
Les élèves se tournent vers leurs enseignants, en particulier les femmes, pour demander des informations sur le VIH
En Afrique du Sud, les professeurs les plus jeunes ont davantage tendance à parler du VIH à leurs élèves, sans pour autant pratiquer ce qu’ils prêchent, d’après une étude récente.
Une étude de la Division de recherche sur l’économie de la santé et le VIH/SIDA (Health Economics and HIV/AIDS Research Division – HEARD – en anglais) de l’Université du KwaZulu-Natal, qui n’a pas encore été publiée, a observé que les éducateurs les plus jeunes, qui ont l’impression d’être plus informés sur le VIH et moins enclins à stigmatiser les personnes infectées, ont également plus tendance que leurs collègues plus âgés à parler à leurs élèves de questions liées au VIH.
Ce rapport sera publié dans le Journal of Education. Gavin George, chercheur senior et co-auteur de l’étude, a dit qu’il pensait qu’il était plus facile pour les professeurs les plus jeunes de parler avec les élèves parce qu’ils étaient plus proches d’eux en âge, et plus susceptibles de connaître quelqu’un vivant avec le VIH.
Les femmes âgées de 20 à 34 ans sont toujours le groupe le plus touché par le VIH, avec une prévalence d’environ 33 pour cent ; les hommes âgés de 25 à 49 ans sont le deuxième groupe le plus touché, avec une prévalence d’environ 24 pour cent, d’après une enquête nationale menée en 2008 en Afrique du Sud sur la prévalence, l’incidence, les comportements et la communication en matière de VIH.
L’étude de la HEARD, qui a porté sur 34 écoles dans la province sud-africaine de Free State, a en outre observé que les professeurs les plus jeunes, comme leurs pairs, n’étaient pas à l’abri de la prise de risques pour leur santé ou celle de leur partenaire. Près de 50 pour cent des professeurs ne connaissaient pas leur statut sérologique ; sur ces 50 pour cent, la plupart ont dit qu’ils n’utilisaient jamais de préservatifs.
D’après M. George, cela pourrait nuire à leur capacité d’être des modèles légitimes pour leurs élèves. « Personnes n’a jamais vraiment observé l’interaction entre les élèves et les professeurs [en matière de VIH] et, en ce sens, cette étude est vraiment novatrice », a-t-il dit à IRIN/PlusNews.
« Il est évident que les enfants ont besoin de parler de cela à quelqu’un, et ils passent la plus grande partie de leur temps à l’école. Les jeunes professeurs jouent un rôle de mentors, de grandes sœurs ou de grands frères », a-t-il dit. « Ils sont ceux qui seront en mesure de transmettre aux enfants un message cohérent à un âge [approprié] – 13 à 18 ans – au moment où commence leur vie sexuelle ».
Quand on leur demande quelle est leur principale source d’informations sur le VIH, les professeurs citent les médias populaires – et non le ministère de l’Education. Selon M. George, cela pourrait être le signe que le ministère devrait davantage former les éducateurs, afin d’éviter qu’ils ne transmettent des messages incohérents sur le VIH. Le développement de la formation des professeurs est la première recommandation du rapport.
D’après Renny Somnath, agent d’éducation au Syndicat démocratique des enseignants d’Afrique du Sud (SADTU), le ministère a donné des recommandations dans le programme établi pour la matière « Orientation de vie », qui a été introduite en 2002 et comprend des modules sur le VIH et des manuels, mais en pratique, l’introduction de cette matière a été problématique.
Afin de toucher les professeurs ayant commencé leur carrière avant que l’orientation de vie ne soit créée, le SADTU, d’autres syndicats d’enseignants et des ONG ont commencé à proposer aux professeurs des formations supplémentaires sur des sujets comme le VIH et la sexualité.
Cependant, d’après David Mbetse, administrateur national du SADTU, ces sujets sont difficiles à aborder pour les professeurs plus âgés, dont beaucoup pensent que parler ouvertement de sexualité est culturellement tabou.
Source: IRIN
Une étude de la Division de recherche sur l’économie de la santé et le VIH/SIDA (Health Economics and HIV/AIDS Research Division – HEARD – en anglais) de l’Université du KwaZulu-Natal, qui n’a pas encore été publiée, a observé que les éducateurs les plus jeunes, qui ont l’impression d’être plus informés sur le VIH et moins enclins à stigmatiser les personnes infectées, ont également plus tendance que leurs collègues plus âgés à parler à leurs élèves de questions liées au VIH.
Ce rapport sera publié dans le Journal of Education. Gavin George, chercheur senior et co-auteur de l’étude, a dit qu’il pensait qu’il était plus facile pour les professeurs les plus jeunes de parler avec les élèves parce qu’ils étaient plus proches d’eux en âge, et plus susceptibles de connaître quelqu’un vivant avec le VIH.
Les femmes âgées de 20 à 34 ans sont toujours le groupe le plus touché par le VIH, avec une prévalence d’environ 33 pour cent ; les hommes âgés de 25 à 49 ans sont le deuxième groupe le plus touché, avec une prévalence d’environ 24 pour cent, d’après une enquête nationale menée en 2008 en Afrique du Sud sur la prévalence, l’incidence, les comportements et la communication en matière de VIH.
L’étude de la HEARD, qui a porté sur 34 écoles dans la province sud-africaine de Free State, a en outre observé que les professeurs les plus jeunes, comme leurs pairs, n’étaient pas à l’abri de la prise de risques pour leur santé ou celle de leur partenaire. Près de 50 pour cent des professeurs ne connaissaient pas leur statut sérologique ; sur ces 50 pour cent, la plupart ont dit qu’ils n’utilisaient jamais de préservatifs.
D’après M. George, cela pourrait nuire à leur capacité d’être des modèles légitimes pour leurs élèves. « Personnes n’a jamais vraiment observé l’interaction entre les élèves et les professeurs [en matière de VIH] et, en ce sens, cette étude est vraiment novatrice », a-t-il dit à IRIN/PlusNews.
« Il est évident que les enfants ont besoin de parler de cela à quelqu’un, et ils passent la plus grande partie de leur temps à l’école. Les jeunes professeurs jouent un rôle de mentors, de grandes sœurs ou de grands frères », a-t-il dit. « Ils sont ceux qui seront en mesure de transmettre aux enfants un message cohérent à un âge [approprié] – 13 à 18 ans – au moment où commence leur vie sexuelle ».
Quand on leur demande quelle est leur principale source d’informations sur le VIH, les professeurs citent les médias populaires – et non le ministère de l’Education. Selon M. George, cela pourrait être le signe que le ministère devrait davantage former les éducateurs, afin d’éviter qu’ils ne transmettent des messages incohérents sur le VIH. Le développement de la formation des professeurs est la première recommandation du rapport.
D’après Renny Somnath, agent d’éducation au Syndicat démocratique des enseignants d’Afrique du Sud (SADTU), le ministère a donné des recommandations dans le programme établi pour la matière « Orientation de vie », qui a été introduite en 2002 et comprend des modules sur le VIH et des manuels, mais en pratique, l’introduction de cette matière a été problématique.
Afin de toucher les professeurs ayant commencé leur carrière avant que l’orientation de vie ne soit créée, le SADTU, d’autres syndicats d’enseignants et des ONG ont commencé à proposer aux professeurs des formations supplémentaires sur des sujets comme le VIH et la sexualité.
Cependant, d’après David Mbetse, administrateur national du SADTU, ces sujets sont difficiles à aborder pour les professeurs plus âgés, dont beaucoup pensent que parler ouvertement de sexualité est culturellement tabou.
Source: IRIN