
Je tiens à informer celui qui est derrière ce pseudonyme de Henoune que je ne renie pas mes déclarations en rapport avec les questions soulevées. D’abord, il convient de placer mes propos dans leur contexte : je m’exprimais en tant que président de la COD, donc je parlais au nom des présidents des partis membres de la COD et ce que je disais reflétait leur position sur la question évoquée.
Quant à ma position concernant les 500 000 Maures expulsés du Sénégal, elle demeure inchangée, car ces gens avaient été dépossédés et en partie tués ; je continue à poser leur problème, parce que je le connais profondément, je l’ai vécu et mes parents en ont été victimes.
Ma position à moi est qu’il fallait, dans l’intérêt de la Mauritanie, dépasser ces problèmes qui divisent, ce qui du reste a été décidé à l’unanimité par l’Assemblée nationale. Maintenant que les dirigeants du pays, particulièrement le président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, ont jugé utile de remettre les questions relatives à l’esclavage et aux réfugiés à l’ordre du jour pour y trouver des solutions, je me dois de donner mon point de vue là-dessus.
Par rapport à l’esclavage, je rappelle à votre attention que je fais partie des dirigeants du Mouvement El Hor qui ont le plus donné d’eux-mêmes pour cette cause ; j’ai été emprisonné et jugé au célèbre procès de Rosso ; j’ai été le seul dirigeant du Mouvement à être arrêté en 1980 et incarcéré dans les locaux des Sapeurs-pompiers, suite à une manifestation à Teyarett qui dénonçait un cas d’esclavage.
Et puis, vous me faites dire ce que je n’ai pas dit. Ce que j’ai dit, c’est que des témoignages qui nous ont été relatés prouvent qu’il existe encore des cas d’esclavage en Mauritanie et tant qu’il y a des cas pareils et des violations ciblées des droits de l’homme, notre unité nationale sera menacée ; donc, dans l’intérêt de cette unité nationale, il vaut mieux résoudre ces questions.
Au passage, vous semblez vouloir minimiser mon cursus et faire un peu d’esprit, en me qualifiant de comptable de formation, j’en serais fier ; Sachez toutefois, comme vous avez l’air de vous intéresser vraiment à ma personne, que je suis, non pas comptable, mais Administrateur de Régies financières, sortant de l’ENA en qualité d’inspecteur du Trésor et de l’Ecole Nationale des Services du Trésor de Paris, après un concours organisé en 1983 à l’Ambassade de France pour les inspecteurs des Impôts et les inspecteurs du Trésor (ce concours était organisé annuellement par le Ministère français des Finances dans tous les pays francophones); j’étais le seul Mauritanien admis et le major de l’Afrique.
Je peux vous donner les noms de trois Mauritaniens qui ont fait cette Ecole : Dr Mohamed Mahmoud Ould Mah de la promotion de 1978, Diop Abdoul Hamath de la promotion de 1982 et Thiam Diombar, trois promotions ou quatre après moi. Si pour vous tout ce monde est comptable, alors je le suis aussi. Au fait, dans ma carrière qui vous intéresse tant, vous avez oublié de citer Contrôleur d’Etat, Inspecteur général des Finances et chef du Service central de la Solde.
Vous dites que pendant ces vingt dernières années, je n’ai jamais pipé mot à ce sujet. Je ne sais pas exactement de quel sujet vous voulez parler, mais remarquez quand même qu’au retour des réfugiés du Sénégal, Keur-Macène est la seule des Moughataa du fleuve à ne pas avoir de réfugiés revenant du Sénégal. Vous voulez savoir pourquoi ? Demandez-le aux ressortissants du département et notamment à ceux de N’Diago que j’ai fait revenir au lendemain de leur expulsion, et demandez aussi au Ministre de l‘Intérieur de l’époque, Djibril Ould Abdallahi, combien de fois je l’ai interpelé à ce sujet.
Ils vous raconteront ce fameux jour de l’Id El Kebir où des centaines de ressortissants de l’arrondissement de N’Diago, Oulofs et Peulhs, venant des villages de N’Diago, Thiouk, M’Bayo, Diahoss ont été expulsés de l’autre côté du fleuve ou parqués au barrage de Diama en vue de leur expulsion. Ce jour-là, une forte délégation a été envoyée par les notables de N’Diago, dirigée par feu Doudou Fall Samba Nor, le fils du chef de canton et Souleymane Diop encore en vie ((Al hamdoulillah) et cette délégation est venue me voir.
Immédiatement, je me suis mis à résoudre le problème et le même jour, tous ceux qui étaient parqués au barrage de Diama ont été ramenés chez eux et le même jour, feu Doudou Fall a été dépêché au Sénégal pour faire revenir ceux qui avaient déjà traversé le fleuve et tous étaient revenus à l’exception d’un certain Oumar Diop, un maçon de nationalité sénégalaise. Qui a fait revenir ce monde, qui, malgré sa fonction de réserve, était debout au milieu de ces citoyens à la plage, affolés à l’idée de devoir quitter le pays ?
En tout cas, ce n’est pas « Henoune, en tout cas pas ould Bousseif » (Anani ?), qui devait être certainement caché quelque part, comme il le fait actuellement derrière un prête-nom, n’osant pas dévoiler son identité.
Quand je dis « Henoune, en tout cas pas ould Bousseif », c’est que ce dernier était un guerrier des Oulad M’Barek, connu pour sa bravoure et ne se cachait donc pas devant ses ennemis et à fortiori devant ses adversaires politiques. Anani, pour ceux qui, contrairement à Henoune, ne comprennent pas le pulaar signifie : tu comprends ?
Donc, Monsieur Henoune Kane rassurez-vous, Boydiel ne renie pas son passé, ni ses convictions et encore moins ses positions par rapport aux deux questions soulevées ; il ne cherche pas à solder ses comptes, parce qu’il n’y a rien qui l’oblige à le faire. Quant au bilan du président Maaouya, ma position est toujours la même : je continue à soutenir que son bilan pour la Mauritanie est plus positif que jamais.
Pour ce qui est de mes positions concernant l’élevage, vous pourrez lire la dernière interview que j’ai donnée à ce sujet au journal Le Calame. Pour améliorer davantage encore un peu plus la connaissance que vous avez de moi et de mes positions.
Boydiel Ould Houmeid
Source : Boydiel Ould Houmeid
via cridem
Quant à ma position concernant les 500 000 Maures expulsés du Sénégal, elle demeure inchangée, car ces gens avaient été dépossédés et en partie tués ; je continue à poser leur problème, parce que je le connais profondément, je l’ai vécu et mes parents en ont été victimes.
Ma position à moi est qu’il fallait, dans l’intérêt de la Mauritanie, dépasser ces problèmes qui divisent, ce qui du reste a été décidé à l’unanimité par l’Assemblée nationale. Maintenant que les dirigeants du pays, particulièrement le président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, ont jugé utile de remettre les questions relatives à l’esclavage et aux réfugiés à l’ordre du jour pour y trouver des solutions, je me dois de donner mon point de vue là-dessus.
Par rapport à l’esclavage, je rappelle à votre attention que je fais partie des dirigeants du Mouvement El Hor qui ont le plus donné d’eux-mêmes pour cette cause ; j’ai été emprisonné et jugé au célèbre procès de Rosso ; j’ai été le seul dirigeant du Mouvement à être arrêté en 1980 et incarcéré dans les locaux des Sapeurs-pompiers, suite à une manifestation à Teyarett qui dénonçait un cas d’esclavage.
Et puis, vous me faites dire ce que je n’ai pas dit. Ce que j’ai dit, c’est que des témoignages qui nous ont été relatés prouvent qu’il existe encore des cas d’esclavage en Mauritanie et tant qu’il y a des cas pareils et des violations ciblées des droits de l’homme, notre unité nationale sera menacée ; donc, dans l’intérêt de cette unité nationale, il vaut mieux résoudre ces questions.
Au passage, vous semblez vouloir minimiser mon cursus et faire un peu d’esprit, en me qualifiant de comptable de formation, j’en serais fier ; Sachez toutefois, comme vous avez l’air de vous intéresser vraiment à ma personne, que je suis, non pas comptable, mais Administrateur de Régies financières, sortant de l’ENA en qualité d’inspecteur du Trésor et de l’Ecole Nationale des Services du Trésor de Paris, après un concours organisé en 1983 à l’Ambassade de France pour les inspecteurs des Impôts et les inspecteurs du Trésor (ce concours était organisé annuellement par le Ministère français des Finances dans tous les pays francophones); j’étais le seul Mauritanien admis et le major de l’Afrique.
Je peux vous donner les noms de trois Mauritaniens qui ont fait cette Ecole : Dr Mohamed Mahmoud Ould Mah de la promotion de 1978, Diop Abdoul Hamath de la promotion de 1982 et Thiam Diombar, trois promotions ou quatre après moi. Si pour vous tout ce monde est comptable, alors je le suis aussi. Au fait, dans ma carrière qui vous intéresse tant, vous avez oublié de citer Contrôleur d’Etat, Inspecteur général des Finances et chef du Service central de la Solde.
Vous dites que pendant ces vingt dernières années, je n’ai jamais pipé mot à ce sujet. Je ne sais pas exactement de quel sujet vous voulez parler, mais remarquez quand même qu’au retour des réfugiés du Sénégal, Keur-Macène est la seule des Moughataa du fleuve à ne pas avoir de réfugiés revenant du Sénégal. Vous voulez savoir pourquoi ? Demandez-le aux ressortissants du département et notamment à ceux de N’Diago que j’ai fait revenir au lendemain de leur expulsion, et demandez aussi au Ministre de l‘Intérieur de l’époque, Djibril Ould Abdallahi, combien de fois je l’ai interpelé à ce sujet.
Ils vous raconteront ce fameux jour de l’Id El Kebir où des centaines de ressortissants de l’arrondissement de N’Diago, Oulofs et Peulhs, venant des villages de N’Diago, Thiouk, M’Bayo, Diahoss ont été expulsés de l’autre côté du fleuve ou parqués au barrage de Diama en vue de leur expulsion. Ce jour-là, une forte délégation a été envoyée par les notables de N’Diago, dirigée par feu Doudou Fall Samba Nor, le fils du chef de canton et Souleymane Diop encore en vie ((Al hamdoulillah) et cette délégation est venue me voir.
Immédiatement, je me suis mis à résoudre le problème et le même jour, tous ceux qui étaient parqués au barrage de Diama ont été ramenés chez eux et le même jour, feu Doudou Fall a été dépêché au Sénégal pour faire revenir ceux qui avaient déjà traversé le fleuve et tous étaient revenus à l’exception d’un certain Oumar Diop, un maçon de nationalité sénégalaise. Qui a fait revenir ce monde, qui, malgré sa fonction de réserve, était debout au milieu de ces citoyens à la plage, affolés à l’idée de devoir quitter le pays ?
En tout cas, ce n’est pas « Henoune, en tout cas pas ould Bousseif » (Anani ?), qui devait être certainement caché quelque part, comme il le fait actuellement derrière un prête-nom, n’osant pas dévoiler son identité.
Quand je dis « Henoune, en tout cas pas ould Bousseif », c’est que ce dernier était un guerrier des Oulad M’Barek, connu pour sa bravoure et ne se cachait donc pas devant ses ennemis et à fortiori devant ses adversaires politiques. Anani, pour ceux qui, contrairement à Henoune, ne comprennent pas le pulaar signifie : tu comprends ?
Donc, Monsieur Henoune Kane rassurez-vous, Boydiel ne renie pas son passé, ni ses convictions et encore moins ses positions par rapport aux deux questions soulevées ; il ne cherche pas à solder ses comptes, parce qu’il n’y a rien qui l’oblige à le faire. Quant au bilan du président Maaouya, ma position est toujours la même : je continue à soutenir que son bilan pour la Mauritanie est plus positif que jamais.
Pour ce qui est de mes positions concernant l’élevage, vous pourrez lire la dernière interview que j’ai donnée à ce sujet au journal Le Calame. Pour améliorer davantage encore un peu plus la connaissance que vous avez de moi et de mes positions.
Boydiel Ould Houmeid
Source : Boydiel Ould Houmeid
via cridem