
L’AJD/MR vient, comme à son habitude, d’innover dans le champ politique mauritanien en lançant les bases d’une nouvelle façon de faire de la politique. Nouvelle façon qui consiste à un pragmatisme sans égal et un jugement rationnel de la situation politique.Une première dans l’histoire de la Mauritanie qu’un dirigeant noir quitte les chantiers bâtis de la collaboration sans conditions avec les pouvoirs en place ou d’une opposition radicale sans interaction ou encore un désintéressement total de la question politique.
La question nationale est un sujet très sensible dans les deux composantes de la population.
La partie arabe (maure) de la population, ou du moins la frange nationaliste parmi elle, tend à prendre comme garantie sa domination dans les organes de décision et profite, sans s’en rendre compte, des conditions créées par la dictature de Maaouya Ould Taya et une politique d’arabisation accrue qui a exclu et affaibli une grande partie de la population noire non-Arabe du pays. Elle considère comme mauvaise influence ou faiseur de division toute personne ou parti s’acharnant à parler de certains sujets comme les langues nationales, l’esclavage ou le passif humanitaire.
D’un autre côté, la composante africaine, pour la plus part, fait face à des difficultés croissantes. Lui étant très difficile de se voir reconnaitre, parfois, juste comme citoyen; elle a fini par désenchanter quant à sa possibilité de regagner ses droits et opportunités de développement socio-économique dans le pays. En conséquence, une importante portion s’est exilée et s’est radicalisée. Le non règlement sérieux du passif humanitaire, l’esclavage et la place de plus en plus grande occupée par l’arabe sont apparus comme preuves qu’ont les écarte de toute possibilité d’inclusion dans le système étatique. Il y a encore beaucoup d’autres causes de frustrations dans la communauté noire mauritanienne.
Dans cet environnement de méfiance ou le clivage est des plus larges; tout geste est analysé, expliqué et classifié car la confiance a reçu un coup très dur ces dernières années entre les pouvoirs publiques et la population. C’est ainsi que, sortant de nulle part un accord de collaboration est signé entre l’AJD/MR de Ibrahima Moctar Sarr, l’eternel opposant, l’infatigable défenseur des droits des noirs et la CPM (Coalition des Partis de la Majorité).
La nouvelle tombe comme la surprise de l’année pour beaucoup d’observateurs non avertis. Des réactions de tout bord envahirent les forums de discussions et les coups de fils sonnèrent chez toute personne sensée en savoir plus. Des titres les plus approximatifs apparurent un peu partout comme « Ibrahima Sarr abandonne l’opposition et rejoint le General Aziz ». Il s’en suivit alors les trois jours les plus politiquement chargés depuis la fin des élections de 2009. Tout ce qui concerne Ibrahima Sarr laisse tres peu de gens indifférents en Mauritanie et a l’extérieur de la Mauritanie. Les opinions se divisent sur ce poète, journaliste de formation et homme politique. Ceux qui l’ont toujours accusés d’avoir été acheté ont eu, selon eux, leur confirmation. Ceux qui le craignaient dans les rangs du pouvoir pour son intransigeance essayèrent de le faire capoter la signature de l’accord avec des faux fuyants. Enfin ceux qui étaient avertis, informés des négociations crièrent victoire.
La relation entre Mr Sarr et la communauté noire de Mauritanie toutes couches confondues est chargée d’émotions. Cet engouement est alimenté par son parcours politique à rebondissements. Il y’a beaucoup qui voudraient voir en lui le leader de leur rêve qui tiendrait tête à tout et à tout le monde. Ainsi tout signe de conciliation de sa part est une déception et considérée comme une trahison. Par contre, très peu veulent prendre Ibrahima Sarr pour l’homme qu’il est, ils préfèrent s’accrocher à l’homme qu’ils voudraient qu’il fut.
Ce fut excitant et l’adrénaline a couru dans les veines pendant quelques jours avant de laisser la raison et la réflexion posée et sans préjugés prendre le dessus. On commença alors à se poser des questions légitimes pour la plus part telles que : « quelles garanties il a qu’ils respecteront les accords, ils ont toujours trahis de toutes les façons ?», « A-t-il informe sa base avant de se lancer dans l’aventure ? » « Est-ce parce qu’il a perdu le poste de secrétaire général de l’opposition? », « chercherait-il juste un poste dans le gouvernement ? » et j’en passe.
Quoi qu’il en soit la politique étant un jeu de donner et de recevoir, l’avenir nous dira si IMS a fléchi ou pas dans sa conviction pour une Mauritanie nouvelle libérée de ses complexes et prête à parler de ses problèmes pour renter dans le prochain cinquantenaire par le bon pied.
Mamadou Guissé
(Philadelphia, PA USA)
source: LE SITE DE AJD/MR
La question nationale est un sujet très sensible dans les deux composantes de la population.
La partie arabe (maure) de la population, ou du moins la frange nationaliste parmi elle, tend à prendre comme garantie sa domination dans les organes de décision et profite, sans s’en rendre compte, des conditions créées par la dictature de Maaouya Ould Taya et une politique d’arabisation accrue qui a exclu et affaibli une grande partie de la population noire non-Arabe du pays. Elle considère comme mauvaise influence ou faiseur de division toute personne ou parti s’acharnant à parler de certains sujets comme les langues nationales, l’esclavage ou le passif humanitaire.
D’un autre côté, la composante africaine, pour la plus part, fait face à des difficultés croissantes. Lui étant très difficile de se voir reconnaitre, parfois, juste comme citoyen; elle a fini par désenchanter quant à sa possibilité de regagner ses droits et opportunités de développement socio-économique dans le pays. En conséquence, une importante portion s’est exilée et s’est radicalisée. Le non règlement sérieux du passif humanitaire, l’esclavage et la place de plus en plus grande occupée par l’arabe sont apparus comme preuves qu’ont les écarte de toute possibilité d’inclusion dans le système étatique. Il y a encore beaucoup d’autres causes de frustrations dans la communauté noire mauritanienne.
Dans cet environnement de méfiance ou le clivage est des plus larges; tout geste est analysé, expliqué et classifié car la confiance a reçu un coup très dur ces dernières années entre les pouvoirs publiques et la population. C’est ainsi que, sortant de nulle part un accord de collaboration est signé entre l’AJD/MR de Ibrahima Moctar Sarr, l’eternel opposant, l’infatigable défenseur des droits des noirs et la CPM (Coalition des Partis de la Majorité).
La nouvelle tombe comme la surprise de l’année pour beaucoup d’observateurs non avertis. Des réactions de tout bord envahirent les forums de discussions et les coups de fils sonnèrent chez toute personne sensée en savoir plus. Des titres les plus approximatifs apparurent un peu partout comme « Ibrahima Sarr abandonne l’opposition et rejoint le General Aziz ». Il s’en suivit alors les trois jours les plus politiquement chargés depuis la fin des élections de 2009. Tout ce qui concerne Ibrahima Sarr laisse tres peu de gens indifférents en Mauritanie et a l’extérieur de la Mauritanie. Les opinions se divisent sur ce poète, journaliste de formation et homme politique. Ceux qui l’ont toujours accusés d’avoir été acheté ont eu, selon eux, leur confirmation. Ceux qui le craignaient dans les rangs du pouvoir pour son intransigeance essayèrent de le faire capoter la signature de l’accord avec des faux fuyants. Enfin ceux qui étaient avertis, informés des négociations crièrent victoire.
La relation entre Mr Sarr et la communauté noire de Mauritanie toutes couches confondues est chargée d’émotions. Cet engouement est alimenté par son parcours politique à rebondissements. Il y’a beaucoup qui voudraient voir en lui le leader de leur rêve qui tiendrait tête à tout et à tout le monde. Ainsi tout signe de conciliation de sa part est une déception et considérée comme une trahison. Par contre, très peu veulent prendre Ibrahima Sarr pour l’homme qu’il est, ils préfèrent s’accrocher à l’homme qu’ils voudraient qu’il fut.
Ce fut excitant et l’adrénaline a couru dans les veines pendant quelques jours avant de laisser la raison et la réflexion posée et sans préjugés prendre le dessus. On commença alors à se poser des questions légitimes pour la plus part telles que : « quelles garanties il a qu’ils respecteront les accords, ils ont toujours trahis de toutes les façons ?», « A-t-il informe sa base avant de se lancer dans l’aventure ? » « Est-ce parce qu’il a perdu le poste de secrétaire général de l’opposition? », « chercherait-il juste un poste dans le gouvernement ? » et j’en passe.
Quoi qu’il en soit la politique étant un jeu de donner et de recevoir, l’avenir nous dira si IMS a fléchi ou pas dans sa conviction pour une Mauritanie nouvelle libérée de ses complexes et prête à parler de ses problèmes pour renter dans le prochain cinquantenaire par le bon pied.
Mamadou Guissé
(Philadelphia, PA USA)
source: LE SITE DE AJD/MR