
On attendait Hillary Clinton aux caucus de l'Iowa, c'est Barack Obama qui s'est pointé. Refera-t-il le coup aux primaires du New Hampshire? C'est en tout cas d'espoir qu'il parlait hier. Et de changement, tout comme le fait Mitt Romney chez les républicains. Lequel joue son va-tout aujourd'hui, parce que ce riche homme d'affaires a tout misé sur ces deux États et qu'il sent le souffle de John McCain dans son cou.
Les bureaux de vote ont par ailleurs ouvert ce matin dans les plus grandes villes du New Hampshire.
À la toute veille des primaires du New Hampshire, dont les résultats pourraient avoir un impact déterminant sur la course à l'investiture démocrate, Barack Obama a placé sa quête présidentielle dans la lignée idéaliste de John F. Kennedy et Martin Luther King.
En matinée, dans la salle d'opéra de Lebanon, ville pittoresque de la Nouvelle-Angleterre, le sénateur de l'Illinois a évoqué les Kennedy et King en répliquant à une critique de Hillary Clinton. Lors du dernier débat télévisé entre les aspirants démocrates à la Maison-Blanche, la sénatrice de New York avait reproché à son principal rival de donner de «faux espoirs» aux Américains.
«Faux espoirs?» s'est interrogé Barack Obama devant une assemblée de 750 personnes (plusieurs centaines d'autres ont écouté son discours à l'extérieur, par une journée de redoux).
«Faux espoirs? a-t-il répété, tiré à quatre épingles et flanqué de partisans. Une telle chose n'existe pas. Ce pays est fondé sur l'espoir. Est-ce que JFK a regardé la Lune et dit: «Ah, faux espoir, trop loin, soyons réalistes»? Est-ce que le Dr King, sur les marches du Lincoln Memorial, devant cette foule magnifique, l'étang et le Washington Monument, a dit: «Désolé les gars, faux espoir. Le rêve est mort»?»
Blanche à 100%, la foule du New Hampshire s'est mise à applaudir. Barack Obama faisait allusion à la conquête de la Lune, défi lancé par le président Kennedy le 25 mai 1961, ainsi qu'au célèbre discours prononcé par le révérend King à Washington, le 28 août 1963, en plein coeur du mouvement des droits civiques.
«J'ai un rêve que mes quatre enfants habiteront un jour une nation où ils seront jugés non pas par la couleur de leur peau, mais par le contenu de leur caractère», avait notamment déclaré le pasteur noir.
Par Barack Obama, ce rêve se réalise de façon spectaculaire. Quelle que soit la suite de la course démocrate, un électorat presque entièrement blanc, en Iowa et au New Hampshire, aura réagi avec enthousiasme à sa campagne présidentielle, qui est celle d'un candidat afro-américain.
«J'aime son message», a dit Robert Proulx, ancien directeur d'école à Lebanon, âgé de 69 ans. «Nous avons besoin de ce message d'espoir, d'optimisme.»
Mais Barack Obama ne veut pas s'arrêter à l'Iowa et au New Hampshire. Il veut conquérir les États-Unis au complet, et pas seulement les démocrates. À Lebanon, il a renouvelé ses appels aux indépendants et républicains de bonne volonté qui veulent mettre fin à l'influence des lobbyistes à Washington, à l'emprise du pétrole sur l'économie, à la guerre en Irak et à «l'outrage de 47 millions d'Américains sans assurance maladie», entre autres.
En l'écoutant, on se demande si un candidat sérieux à la Maison-Blanche a été plus idéaliste que lui. Car il ne promet pas seulement de «réparer» les États-Unis.
«Il y a un moment déterminant dans la vie de chaque génération où, si l'on veut faire sa marque sur l'histoire, on doit se laisser guider par l'espoir», a-t-il dit en demandant l'appui des électeurs.
Et d'enchaîner: «Nous allons refaire ce pays bloc par bloc, quartier par quartier, État par État. Maintenant, je vous promets ceci: nous ne réparerons pas seulement l'Amérique. Nous allons réparer le monde et créer une Amérique dont nous serons fiers.»
Au New Hampshire, ses partisans ne reprochent à Barack Obama ni son idéalisme ni son inexpérience (le candidat de 46 ans a été élu au Sénat des États-Unis en novembre 2004).
«Regardez où l'expérience de Washington nous a menés au cours des huit dernières années, dit Mary Lichtenstein, mère de trois jeunes enfants, âgée de 38 ans. J'aime l'expérience d'Obama. C'est un militant, un rassembleur. Je le connais, je suis originaire de Chicago.»
Mais les États-Unis sont-ils prêts à élire un Noir à la Maison-Blanche? Les partisans du candidat partagent son optimisme.
«Oui, je pense que nous sommes prêts, surtout notre génération», a dit Sam Scoppettone, un étudiant de 21 ans.
Richard Hétu
Source: cyberpresse
(M)
Les bureaux de vote ont par ailleurs ouvert ce matin dans les plus grandes villes du New Hampshire.
À la toute veille des primaires du New Hampshire, dont les résultats pourraient avoir un impact déterminant sur la course à l'investiture démocrate, Barack Obama a placé sa quête présidentielle dans la lignée idéaliste de John F. Kennedy et Martin Luther King.
En matinée, dans la salle d'opéra de Lebanon, ville pittoresque de la Nouvelle-Angleterre, le sénateur de l'Illinois a évoqué les Kennedy et King en répliquant à une critique de Hillary Clinton. Lors du dernier débat télévisé entre les aspirants démocrates à la Maison-Blanche, la sénatrice de New York avait reproché à son principal rival de donner de «faux espoirs» aux Américains.
«Faux espoirs?» s'est interrogé Barack Obama devant une assemblée de 750 personnes (plusieurs centaines d'autres ont écouté son discours à l'extérieur, par une journée de redoux).
«Faux espoirs? a-t-il répété, tiré à quatre épingles et flanqué de partisans. Une telle chose n'existe pas. Ce pays est fondé sur l'espoir. Est-ce que JFK a regardé la Lune et dit: «Ah, faux espoir, trop loin, soyons réalistes»? Est-ce que le Dr King, sur les marches du Lincoln Memorial, devant cette foule magnifique, l'étang et le Washington Monument, a dit: «Désolé les gars, faux espoir. Le rêve est mort»?»
Blanche à 100%, la foule du New Hampshire s'est mise à applaudir. Barack Obama faisait allusion à la conquête de la Lune, défi lancé par le président Kennedy le 25 mai 1961, ainsi qu'au célèbre discours prononcé par le révérend King à Washington, le 28 août 1963, en plein coeur du mouvement des droits civiques.
«J'ai un rêve que mes quatre enfants habiteront un jour une nation où ils seront jugés non pas par la couleur de leur peau, mais par le contenu de leur caractère», avait notamment déclaré le pasteur noir.
Par Barack Obama, ce rêve se réalise de façon spectaculaire. Quelle que soit la suite de la course démocrate, un électorat presque entièrement blanc, en Iowa et au New Hampshire, aura réagi avec enthousiasme à sa campagne présidentielle, qui est celle d'un candidat afro-américain.
«J'aime son message», a dit Robert Proulx, ancien directeur d'école à Lebanon, âgé de 69 ans. «Nous avons besoin de ce message d'espoir, d'optimisme.»
Mais Barack Obama ne veut pas s'arrêter à l'Iowa et au New Hampshire. Il veut conquérir les États-Unis au complet, et pas seulement les démocrates. À Lebanon, il a renouvelé ses appels aux indépendants et républicains de bonne volonté qui veulent mettre fin à l'influence des lobbyistes à Washington, à l'emprise du pétrole sur l'économie, à la guerre en Irak et à «l'outrage de 47 millions d'Américains sans assurance maladie», entre autres.
En l'écoutant, on se demande si un candidat sérieux à la Maison-Blanche a été plus idéaliste que lui. Car il ne promet pas seulement de «réparer» les États-Unis.
«Il y a un moment déterminant dans la vie de chaque génération où, si l'on veut faire sa marque sur l'histoire, on doit se laisser guider par l'espoir», a-t-il dit en demandant l'appui des électeurs.
Et d'enchaîner: «Nous allons refaire ce pays bloc par bloc, quartier par quartier, État par État. Maintenant, je vous promets ceci: nous ne réparerons pas seulement l'Amérique. Nous allons réparer le monde et créer une Amérique dont nous serons fiers.»
Au New Hampshire, ses partisans ne reprochent à Barack Obama ni son idéalisme ni son inexpérience (le candidat de 46 ans a été élu au Sénat des États-Unis en novembre 2004).
«Regardez où l'expérience de Washington nous a menés au cours des huit dernières années, dit Mary Lichtenstein, mère de trois jeunes enfants, âgée de 38 ans. J'aime l'expérience d'Obama. C'est un militant, un rassembleur. Je le connais, je suis originaire de Chicago.»
Mais les États-Unis sont-ils prêts à élire un Noir à la Maison-Blanche? Les partisans du candidat partagent son optimisme.
«Oui, je pense que nous sommes prêts, surtout notre génération», a dit Sam Scoppettone, un étudiant de 21 ans.
Richard Hétu
Source: cyberpresse
(M)