
Deux des trois assassins présumés des touristes français en Mauritanie, arrêtés en Guinée-Bissau après une cavale de près de trois semaines, doivent être extradés samedi vers la Mauritanie, où ces proches de la mouvance Al-Qaïda seront écroués.
"L'ambassadeur de Mauritanie est chez le procureur pour les dernières modalités", a affirmé à l'AFP Orlando Da Silva, un responsable de la police bissau-guinéenne ayant conduit à leur arrestation. "Rien au niveau bissau-guinéen n'empêche une extradition", a-t-il souligné.
Un avion mauritanien transportant neuf officiers mauritaniens a atterri samedi matin à l'aéroport de Bissau pour extrader les deux suspects qui ont avoué avoir tiré le 24 décembre sur une groupe de cinq touristes français, dont quatre sont morts et le cinquième a été grièvement blessé.
"L'avion est arrivé à 09H00 (locales et GMT) avec à son bord 9 officiers mauritaniens", a indiqué à l'AFP un responsable de l'aéroport de Bissau sous couvert de l'anonymat.
Selon cette source, quatre officiers mauritaniens sont restés à l'aéroport, les cinq autres sont partis dans le centre-ville de Bissau.
A Dakar, l'ambassadeur de France Jean-Christophe Rufin a affirmé à l'AFP que les forces militaires françaises basées au Sénégal "ne sont pas impliquées dans cette affaire", notamment dans le transport des suspects.
Selon une source proche de l'enquête contactée depuis Dakar, "un avion mauritanien devait aller les chercher vendredi soir". "Mais il n'y a pas d'électricité à Bissau et la piste ne pouvait pas être éclairée", selon cette source.
Arrivés à Nouakchott, les deux hommes seront présentés à la justice et immédiatement écroués, selon la même source.
Les deux suspects sont des proches de la Branche d'Al-Qaïda au Maghreb (Baqmi).
Le premier, Sidi Ould Sidna, né en 1987 à Nouakchott, avait été arrêté en novembre 2006 pour appartenance à un groupe terroriste.
Il aurait notamment, selon la police mauritanienne, subi des entraînements militaires dans les maquis du GSPC algérien, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat, devenu Baqmi il y a tout juste un an, dans la zone désertique à cheval sur la Mauritanie, le Mali, l'Algérie et le Niger.
Il était notamment chargé du recrutement de jeunes Mauritaniens qui devaient aller combattre en Somalie, selon la police. Ould Sidna avait été jugé et acquitté par un tribunal de Nouakchott en juillet 2007.
Le second, Ould Sidi Chabarnou, né en 1981 à Nouakchott, n'a jamais été jugé mais plusieurs fois interpellé. Selon la police, il aurait eu des relations avec le GSPC et reçu des entraînements militaires dans ses camps.
Un troisième assassin présumé est toujours en fuite.
Selon une source proche des services de renseignements français, ces arrestations sont le "résultat d'une vaste opération menée par des équipes de la Direction générale de la sécurité extérieure ( DGSE )", les services de renseignements français.
Les deux hommes ont avoué aux enquêteurs avoir tiré sur les cinq Français, en avoir tué quatre et n'avoir "aucun remord" d'avoir tué des "infidèles et des alliés des Américains".
Depuis plusieurs années, les services de renseignements français alertent régulièrement Paris sur les activités de la Baqmi, qui compte selon eux 500 hommes armés, dont 400 en Algérie et une centaine se déplaçant dans la zone sahélienne entre la Mauritanie, le Mali et le Niger.
La menace terroriste en Mauritanie a conduit les organisateurs du rallye-raid Dakar à annuler l'événement début janvier, une première depuis sa création il y a trente ans.
Source: TV5
(M)
"L'ambassadeur de Mauritanie est chez le procureur pour les dernières modalités", a affirmé à l'AFP Orlando Da Silva, un responsable de la police bissau-guinéenne ayant conduit à leur arrestation. "Rien au niveau bissau-guinéen n'empêche une extradition", a-t-il souligné.
Un avion mauritanien transportant neuf officiers mauritaniens a atterri samedi matin à l'aéroport de Bissau pour extrader les deux suspects qui ont avoué avoir tiré le 24 décembre sur une groupe de cinq touristes français, dont quatre sont morts et le cinquième a été grièvement blessé.
"L'avion est arrivé à 09H00 (locales et GMT) avec à son bord 9 officiers mauritaniens", a indiqué à l'AFP un responsable de l'aéroport de Bissau sous couvert de l'anonymat.
Selon cette source, quatre officiers mauritaniens sont restés à l'aéroport, les cinq autres sont partis dans le centre-ville de Bissau.
A Dakar, l'ambassadeur de France Jean-Christophe Rufin a affirmé à l'AFP que les forces militaires françaises basées au Sénégal "ne sont pas impliquées dans cette affaire", notamment dans le transport des suspects.
Selon une source proche de l'enquête contactée depuis Dakar, "un avion mauritanien devait aller les chercher vendredi soir". "Mais il n'y a pas d'électricité à Bissau et la piste ne pouvait pas être éclairée", selon cette source.
Arrivés à Nouakchott, les deux hommes seront présentés à la justice et immédiatement écroués, selon la même source.
Les deux suspects sont des proches de la Branche d'Al-Qaïda au Maghreb (Baqmi).
Le premier, Sidi Ould Sidna, né en 1987 à Nouakchott, avait été arrêté en novembre 2006 pour appartenance à un groupe terroriste.
Il aurait notamment, selon la police mauritanienne, subi des entraînements militaires dans les maquis du GSPC algérien, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat, devenu Baqmi il y a tout juste un an, dans la zone désertique à cheval sur la Mauritanie, le Mali, l'Algérie et le Niger.
Il était notamment chargé du recrutement de jeunes Mauritaniens qui devaient aller combattre en Somalie, selon la police. Ould Sidna avait été jugé et acquitté par un tribunal de Nouakchott en juillet 2007.
Le second, Ould Sidi Chabarnou, né en 1981 à Nouakchott, n'a jamais été jugé mais plusieurs fois interpellé. Selon la police, il aurait eu des relations avec le GSPC et reçu des entraînements militaires dans ses camps.
Un troisième assassin présumé est toujours en fuite.
Selon une source proche des services de renseignements français, ces arrestations sont le "résultat d'une vaste opération menée par des équipes de la Direction générale de la sécurité extérieure ( DGSE )", les services de renseignements français.
Les deux hommes ont avoué aux enquêteurs avoir tiré sur les cinq Français, en avoir tué quatre et n'avoir "aucun remord" d'avoir tué des "infidèles et des alliés des Américains".
Depuis plusieurs années, les services de renseignements français alertent régulièrement Paris sur les activités de la Baqmi, qui compte selon eux 500 hommes armés, dont 400 en Algérie et une centaine se déplaçant dans la zone sahélienne entre la Mauritanie, le Mali et le Niger.
La menace terroriste en Mauritanie a conduit les organisateurs du rallye-raid Dakar à annuler l'événement début janvier, une première depuis sa création il y a trente ans.
Source: TV5
(M)