
Un enfant mauritanien sur huit meurt bavant l’âge de 5 ans et un tiers des enfants de ce pays perd la vie avant d’atteindre un mois, s’est alarmé le représentant de l’UNICEF en Mauritanie, Christian Skood, dimanche lors d’une conférence de presse à Nouakchott.
Sur 1000 naissances vivantes, 122 enfants succombent, a aussi révélé M. Skood à l’occasion du lancement du rapport annuel sur la situation des enfants dans le monde, soulignant le taux de mortalité infanto-juvénile particulièrement élevé en Mauritanie.
Le représentant de l’Unicef a tout de même salué les « efforts importants » déployés par le gouvernement mauritanien dans le but de renverser la tendance.
Il a notamment rappelé qu’en 2007, seuls 11 enfants du pays sont morts à cause de la rougeole qui avait emporté des centaines d’enfants l’année précédente.
Le département de la santé en Mauritanie, en partenariat avec l’UNICEF et l’OMS, a adopté récemment une stratégie accélérée pour la survie et le développement de l’enfant qui prévoit une panoplie de mesures destinées à contenir le rythme jugé élevé des décès d’enfants.
Parmi ces mesures figurent entre autres la présence de personnel soignant lors d’accouchements et de soins au nouveau–né, la prise en charge des nourrissons présentant une insuffisance pondérale.
Il s’y ajoute l’amélioration de la qualité de l’eau et des installations sanitaires, la prévention de la transmission du VIH /Sida de la mère à l’enfant, la nutrition adéquate (notamment l’allaitement maternel exclusif pendant 6 mois).
La vaccination contre les six grandes maladies évitables par vaccin, la thérapie de la réhydratation orale par l’administration de zinc contre les maladies diarrhéiques, les suppléments de micronutriments, en particulier, la vitamine A sont également préconisés.
L’utilisation de cette vitamine devrait renforcer le système immunitaire. Dans ce même cadre, l’usage optimal des moustiquaires traitées à l’insecticide et de médicaments efficaces pour prévenir et soigner le paludisme.
Evoquant la situation de l’enfance en Afrique subsaharienne, M. Skood a affirmé qu’elle est « particulièrement alarmante », et qu’elle a « plutôt tendance à empirer », précisant qu’un enfant sur 6 meurt dans cette région avant d’atteindre l’âge de 5 ans.
Selon lui, cette situation s’explique par plusieurs facteurs dont notamment les conflits, les catastrophes naturelles, le Sida, la pauvreté, le manque d’infrastructures physiques et les faibles capacités des systèmes de santé ayant entravé les progrès vers de meilleures chances de survie dans la région.
Source: APA
(M)