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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Aux Etats-Unis, la diaspora africaine fragilisée par la nouvelle taxe sur les envois d’argent à l’étranger


L’objectif affiché par Washington est de dissuader l’immigration illégale, mais la mesure pourrait affecter de nombreuses familles dont des membres sont installés aux Etats-Unis.

Dans la continuité de sa politique antimigratoire, Donald Trump a signé, le 4 juillet, une loi instaurant une taxe sur les transferts de fonds vers l’étranger. Voté la veille par la Chambre des représentants (218 voix pour, 214 contre), le texte devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2026, mais avec un taux abaissé à 1 % par le Sénat au lieu des 3,5 % souhaités par ses initiateurs, le député républicain Kevin Hern appuyé du sénateur J. D. Vance, devenu entre-temps vice-président des Etats-Unis.


Selon une estimation réalisée par le média américain Politico, cette taxe pourrait générer 10 milliards de dollars (environ 8,5 milliards d’euros) de recettes pour les autorités fédérales. La Maison Blanche n’a pas détaillé la manière dont les fonds seront alloués, mais, selon la présidence américaine, le but recherché est d’« empêcher les immigrés en situation irrégulière de bénéficier de crédits d’impôt » et de « taxer les transferts d’argent envoyés à l’étranger ». Auparavant, la surveillance portait principalement sur la lutte contre le blanchiment d’argent, et non sur la fiscalité.

Si l’objectif affiché par Washington est de dissuader l’immigration illégale, la mesure pourrait aussi inciter à repartir ceux venus pour subvenir aux besoins de leur famille. Selon l’avocat new-yorkais Thomas Rome, spécialiste des questions migratoires, le message envoyé à ceux qui souhaitent faire leur vie aux Etats-Unis est clair : « On va tout faire pour vous empêcher d’y vivre si vous venez sans papiers. Mais on va aussi taxer l’argent que vous envoyez chez vous. Alors restez chez vous. »

« C’est un coup de poing de plus »

Pour de nombreuses familles dont des membres se sont installés aux Etats-Unis, ces transferts d’argent sont essentiels. Selon le Partenariat mondial pour le savoir sur les migrations et le développement (Knomad, une initiative de la Banque mondiale), parmi les diasporas africaines installées aux Etats-Unis, les plus importants expéditeurs de fonds sont les Nigérians, les Egyptiens, les Ghanéens et les Kényans. Les Nigérians ont ainsi transféré vers leur pays d’origine, en 2021, la somme 5,7 milliards de dollars, les Egyptiens 1,8 milliard, les Kényans 1,3 milliard et les Ghanéens 1,1 milliard.

Selon la même source, ces versements représentaient 18 % du produit intérieur brut (PIB) 2023 du Liberia, pays fondé en 1847 par l’American Colonization Society pour y installer des esclaves américains affranchis. Environ 95 000 Libériens résident aux Etats-Unis en 2025, selon l’organisme privé américain World Population Review. L’Union des associations libériennes aux Amériques estime toutefois leur nombre à plus de 250 000. De quoi susciter des inquiétudes au sein de cette diaspora comme au sein de la somalienne, fortement implantée dans le Minnesota, alors que le climat est devenu délétère pour les étrangers installés aux Etats-Unis.


« C’est un coup de poing de plus, mais ce n’est pas aussi dramatique que les rafles de sans-papiers par l’ICE [la police de l’immigration] », juge l’avocat Thomas Rome.


Boubacar Dramé, président de l’Association des Sénégalais d’Amérique, considère que cette mesure « n’aura aucun impact : les gens continueront d’envoyer de l’argent quoi qu’il en soit ». Par obligation pour leur famille, mais aussi du fait de la faiblesse du taux de prélèvement. « Ils ne s’en rendront pas compte et penseront que c’est la fluctuation du dollar », dit-il. M. Dramé pointe toutefois le « cynisme » de cette mesure, car les taxes collectées sur les envois d’argent des migrants pourraient financer les politiques qui visent à les expulser.

Aby Faye

Source : Le Monde - Le 24 juillet 2025
Vendredi 25 Juillet 2025 - 14:45
Vendredi 25 Juillet 2025 - 14:48
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