Nouakchott. – Un complot visant à renverser le gouvernement et impliquant des militaires proches du chef de l’état a été déjoué le 22 octobre dernier en Mauritanie, a-t-on annoncé mercredi 28 octobre, à Nouakchott.
Un communiqué du ministère de l’intérieur cite parmi les investigateurs trois hommes proches de l’entourage du président mauritanien, le colonel Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya : l’adjoint du chef de cabinet militaire, le chef d’escadron de la garde présidentielle et l’officier de permanence de l’état major national.
Cette «tentative de renversement du pouvoir » est «un crime contre la collectivité nationale tout entière » car elle «aurait inéluctablement coûté très cher en vies humaines si elle n’avait pas été déjouée avant le début de son exécution », indique le communiqué.
Selon des sources dignes de foi à Dakar, une vingtaine d’arrestations aurait été opérées au sein de la communauté négro-africaine, parmi les cadres militaires et civils, après la découverte de ce complot.
Selon les mêmes sources, la frontière terrestre entre le Sénégal et la Mauritanie est fermée depuis lundi à l’initiative des autorités sénégalaises. Celles-ci craignent l’extension sur leur territoire l’épidémie de fièvre jaune qui s’est déclarée dans le sud mauritanien. A la suite de cette mesure, les autorités mauritaniennes ont fermé à leur tour leur frontière terrestre, où elles on mis en place un dispositif militaire important, indique-t-on à Dakar.
L’an dernier, la Mauritanie avait connu une vive agitation de la communauté négro-africaine. Cette agitation (incendies de voitures officielles et mises à sac de bâtiments publics et privés à Nouakchott et à Nouadhibou) avait conduit à l’arrestation de nombreux cadres et militants d’organisations clandestines noires. Ceux-ci avaient été condamnés à des peines allant de six à cinq de prison pour «atteintes à l’unité nationale ».
Le colonel Ould Taya, dans une interview à l’AFP, a estimé que l’agitation négro-africaine était menée par des mouvements basés à l’extérieur du pays, amis ne bénéficiant pas pour autant du soutien des gouvernements de pays d’Afrique noire.
Le Monde
30 octobre 1987, page 6
Souleymane BAAL
Un communiqué du ministère de l’intérieur cite parmi les investigateurs trois hommes proches de l’entourage du président mauritanien, le colonel Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya : l’adjoint du chef de cabinet militaire, le chef d’escadron de la garde présidentielle et l’officier de permanence de l’état major national.
Cette «tentative de renversement du pouvoir » est «un crime contre la collectivité nationale tout entière » car elle «aurait inéluctablement coûté très cher en vies humaines si elle n’avait pas été déjouée avant le début de son exécution », indique le communiqué.
Selon des sources dignes de foi à Dakar, une vingtaine d’arrestations aurait été opérées au sein de la communauté négro-africaine, parmi les cadres militaires et civils, après la découverte de ce complot.
Selon les mêmes sources, la frontière terrestre entre le Sénégal et la Mauritanie est fermée depuis lundi à l’initiative des autorités sénégalaises. Celles-ci craignent l’extension sur leur territoire l’épidémie de fièvre jaune qui s’est déclarée dans le sud mauritanien. A la suite de cette mesure, les autorités mauritaniennes ont fermé à leur tour leur frontière terrestre, où elles on mis en place un dispositif militaire important, indique-t-on à Dakar.
L’an dernier, la Mauritanie avait connu une vive agitation de la communauté négro-africaine. Cette agitation (incendies de voitures officielles et mises à sac de bâtiments publics et privés à Nouakchott et à Nouadhibou) avait conduit à l’arrestation de nombreux cadres et militants d’organisations clandestines noires. Ceux-ci avaient été condamnés à des peines allant de six à cinq de prison pour «atteintes à l’unité nationale ».
Le colonel Ould Taya, dans une interview à l’AFP, a estimé que l’agitation négro-africaine était menée par des mouvements basés à l’extérieur du pays, amis ne bénéficiant pas pour autant du soutien des gouvernements de pays d’Afrique noire.
Le Monde
30 octobre 1987, page 6
Souleymane BAAL