Après l’adoption de la loi d’orientation en 2022 par le parlement, l’Institut pour la Promotion des Langues Nationales (IPELAN) a vu le jour pour essentiellement préparer à l’introduction des LN (pulaar, soninke et ouolof) dans l’enseignement.
Les observateurs s’interrogent sur l’expérimentation de l’enseignement des LN sur les cendres de l’ancien institut des LN dont la réussite de 1982 à 1999 n’est plus à démontrer. Derrière cette renaissance se cache une ambition du gouvernement de faire de l’IPELAN un instrument de « déroulement de l’école pensée et soutenue par loi d’orientation ».
En nommant comme directeur de ce nouvel outil un professeur d’Université de Nouakchott docteur en langues et littératures comparées, issu de la composante soninké, le gouvernement joue sur la fibre communautariste à ses propres fins. Cet agenda caché de Ould Ghazouani est en filigrane dans tous les discours du ministre de l’Education nationale qui persiste que dès la rentrée 2024 les LN (pulaar, soninké et ouolof) seront enseignées à ceux qui ne les parlent pas. Autrement dit les écoliers arabophones vont choisir entre le pulaar, le soninké et l’ouolof tandis que l’écolier non arabophone n’apprendra pas sa langue maternelle.
Finalement c’est un processus dont la finalité est de permettre d’accélérer l’assimilation forcée des écoliers non arabophones. L’autre interrogation des observateurs porte sur le silence jusqu’ici du gouvernement d’officialiser les LN au même titre que l’arabe. C’est la ligne rouge que Ould Ghazouani ne veut pas franchir pour éviter la foudre des extrémistes arabes. C’est la seule voie qui permet un projet de promotion éducative, culturelle et socio-économique des langues en Mauritanie. Cette politique d’autruche culturelle monocolore ne date pas d’aujourd’hui.
Cherif Kane
Source : Kassataya
Les observateurs s’interrogent sur l’expérimentation de l’enseignement des LN sur les cendres de l’ancien institut des LN dont la réussite de 1982 à 1999 n’est plus à démontrer. Derrière cette renaissance se cache une ambition du gouvernement de faire de l’IPELAN un instrument de « déroulement de l’école pensée et soutenue par loi d’orientation ».
En nommant comme directeur de ce nouvel outil un professeur d’Université de Nouakchott docteur en langues et littératures comparées, issu de la composante soninké, le gouvernement joue sur la fibre communautariste à ses propres fins. Cet agenda caché de Ould Ghazouani est en filigrane dans tous les discours du ministre de l’Education nationale qui persiste que dès la rentrée 2024 les LN (pulaar, soninké et ouolof) seront enseignées à ceux qui ne les parlent pas. Autrement dit les écoliers arabophones vont choisir entre le pulaar, le soninké et l’ouolof tandis que l’écolier non arabophone n’apprendra pas sa langue maternelle.
Finalement c’est un processus dont la finalité est de permettre d’accélérer l’assimilation forcée des écoliers non arabophones. L’autre interrogation des observateurs porte sur le silence jusqu’ici du gouvernement d’officialiser les LN au même titre que l’arabe. C’est la ligne rouge que Ould Ghazouani ne veut pas franchir pour éviter la foudre des extrémistes arabes. C’est la seule voie qui permet un projet de promotion éducative, culturelle et socio-économique des langues en Mauritanie. Cette politique d’autruche culturelle monocolore ne date pas d’aujourd’hui.
Cherif Kane
Source : Kassataya