
La Mauritanie, pays sahelo-saharien, pourrait passer à coté de la grande muraille verte du continent A ces deux évènements concomitants et la concernant, la Mauritanie était absente.
La première réunion avait pour objectif affiché de coordonner l'action de la communauté internationale, trois mois après le coup d'Etat et à dix jours de l'ultimatum des Européens. Quant à la seconde elle visait à faire le point avec le Président de la commission de ce Mega projet (Muraille verte) destiné à stopper l’avancée inexorable du désert.
Le projet consistait au départ, en l’érection d’une "Muraille verte" allant de la Mauritanie, en Afrique de l’Ouest, à Djibouti, en Afrique de l’Est. C’est une idée du président Obasanjo, qui avait été approuvée par l’Union africaine en 2005, dans le cadre de ses efforts pour sauvegarder l’environnement sur le continent.
window.google_render_ad();
S’exprimant lors du lancement de ce projet, le président Obasanjo avait déclaré que : "le nombre de communautés, pays et sous-régions, en Afrique dont les moyens d’existence sont en train d’être érodés de façon continue par l’avancée du désert sont une source de grande préoccupation". "Le plus inquiétant concernant ces problèmes est le fait que peu d’efforts soutenus ont été faits pour contrer le processus et les conséquences de la désertification", avait-il déploré.
Cependant en Juillet 2005, lors d’une réunion d’experts à Dakar, le projet avait quelque peu été modifié, il s’agissait désormais de relier Dakar à Djibouti. Cette réunion qui au départ, devait aborder avec des agronomes et des botanistes, la question des espèces à planter mais aussi examiner la possibilité de création d'une Autorité du désert et l'édification de cette grande muraille verte, est allée beaucoup plus loin. Elle a fini par approuver un tracé large de cinq kilomètres et allant cette fois de Dakar à Djibouti. Les leaders politiques qui ont eu l’idée de ce projet pharaonique n’ont pas encore annoncé comment cette réalisation, seraient financées. Mais il est certain que la FAO montre déjà un intérêt certain pour le projet.
L’idée d’une muraille verte vient très probablement de Chine. En effet à la fin des années 70 ce pays avait commencé à construire une muraille verte depuis l’extrême nord-est du pays jusqu’à l’extrême nord-ouest, sur une distance de 4 480 kilomètres. Le long de cette muraille verte, plus de 20% des terres désertiques ont été aménagées, plus de 40% des terres érodées sont sous mis contrôle et 70% des terres agricoles sont protégées. C’est la plantation d’arbres qui a permis de limiter la progression du sable. Des espèces végétales basses adaptées à un environnement aride ont également été plantées par les paysans qui ont ainsi obtenu un petit revenu. Les autorités chinoises estiment que la muraille verte sera terminée en 2050. Elle aurait déjà permis de limiter les tempêtes de sable, alors que le désert se trouve maintenant à 200 kilomètres seulement de Pékin.
Ils font les arbres, on fait la politique.
Dores et déjà le Sénégal a identifié le trace de la grande muraille verte (GMV). Elle passera par les régions de Saint Louis, Matam, Tambacounda et Louga soit environ cinq cent kilomètres de long. Entre 2006 et 2007, quatre mille hectares soit environ sept kilomètres d’arbres ont déjà été plantés sur le tracé sénégalais de la Grande Muraille Verte. Ces arbres produisent de la gomme arabique. En 2008, l’Etat sénégalais devrait planter des arbres sur une superficie de deux mille hectares dans la région de Louga. Ces végétaux minutieusement sélectionnés et adaptés au territoire, seront boisés en bloc contrairement aux plantations déjà existantes qui sont cultivées de façon discontinue.
Le projet prévoit notamment le reboisement de 15 millions d’hectares de terres arides sur une longueur de 7 000 km. Outre son coût faramineux (près de 1,5 milliard de dollars !), la réalisation de cette grande muraille devrait se heurter à de nombreux autres obstacles comme la rareté de l’eau, (Il n’en tombe en moyenne que 400 mm par an dans les régions concernées par le reboisement et la saison sèche peut parfois durer plusieurs mois !)
Les scientifiques qui dirigent le projet affirment que les populations des régions traversées par ce mur végétal pourront exploiter les fruits des arbres. Elles pourront également développer le tourisme écologique et retrouver les surfaces cultivables perdues avec la désertification. Il est également prévu la construction de quatre vingt (80) bassins de rétention par pays traversé et l’introduction d’animaux sauvages dans la végétation qui sera ainsi formée.Lorsque nous avons interrogé des responsables du ministère mauritanien en charge d l’Environnement, on nous a affirmé qu’aucune disposition n’a été prise pour traduire le projet dans les faits en Mauritanie.
On ne sait même nous a-t-on dit si notre pays est toujours partie prenante au projet. Aucun tracé n’a été identifié, aucune pépinière développée rien c’est à croire que le département se désintéresse totalement du projet. Pourtant la position privilégiée de notre pays aurait du le mettre au centre du processus. Les colloques et les rencontres auraient du tout naturellement être abrités par Nouakchott. Malheureusement nous sommes toujours occupés à quelque chose d’extrêmement important…. La politique encore la politique et rien que la politique. Et pendant ce temps, on passe à côté de l’essentiel.
MSS
source : Le Quotidien de Nouakchott via cridem.org
La première réunion avait pour objectif affiché de coordonner l'action de la communauté internationale, trois mois après le coup d'Etat et à dix jours de l'ultimatum des Européens. Quant à la seconde elle visait à faire le point avec le Président de la commission de ce Mega projet (Muraille verte) destiné à stopper l’avancée inexorable du désert.
Le projet consistait au départ, en l’érection d’une "Muraille verte" allant de la Mauritanie, en Afrique de l’Ouest, à Djibouti, en Afrique de l’Est. C’est une idée du président Obasanjo, qui avait été approuvée par l’Union africaine en 2005, dans le cadre de ses efforts pour sauvegarder l’environnement sur le continent.
window.google_render_ad();
S’exprimant lors du lancement de ce projet, le président Obasanjo avait déclaré que : "le nombre de communautés, pays et sous-régions, en Afrique dont les moyens d’existence sont en train d’être érodés de façon continue par l’avancée du désert sont une source de grande préoccupation". "Le plus inquiétant concernant ces problèmes est le fait que peu d’efforts soutenus ont été faits pour contrer le processus et les conséquences de la désertification", avait-il déploré.
Cependant en Juillet 2005, lors d’une réunion d’experts à Dakar, le projet avait quelque peu été modifié, il s’agissait désormais de relier Dakar à Djibouti. Cette réunion qui au départ, devait aborder avec des agronomes et des botanistes, la question des espèces à planter mais aussi examiner la possibilité de création d'une Autorité du désert et l'édification de cette grande muraille verte, est allée beaucoup plus loin. Elle a fini par approuver un tracé large de cinq kilomètres et allant cette fois de Dakar à Djibouti. Les leaders politiques qui ont eu l’idée de ce projet pharaonique n’ont pas encore annoncé comment cette réalisation, seraient financées. Mais il est certain que la FAO montre déjà un intérêt certain pour le projet.
L’idée d’une muraille verte vient très probablement de Chine. En effet à la fin des années 70 ce pays avait commencé à construire une muraille verte depuis l’extrême nord-est du pays jusqu’à l’extrême nord-ouest, sur une distance de 4 480 kilomètres. Le long de cette muraille verte, plus de 20% des terres désertiques ont été aménagées, plus de 40% des terres érodées sont sous mis contrôle et 70% des terres agricoles sont protégées. C’est la plantation d’arbres qui a permis de limiter la progression du sable. Des espèces végétales basses adaptées à un environnement aride ont également été plantées par les paysans qui ont ainsi obtenu un petit revenu. Les autorités chinoises estiment que la muraille verte sera terminée en 2050. Elle aurait déjà permis de limiter les tempêtes de sable, alors que le désert se trouve maintenant à 200 kilomètres seulement de Pékin.
Ils font les arbres, on fait la politique.
Dores et déjà le Sénégal a identifié le trace de la grande muraille verte (GMV). Elle passera par les régions de Saint Louis, Matam, Tambacounda et Louga soit environ cinq cent kilomètres de long. Entre 2006 et 2007, quatre mille hectares soit environ sept kilomètres d’arbres ont déjà été plantés sur le tracé sénégalais de la Grande Muraille Verte. Ces arbres produisent de la gomme arabique. En 2008, l’Etat sénégalais devrait planter des arbres sur une superficie de deux mille hectares dans la région de Louga. Ces végétaux minutieusement sélectionnés et adaptés au territoire, seront boisés en bloc contrairement aux plantations déjà existantes qui sont cultivées de façon discontinue.
Le projet prévoit notamment le reboisement de 15 millions d’hectares de terres arides sur une longueur de 7 000 km. Outre son coût faramineux (près de 1,5 milliard de dollars !), la réalisation de cette grande muraille devrait se heurter à de nombreux autres obstacles comme la rareté de l’eau, (Il n’en tombe en moyenne que 400 mm par an dans les régions concernées par le reboisement et la saison sèche peut parfois durer plusieurs mois !)
Les scientifiques qui dirigent le projet affirment que les populations des régions traversées par ce mur végétal pourront exploiter les fruits des arbres. Elles pourront également développer le tourisme écologique et retrouver les surfaces cultivables perdues avec la désertification. Il est également prévu la construction de quatre vingt (80) bassins de rétention par pays traversé et l’introduction d’animaux sauvages dans la végétation qui sera ainsi formée.Lorsque nous avons interrogé des responsables du ministère mauritanien en charge d l’Environnement, on nous a affirmé qu’aucune disposition n’a été prise pour traduire le projet dans les faits en Mauritanie.
On ne sait même nous a-t-on dit si notre pays est toujours partie prenante au projet. Aucun tracé n’a été identifié, aucune pépinière développée rien c’est à croire que le département se désintéresse totalement du projet. Pourtant la position privilégiée de notre pays aurait du le mettre au centre du processus. Les colloques et les rencontres auraient du tout naturellement être abrités par Nouakchott. Malheureusement nous sommes toujours occupés à quelque chose d’extrêmement important…. La politique encore la politique et rien que la politique. Et pendant ce temps, on passe à côté de l’essentiel.
MSS
source : Le Quotidien de Nouakchott via cridem.org