Si le retour à l’ordre constitutionnel reste une exigence pour l’Union africaine en Mauritanie, des aménagements pourraient être trouvés pour sa mise en œuvre, précise une source proche de la Commission de l’UA.
Une délégation conduite par le ministre de la Justice de la junte mauritanienne, Bal Ahmedou Tidane, maintenu à son poste après le putsch du 6 août qu’il avait approuvé, devait s’entretenir mardi après midi avec des responsables de l’Union africaine, dont le président de la Commission, Jean Ping.
Objectif à atteindre : convaincre le président Jean Ping de la nécessité de ne pas appliquer des sanctions aux putschistes actuellement au pouvoir en Mauritanie. "L’UA va écouter ce qu’ils ont à dire", explique Assane Ba, porte-parole du département Paix et sécurité de l’organisation continentale. "Dialogue ne signifie pas modération coupable."
Selon une autre source proche de l’Union africaine, la délégation mauritanienne est reçue parce qu’elle l’a demandé. Ses propositions, si elle en a, seront étudiées. Le retour à l’ordre constitutionnel reste une exigence, mais des aménagements pourraient être trouvés pour sa mise en œuvre.
La recette d’Anjouan est peu envisageable pour la Mauritanie
L’UA avait exigé le rétablissement du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi dans ses fonctions le 6 octobre "au plus tard". L’organisation continentale évoquait des "risques de sanctions et d’isolement" pour les putschistes et leurs soutiens s’ils ne satisfaisaient pas à cette "exigence".
Cette démarche ne serait pas une première dans la dure bataille de l’organisation panafricaine pour protéger les institutions démocratiques de ses État membres. Il y a quelques mois, l’UA a appliqué avec succès le traitement sanctions-isolement au régime illégitime d’Anjouan, aux Comores. Le président autoproclamé, Mohamed Bacar, a ensuite été chassé du pouvoir par une force militaire panafricaine légitimée par l’UA.
Mais selon des sources diplomatiques proche de la Commission de l’UA, la recette d’Anjouan est peu envisageable pour la Mauritanie, c’est pourquoi l’UA est favorable à la poursuite du dialogue avec la junte, dans l’espoir d’aboutir à une sortie de crise légale.
Le rôle de Bruxelles et de l’opposition mauritanienne va compter
Cette nouvelle rencontre de Jean Ping avec la junte intervient une semaine avant les consultations prévues à Bruxelles, à la mi-octobre, entre la Mauritanie et les 27 partenaires de l’Union européenne, que la presse mauritanienne présente comme une sorte de "grand oral" crucial pour la junte.
En tant que partenaire économique de poids de la Mauritanie, la position de l’Union européenne sera déterminante pour la protection d’une culture démocratique dans ce pays, et au soutien à l’Union africaine dans sa lutte pour la défense des valeurs démocratiques en Afrique.
Au plan interne, le Haut Conseil d’État - la junte -, dirigé par le général Mohamed Ould Abdel Aziz, fait face, une fois passé le mois de ramadan, à une reprise du mouvement de protestation orchestré notamment par le Front national pour la défense de la démocratie (FNDD), coalition de partis réclamant le retour de "Sidi" au pouvoir.
Appelant à "résister à la dictature" militaire, six centrales syndicales ont maintenu mardi leur mot d’ordre de manifestation à partir de 16H00 (locales et GMT), en dépit de son interdiction par le wali (gouverneur) de Nouakchott.
Dimanche, la police anti-émeute avait réprimé à Nouakchott de nombreuses petites manifestations interdites des partisans du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, premier chef d’État démocratiquement élu depuis l’indépendance du pays en 1960.
(Avec AFP et Pana)
Une délégation conduite par le ministre de la Justice de la junte mauritanienne, Bal Ahmedou Tidane, maintenu à son poste après le putsch du 6 août qu’il avait approuvé, devait s’entretenir mardi après midi avec des responsables de l’Union africaine, dont le président de la Commission, Jean Ping.
Objectif à atteindre : convaincre le président Jean Ping de la nécessité de ne pas appliquer des sanctions aux putschistes actuellement au pouvoir en Mauritanie. "L’UA va écouter ce qu’ils ont à dire", explique Assane Ba, porte-parole du département Paix et sécurité de l’organisation continentale. "Dialogue ne signifie pas modération coupable."
Selon une autre source proche de l’Union africaine, la délégation mauritanienne est reçue parce qu’elle l’a demandé. Ses propositions, si elle en a, seront étudiées. Le retour à l’ordre constitutionnel reste une exigence, mais des aménagements pourraient être trouvés pour sa mise en œuvre.
La recette d’Anjouan est peu envisageable pour la Mauritanie
L’UA avait exigé le rétablissement du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi dans ses fonctions le 6 octobre "au plus tard". L’organisation continentale évoquait des "risques de sanctions et d’isolement" pour les putschistes et leurs soutiens s’ils ne satisfaisaient pas à cette "exigence".
Cette démarche ne serait pas une première dans la dure bataille de l’organisation panafricaine pour protéger les institutions démocratiques de ses État membres. Il y a quelques mois, l’UA a appliqué avec succès le traitement sanctions-isolement au régime illégitime d’Anjouan, aux Comores. Le président autoproclamé, Mohamed Bacar, a ensuite été chassé du pouvoir par une force militaire panafricaine légitimée par l’UA.
Mais selon des sources diplomatiques proche de la Commission de l’UA, la recette d’Anjouan est peu envisageable pour la Mauritanie, c’est pourquoi l’UA est favorable à la poursuite du dialogue avec la junte, dans l’espoir d’aboutir à une sortie de crise légale.
Le rôle de Bruxelles et de l’opposition mauritanienne va compter
Cette nouvelle rencontre de Jean Ping avec la junte intervient une semaine avant les consultations prévues à Bruxelles, à la mi-octobre, entre la Mauritanie et les 27 partenaires de l’Union européenne, que la presse mauritanienne présente comme une sorte de "grand oral" crucial pour la junte.
En tant que partenaire économique de poids de la Mauritanie, la position de l’Union européenne sera déterminante pour la protection d’une culture démocratique dans ce pays, et au soutien à l’Union africaine dans sa lutte pour la défense des valeurs démocratiques en Afrique.
Au plan interne, le Haut Conseil d’État - la junte -, dirigé par le général Mohamed Ould Abdel Aziz, fait face, une fois passé le mois de ramadan, à une reprise du mouvement de protestation orchestré notamment par le Front national pour la défense de la démocratie (FNDD), coalition de partis réclamant le retour de "Sidi" au pouvoir.
Appelant à "résister à la dictature" militaire, six centrales syndicales ont maintenu mardi leur mot d’ordre de manifestation à partir de 16H00 (locales et GMT), en dépit de son interdiction par le wali (gouverneur) de Nouakchott.
Dimanche, la police anti-émeute avait réprimé à Nouakchott de nombreuses petites manifestations interdites des partisans du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, premier chef d’État démocratiquement élu depuis l’indépendance du pays en 1960.
(Avec AFP et Pana)