auteurs de la motion vont entamer "sans tarder des contacts avec toutes les forces politiques représentées à l'Assemblée nationale, dont ceux de l'opposition" pour tenter de faire voter cette motion à la majorité absolue, a-t-il ajouté.
Le chef de file de l'opposition démocratique, Ahmed Ould Daddah avait défendu le 28 juin le caractère "légal et démocratique" de cette motion de censure et le président du groupe parlementaire de son parti, le RFD (Rassemblement des forces démocratiques, 18 députés) Mohamed Mahmoud Ould Lemmatt, avait affirmé dimanche que ses collègues voteraient en sa faveur.
Une motion de censure a besoin de 32 députés pour être déposée et de 48 pour être adoptée par l'Assemblée nationale mauritanienne, qui en compte 95.
Selon les observateurs, si les députés du RFD se joignaient aux 39 signataires de la motion, ils sonneraient alors le glas du gouvernement Yahya Ould Ahmed Waghf.
Avant ces divisions, la mouvance présidentielle bénéficiait d'une large majorité à l'Assemblée avec 71 députés sur 95.
Cette action est le dernier développement d'une crise qui déchire le parti présidentiel, dont une trentaine de hauts cadres avaient démissionné la semaine dernière en reprochant au PNDD d'avoir "dévié du parcours naturel des partis politiques" et d'avoir été soumis aux "forces de la gabegie".
Ils contestaient notamment l'ouverture de l'actuelle équipe à deux partis de l'opposition, les islamistes de Jemil Ould Mansour et les centristes de gauche de Mohamed Ould Moloud.
Le dépôt de la motion intervient en l'absence du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, qui se trouve en Egypte pour le sommet de l'Union Africaine.
Plusieurs observateurs redoutent qu'il use de son droit de dissoudre l'Assemblée nationale en réaction au dépôt de cette mention.
Source: cyberpresse.ca
(M) avomm
"Nous avons déposé notre motion lundi à 13h30 (locales et GMT), nous sommes 39 députés à l'avoir signée et nous devons la soumettre au vote après le délai légal de 48 heures", a expliqué le porte-parole Me Sidi Mohamed Ould Maham.
Ould Maham a précisé que cette motion, à l'initiative de députés du Pacte national pour la démocratie et le développement (PNDD, au pouvoir), visait à sanctionner le gouvernement, qui selon lui a échoué dans sa mission "sur les plans de la politique économique et sociale".
Les auteurs de la motion vont entamer "sans tarder des contacts avec toutes les forces politiques représentées à l'Assemblée nationale, dont ceux de l'opposition" pour tenter de faire voter cette motion à la majorité absolue, a-t-il ajouté.
Le chef de file de l'opposition démocratique, Ahmed Ould Daddah avait défendu le 28 juin le caractère "légal et démocratique" de cette motion de censure et le président du groupe parlementaire de son parti, le RFD (Rassemblement des forces démocratiques, 18 députés) Mohamed Mahmoud Ould Lemmatt, avait affirmé dimanche que ses collègues voteraient en sa faveur.
Une motion de censure a besoin de 32 députés pour être déposée et de 48 pour être adoptée par l'Assemblée nationale mauritanienne, qui en compte 95.
Selon les observateurs, si les députés du RFD se joignaient aux 39 signataires de la motion, ils sonneraient alors le glas du gouvernement Yahya Ould Ahmed Waghf.
Avant ces divisions, la mouvance présidentielle bénéficiait d'une large majorité à l'Assemblée avec 71 députés sur 95.
Cette action est le dernier développement d'une crise qui déchire le parti présidentiel, dont une trentaine de hauts cadres avaient démissionné la semaine dernière en reprochant au PNDD d'avoir "dévié du parcours naturel des partis politiques" et d'avoir été soumis aux "forces de la gabegie".
Ils contestaient notamment l'ouverture de l'actuelle équipe à deux partis de l'opposition, les islamistes de Jemil Ould Mansour et les centristes de gauche de Mohamed Ould Moloud.
Le dépôt de la motion intervient en l'absence du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, qui se trouve en Egypte pour le sommet de l'Union Africaine.
Plusieurs observateurs redoutent qu'il use de son droit de dissoudre l'Assemblée nationale en réaction au dépôt de cette mention.
Source: cyberpresse.ca
(M) avomm