Tous deux avaient soutenu le Coup d’État survenu le 6 août dernier à Nouakchott. Tous deux ont fait partie de “l’Opposition Démocratique” qui regroupait les partis qui tout en soutenant le Coup d’État du 6 août, appelaient à la tenue des nouvelles élections auxquelles les militaires ne participeront pas.
Ensemble, ils avaient rédigé une plateforme pour dire aux militaires qu’ils sont prêts à les suivre dans une nouvelle transition à condition que l’armée soit tenue à l’écart du jeu poltique.
Mais aujourd’hui un fossé les sépare, car si le RFD, dirigé par Ahmed Ould Daddah, a rejeté les conclusions des “EGD”, l’AJD/MR dirigée par Sarr Ibrahim Moctar, elle a exprimé sa satisfaction à l’issue des “États Généraux de la Démocratie” qui ont pris fin récemment.
Dans un communiqué rendu public le 6 janvier passé, l’ Alliance pour la Justice et la Démocratie/Mouvement pour la Rénovation se déclare «satisfaite des résolutions adoptées par les participants aux EGD et se réjouit que la plupart des propositions figurant dans le mémorandum de l’AJD/MR aient été prises en considération».
Lesquelles propositions portent sur le «règlement définitif du passif humanitaire, l’officialisation des langues nationales, le partage du pouvoir politique entre les différentes communautés, une politique volontariste pour l’éradication de l’esclavage…». Est-ce à dire que Sarr Ibrahim Moctar prendrait part à une éventuelle future transition issue des “États Généraux de la Démocratie” ?
Conditions posées par l’AJD/MR
Le communiqué lève un coin du voile sur les intentions du parti. L’AJD prendra part à une éventuelle transition démocratique à condition que la junte, qui s’est emparée du pouvoir, donne «rapidement des gages de sa bonne volonté en procédant aux réparations immédiates au profit des victimes des graves violations de droits humains perpétrées sous le régime de Taya, qu’elles soient militaires ou civiles.
Procède à un redécoupage électoral afin de tenir compte du poids démographique à l’échelle des régions, départements et communes. Crée les conditions pour permettre la participation de tous les acteurs politiques à la gestion de la transition».
En d’autres termes si les militaires prennent la peine de satisfaire à un souhait -règlement du passif humanitaire- formulé par le leader de l’AJD/MR au tout début du processus démocratique qui a suivi la chute d’Ould Taya, Sarr pourrait les accompagner dans une nouvelle transition.
Au cas où ils rejetteraient ce vœu, ils devraient s’attendre à un retour de la manivelle, à voir l’ AJD/MR emboîter le pas au RFD qui vient de rompre d’avec la junte.
De là à soutenir que l’AJD/MR ne suivra pas les hommes en kaki, il n’y a qu’un pas qui peut- être vite franchi par certains observateurs de la scène politique nationale. Pour ces derniers si Sidi est tombé c’est parce qu’il s’est attaché à résoudre les boulets que traînent la société mauritanienne à savoir la pratique de l’esclavage et la question du passif humanitaire. En d’autres termes les militaires ne veulent pas entendre parler d’esclaves et des déportés. Ironie du sort, Sarr fait partie de ses observateurs.
Le 26 juillet dernier, lors d’un meeting tenu au niveau de Sebkha, Sarr ne laissait-il pas entendre que les parlementaires frondeurs, contrôlés par les militaires, reviendraient à la charge pour chercher par tous les moyens à renserser Sidi Ould Cheikh Abdellahi, parce que ce dernier a ouvert des dossiers (abolition de l’esclavage, retour des déportés) qui leur déplaisaient.
Samba Camara
source : Biladi
Ensemble, ils avaient rédigé une plateforme pour dire aux militaires qu’ils sont prêts à les suivre dans une nouvelle transition à condition que l’armée soit tenue à l’écart du jeu poltique.
Mais aujourd’hui un fossé les sépare, car si le RFD, dirigé par Ahmed Ould Daddah, a rejeté les conclusions des “EGD”, l’AJD/MR dirigée par Sarr Ibrahim Moctar, elle a exprimé sa satisfaction à l’issue des “États Généraux de la Démocratie” qui ont pris fin récemment.
Dans un communiqué rendu public le 6 janvier passé, l’ Alliance pour la Justice et la Démocratie/Mouvement pour la Rénovation se déclare «satisfaite des résolutions adoptées par les participants aux EGD et se réjouit que la plupart des propositions figurant dans le mémorandum de l’AJD/MR aient été prises en considération».
Lesquelles propositions portent sur le «règlement définitif du passif humanitaire, l’officialisation des langues nationales, le partage du pouvoir politique entre les différentes communautés, une politique volontariste pour l’éradication de l’esclavage…». Est-ce à dire que Sarr Ibrahim Moctar prendrait part à une éventuelle future transition issue des “États Généraux de la Démocratie” ?
Conditions posées par l’AJD/MR
Le communiqué lève un coin du voile sur les intentions du parti. L’AJD prendra part à une éventuelle transition démocratique à condition que la junte, qui s’est emparée du pouvoir, donne «rapidement des gages de sa bonne volonté en procédant aux réparations immédiates au profit des victimes des graves violations de droits humains perpétrées sous le régime de Taya, qu’elles soient militaires ou civiles.
Procède à un redécoupage électoral afin de tenir compte du poids démographique à l’échelle des régions, départements et communes. Crée les conditions pour permettre la participation de tous les acteurs politiques à la gestion de la transition».
En d’autres termes si les militaires prennent la peine de satisfaire à un souhait -règlement du passif humanitaire- formulé par le leader de l’AJD/MR au tout début du processus démocratique qui a suivi la chute d’Ould Taya, Sarr pourrait les accompagner dans une nouvelle transition.
Au cas où ils rejetteraient ce vœu, ils devraient s’attendre à un retour de la manivelle, à voir l’ AJD/MR emboîter le pas au RFD qui vient de rompre d’avec la junte.
De là à soutenir que l’AJD/MR ne suivra pas les hommes en kaki, il n’y a qu’un pas qui peut- être vite franchi par certains observateurs de la scène politique nationale. Pour ces derniers si Sidi est tombé c’est parce qu’il s’est attaché à résoudre les boulets que traînent la société mauritanienne à savoir la pratique de l’esclavage et la question du passif humanitaire. En d’autres termes les militaires ne veulent pas entendre parler d’esclaves et des déportés. Ironie du sort, Sarr fait partie de ses observateurs.
Le 26 juillet dernier, lors d’un meeting tenu au niveau de Sebkha, Sarr ne laissait-il pas entendre que les parlementaires frondeurs, contrôlés par les militaires, reviendraient à la charge pour chercher par tous les moyens à renserser Sidi Ould Cheikh Abdellahi, parce que ce dernier a ouvert des dossiers (abolition de l’esclavage, retour des déportés) qui leur déplaisaient.
Samba Camara
source : Biladi