
A deux semaines de la fête de l’Aide El Kebîr, les marchés de Nouakchott commencent à grouiller de monde malgré la crise actuelle qui sévit dans le pays.
Communément appelée Aïd el Kabîr dans les pays du Maghreb ou la fête du mouton et Tabaski en Afrique de l'Ouest, cette fête marque chaque année la fin du pèlerinage à la Mecque et a lieu le 10 du mois de Dhou al Hijja, dernier mois du calendrier musulman.
Pour cette année la date de la fête Id al-Adha fête du sacrifice) ou Aïd el Kabîr est prévue entre le 26 et le 27 novembre 2009. Les préparatifs commencent à préoccuper les ménages.
Une fête qui commence à prendre les populations en otage, particulièrement les pères de famille obligés de se plier aux caprices de leurs progénitures. Ainsi à quelques jours des réjouissances, les achats commencent à délier les bourses des parents qui devront casquer forts pour réjouir leurs enfants, malgré cette période de vache maigre.
Une crise aigue qui commence à se faire sentir aux niveaux des marchés locaux qui affichent grises mines tous les jours. Pour connaître l’ambiance qui y prévaut, notre reporter a fait le tour des marchés de Nouakchott. Marché de la capitale, il est 18 heures du soir, malgré leur déguerpissement des lieux, les marchands ambulants et autres vendeuses de « meulfas » continuent de roder dans les parages. Pour écouler leurs marchandises, ils les étalent sur les capots des voitures ou sur le trottoir.
A l’intérieur du marché, les spéculations et gesticulations des vendeurs témoignent de la porosité des bourses. « On espère que la situation changera d’ici une semaine », clame MOJ, vendeur de tissu. Même son de cloche chez les cambistes qui rodent aux alentours des marchés. « La chute actuelle de l’ouguiya n’arrange guère nos affaires car les clients se font rares. » dira un monnayeur sous couvert de l’anonymat. Un manque à gagner qui se fait aussi sentir du coté du marché du 5e arrondissement.
Dans cette caverne d’Ali Baba où les vas et viens incessants des clients se mélangent aux cris des vendeurs, l’opération « Ville Propre » menée par les autorités commence à porter ses fruits. Ses rues et ruelles qui étaient jadis infranchissables, sont entrain de respirer une nouvelle air pour le grand bonheur de ses usagers. Ainsi le client peut désormais faire ses achats sans crainte d’être percuté par une charrette, où de s’embourber dans les détritus de poissons.
Aux alentours de ses allées, les commerçants dévoilent leurs atours aux clients pour mieux les attirer dans leur antre. Des nouveautés, rien que de belles choses sont proposées aux plus offrants. Il y va de toutes les bourses, de toutes les âges, mais la conjoncture semble freinée l’ardeur de certains clients. En face, le marché du 6e arrondissement avec ses boutiques de voile, ses tailleurs et ses marchands ambulants tente de lui ravir la vedette.
Prêt à accueillir ses milliers de visiteurs, la fête de la Tabaski commence à rayonner le cœur des vendeuses de « meulfas » qui pour la plupart ont fui l’étreinte du marché Capitale. Installées aux abords des cantines, elles tentent de rattraper les journées de disette. Quand on dit Tabaski, on parle assurément du sacrifice du mouton. Cette fête qui marque la commémoration du sacrifice d'Abraham en témoignage de sa foi envers Dieu sera aussi un moment de réjouissance et de gaieté pour la population.
D’ici une semaine, tous les yeux seront tournés vers les foirails de Marbatt, Dar Naim et autres qui accueillent les milliers de moutons prêts à être sacrifiés durant ce jour béni de Id Al- Adha. Quand la Tabaski approche, le mouton devient le meilleur ami de l'homme. Les points consacrés au commerce des ruminants fleurissent. L'envie est grande de s'offrir un bélier majestueux. Encore faudrait-il avoir assez de blé dans sa bourse pour le nourrir. Surtout que le jour de la Tabaski, l'essentiel c'est le sacrifice et non le sacrifié. Pourvu que les bourses des ménages puissent amortir les nombreux coûts et dépenses qui seront effectués pendant cette courte journée.
Dialtabé
source : Le Quotidien de Nouakchott
Communément appelée Aïd el Kabîr dans les pays du Maghreb ou la fête du mouton et Tabaski en Afrique de l'Ouest, cette fête marque chaque année la fin du pèlerinage à la Mecque et a lieu le 10 du mois de Dhou al Hijja, dernier mois du calendrier musulman.
Pour cette année la date de la fête Id al-Adha fête du sacrifice) ou Aïd el Kabîr est prévue entre le 26 et le 27 novembre 2009. Les préparatifs commencent à préoccuper les ménages.
Une fête qui commence à prendre les populations en otage, particulièrement les pères de famille obligés de se plier aux caprices de leurs progénitures. Ainsi à quelques jours des réjouissances, les achats commencent à délier les bourses des parents qui devront casquer forts pour réjouir leurs enfants, malgré cette période de vache maigre.
Une crise aigue qui commence à se faire sentir aux niveaux des marchés locaux qui affichent grises mines tous les jours. Pour connaître l’ambiance qui y prévaut, notre reporter a fait le tour des marchés de Nouakchott. Marché de la capitale, il est 18 heures du soir, malgré leur déguerpissement des lieux, les marchands ambulants et autres vendeuses de « meulfas » continuent de roder dans les parages. Pour écouler leurs marchandises, ils les étalent sur les capots des voitures ou sur le trottoir.
A l’intérieur du marché, les spéculations et gesticulations des vendeurs témoignent de la porosité des bourses. « On espère que la situation changera d’ici une semaine », clame MOJ, vendeur de tissu. Même son de cloche chez les cambistes qui rodent aux alentours des marchés. « La chute actuelle de l’ouguiya n’arrange guère nos affaires car les clients se font rares. » dira un monnayeur sous couvert de l’anonymat. Un manque à gagner qui se fait aussi sentir du coté du marché du 5e arrondissement.
Dans cette caverne d’Ali Baba où les vas et viens incessants des clients se mélangent aux cris des vendeurs, l’opération « Ville Propre » menée par les autorités commence à porter ses fruits. Ses rues et ruelles qui étaient jadis infranchissables, sont entrain de respirer une nouvelle air pour le grand bonheur de ses usagers. Ainsi le client peut désormais faire ses achats sans crainte d’être percuté par une charrette, où de s’embourber dans les détritus de poissons.
Aux alentours de ses allées, les commerçants dévoilent leurs atours aux clients pour mieux les attirer dans leur antre. Des nouveautés, rien que de belles choses sont proposées aux plus offrants. Il y va de toutes les bourses, de toutes les âges, mais la conjoncture semble freinée l’ardeur de certains clients. En face, le marché du 6e arrondissement avec ses boutiques de voile, ses tailleurs et ses marchands ambulants tente de lui ravir la vedette.
Prêt à accueillir ses milliers de visiteurs, la fête de la Tabaski commence à rayonner le cœur des vendeuses de « meulfas » qui pour la plupart ont fui l’étreinte du marché Capitale. Installées aux abords des cantines, elles tentent de rattraper les journées de disette. Quand on dit Tabaski, on parle assurément du sacrifice du mouton. Cette fête qui marque la commémoration du sacrifice d'Abraham en témoignage de sa foi envers Dieu sera aussi un moment de réjouissance et de gaieté pour la population.
D’ici une semaine, tous les yeux seront tournés vers les foirails de Marbatt, Dar Naim et autres qui accueillent les milliers de moutons prêts à être sacrifiés durant ce jour béni de Id Al- Adha. Quand la Tabaski approche, le mouton devient le meilleur ami de l'homme. Les points consacrés au commerce des ruminants fleurissent. L'envie est grande de s'offrir un bélier majestueux. Encore faudrait-il avoir assez de blé dans sa bourse pour le nourrir. Surtout que le jour de la Tabaski, l'essentiel c'est le sacrifice et non le sacrifié. Pourvu que les bourses des ménages puissent amortir les nombreux coûts et dépenses qui seront effectués pendant cette courte journée.
Dialtabé
source : Le Quotidien de Nouakchott