Une récente circulaire du ministère des Finances est venue rappeler, avec un sérieux presque solennel, que l’arabe doit être le principal vecteur linguistique dans les services publics. Rien de nouveau en soi, si ce n’est une volonté manifeste de faire exister un débat là où il n’y a qu’une réalité fonctionnelle.
Dans les structures de l’État, ce n’est pas la langue affichée sur une note de service qui garantit l’efficacité. C’est la clarté du message, la précision des procédures, et la capacité à se comprendre sans perte de temps.
Les agents publics, pour la plupart, utilisent au quotidien la langue dans laquelle ils peuvent aller droit au but, sans erreurs ni blocages. Et souvent, ce n’est pas celle que certains voudraient leur imposer par nostalgie, posture ou calcul politique.
Le cadre institutionnel n’est pas un espace pour rejouer les débats identitaires. Ce n’est ni une scène poétique, ni un forum de revendication culturelle. C’est une machine qui doit tourner, produire, livrer des résultats concrets. La langue – ou plutôt, le moyen d’expression utilisé pour faire ce travail – n’est qu’un outil, pas une fin en soi.
La vérité est simple : la langue ne règle ni la question de la soif, ni celle des délestages. La soif n’a qu’un seul langage : la gorge sèche. Et face aux coupures d’eau ou à l’obscurité, les discours bien tournés n’éclairent ni les maisons ni les perspectives.
Il faut avoir le courage de le dire : beaucoup de cadres de ce pays sont formés et outillés dans une langue autre que celle que certains cherchent à promouvoir à travers des circulaires. Ce n’est pas un drame. Ce n’est pas une trahison. C’est une réalité. Et refuser de la regarder en face, c’est créer des obstacles là où il faudrait alléger les contraintes.
L’unité nationale ne se construit pas par l’imposition, mais par la rationalité et le respect de chacun dans ce qu’il est de différent. Elle se bâtit dans la confiance, dans la reconnaissance des compétences, et dans le refus des injonctions inutiles.
Les institutions publiques ont besoin de silence, de méthode et de résultats – pas de bruit inutile. Aux Finances, les vrais enjeux sont dans les chiffres, pas dans le style des formulaires. Laissons les symboles aux discours, et les outils aux techniciens.
Laissons enfin les Mauritaniens travailler et communiquer comme ils savent le faire : avec pragmatisme, dans la langue qu’ils maîtrisent, au service du pays. Ce n’est pas une bataille de mots. C’est une question de bon sens.
Source : Le Rénovateur Quotidien Via Cridem
Dans les structures de l’État, ce n’est pas la langue affichée sur une note de service qui garantit l’efficacité. C’est la clarté du message, la précision des procédures, et la capacité à se comprendre sans perte de temps.
Les agents publics, pour la plupart, utilisent au quotidien la langue dans laquelle ils peuvent aller droit au but, sans erreurs ni blocages. Et souvent, ce n’est pas celle que certains voudraient leur imposer par nostalgie, posture ou calcul politique.
Le cadre institutionnel n’est pas un espace pour rejouer les débats identitaires. Ce n’est ni une scène poétique, ni un forum de revendication culturelle. C’est une machine qui doit tourner, produire, livrer des résultats concrets. La langue – ou plutôt, le moyen d’expression utilisé pour faire ce travail – n’est qu’un outil, pas une fin en soi.
La vérité est simple : la langue ne règle ni la question de la soif, ni celle des délestages. La soif n’a qu’un seul langage : la gorge sèche. Et face aux coupures d’eau ou à l’obscurité, les discours bien tournés n’éclairent ni les maisons ni les perspectives.
Il faut avoir le courage de le dire : beaucoup de cadres de ce pays sont formés et outillés dans une langue autre que celle que certains cherchent à promouvoir à travers des circulaires. Ce n’est pas un drame. Ce n’est pas une trahison. C’est une réalité. Et refuser de la regarder en face, c’est créer des obstacles là où il faudrait alléger les contraintes.
L’unité nationale ne se construit pas par l’imposition, mais par la rationalité et le respect de chacun dans ce qu’il est de différent. Elle se bâtit dans la confiance, dans la reconnaissance des compétences, et dans le refus des injonctions inutiles.
Les institutions publiques ont besoin de silence, de méthode et de résultats – pas de bruit inutile. Aux Finances, les vrais enjeux sont dans les chiffres, pas dans le style des formulaires. Laissons les symboles aux discours, et les outils aux techniciens.
Laissons enfin les Mauritaniens travailler et communiquer comme ils savent le faire : avec pragmatisme, dans la langue qu’ils maîtrisent, au service du pays. Ce n’est pas une bataille de mots. C’est une question de bon sens.
Source : Le Rénovateur Quotidien Via Cridem