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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Communauté en question ; ce que l’on ne dit pas dans la communauté négro-africaine de Mauritanie : hypocrisie, jalousie et médisance, les vices cachés qui gangrènent une communauté.


Communauté en question ; ce que l’on ne dit pas dans la communauté négro-africaine de Mauritanie : hypocrisie, jalousie et médisance, les vices cachés qui gangrènent une communauté.
Depuis de nombreuses années, les mêmes ‘‘amers’’ propos sonnent à nos oreilles. Innombrables, sont les Haal pulaar, Soninké, Wolof, Bambara qui se plaignent de l’absence de solidarité et de responsabilité chez les Négro-mauritaniens, de l’hypocrisie régnant dans leur milieu. Nous remarquons que ce type de complaintes, nous l’entendons également de la part de Congolais, Maliens et d’autres communautés du continent africains. Au sein de ce groupe composé de noirs mauritaniens, nous observons des comportements incompréhensibles face auxquels nous demeurons médusés.

Nous sommes toujours surpris d’entendre, en privé, les lamentations des membres de cette frange de la population mauritanienne. Nombreux sont, parmi eux, ceux qui se plaignent de la méchanceté ambiante, de l’hypocrisie généralisée qui traversent leur « communauté ». Mais il ne faut jamais parler de cela devant tout le monde. Dans cette entité, rares sont ceux qui disent ce qu’ils pensent à leurs prochains. La plupart du temps, tout se dit, s’invente sur l’autre en son absence.

Ce phénomène existe partout à des degrés différents. La différence vient du fait que dans de nombreuses sociétés, l’individuation a pris de plus en plus de place. L’autre est autre. Je ne me sens pas obligé d’avoir une relation avec lui alors que dans les sociétés africaines, l’idée de la primauté du groupe résiste encore. Le devoir de solidarité, les liens avec ses pairs du village sont encore brandis comme des étendards. Mais le fossé entre la réalité des choses et les affectations est profond.

Dans de nombreuses sociétés, on ne se sent pas obligé à l’égard de nombreuses personnes. La règle n’exige guère de bonjour à son semblable. On peut plus facilement dire aux personnes ce que l’on pense et ceci pour diverses causes : indépendance économique, absence d’obligation d’être lié à l’autre, l’existence de règles de droits plus ou moins respectées, etc. Dans ces sociétés le conflit peut aussi être assumé. Cela n’empêche pas l’hypocrisie. Certaines sociétés occidentales développées sont réputées plus hypocrites que d’autres. Seulement, les personnes sont de plus en plus indépendantes les unes vis-à vis des autres. Elles n’ont donc pas besoin de faire semblant de porter un égard particulier à leur entourage Elles ne sont guère obligées d’entretenir des liens avec les membres de leur familles, voisins, etc.

Au fond d’eux-mêmes, de nombreux Négro-mauritaniens veulent que leurs semblables échouent, s’ils n’y ont pas intérêt. Même dans le cas où ils y auraient intérêt, dans les profondeurs du secret, ils voudraient la place de l’autre qui a « réussi », particulièrement en termes financiers. La jalousie et la mesquinerie sont humaines mais tout dépend de la place qu’elles occupent dans une société. Au-delà de certaines limites, la vie en collectivité en pâtit. Ainsi, devenez riche, vous serez ‘‘vénérés’’ dans la profitation et la jalousie. Un poète camerounais parle d’une culture de l’échec collectif.

Souvent, dans les rassemblements des Négro-mauritaniens, le colportage des ragots et la médisance font florès. Ainsi, les commérages inondent les salons. La jalousie est devenue la nourriture quotidienne des cœurs. L’attrait de l’élévation et de la bonté, jadis recherché, est jeté au rebut. Tout le monde prétend à tout, sans en avoir la moindre compétence. Chacun veut faire de la politique sans le minimum de connaissances nécessaires, en s’appuyant sur ses origines ethniques, tribales, sa caste, ses relations, etc.

Ce climat qui règne au sein de la communauté négro-mauritanienne est l’une des causes essentielles de leur domination. Quand une communauté est divisée et que ses membres ne se respectent pas et se jalousent, il lui est facile d’être dominée. Quelqu’un nous disait, il y a quelques jours, à propos de ceux qui font semblant de lutter au sein du milieu Négro-mauritaniens qu’il y avait de nombreux idiots malades de la tête. Il était impossible pour lui de trouver une explication à leurs rivalités. Probablement, il y aurait une explication mais ce n’est pas l’objet de notre sujet.

Un nombre incalculable de Négro-mauritaniens sont d’accord pour dire dans une clameur que les Maures sont responsables de leur piteux sort. Mais la désignation de l’autre comme étant à l’origine de ce qui nous arrive est chose facile, preuve de notre propre lâcheté. En effet, elle nous permet de ne pas prendre en charge notre responsabilité et destin en main.

Comment parler de l’émancipation d’un peuple alors que l’on agit d’une manière contraire à tout ce qui pourrait y participer ? Aucun peuple ne peut se libérer s’il n’est pas uni sur une base minimum, si un nombre respectable de ses membres ne sent pas concerné par le combat commun à mener.

Aussi étrange que cela puisse paraître, on est surpris de découvrir la dimension de la duplicité dans ce milieu. Mais comme la majorité est devenue Thiolo[1], tout passe sans aucun souci des ravages de l’instant perdu.

Naïvement, à cause des simulacres, nous ne saisissions guère ce qui ruine cette collectivité. Mais les eaux ont, depuis, coulé sous les ponts. La tartuferie qui nourrit ce milieu nous paraissait inimaginable, il y a peu.

En effet, les personnes vous sourient comme si elles étaient heureuses de vous voir. A l’instant de la rencontre, elles vous parlent d’un passé qui vous a unis, soudés, de valeurs communes. Mais dès que vous tournez le dos, les railleries, calomnies, médisances, dénigrements, souillures, clabaudages, pleuvent. On fait semblant de vous aimer parce que vous êtes un membre de la même communauté alors que l’on pense être supérieur à vous, se méfie de vous, vous jauge, fouine dans votre vie, vous jalouse, invente des rumeurs dépréciatives de votre personne. Chacun travaille pour que l’autre échoue. La devise partagée est globalement : tant que ce n’est pas moi qui réussis, l’autre doit tomber.

Rares sont les occasions où l’on peut discuter face à face, sans passion, sensibleries, négation de soi, sans théâtralisation de l’instant, où l’on peut simplement confronter des idées. Pour beaucoup, ne pas être d’accord avec quelqu’un dans les idées signifie être contre lui. Si une personne n’épouse pas vos pensées, elle est capable chercher à vous détruire par l’intermédiaire des calomnies, rumeurs des « marabouts malfaisants ». Ceux-ci connaissent le succès, à Nouakchott, Rosso, Saint-Louis, Podor, Thilogne, Londres, Toronto, etc.

Il n’y a point de réel dialogue. Il ne s’agit jamais d’une destruction qui se fait à visage découvert mais dans l’ombre, y compris chez le sorcier qui veille dans la nuit opaque et avec un sourire mystificateur à chaque rencontre.

Dans cet environnement social et culturel, chacun se fait une fausse idée de l’autre ou plus précisément, chacun à une idée de l’autre en fonction de ce qu’il a recueilli auprès des commères, qu’il va raconter, pour défaire l’autre avec qui nous ne sommes pas d’accord, dont nous sommes jaloux, que nous ne maîtrisons pas, qui se veut différent, libre, à des Négro-mauritaniens en France ou au pays, à des Français qui s’engagent souvent dans des combats avec des Africains pour des intentions troubles : sentiment d’existence et de puissance face à des petits nègres, enrôlement idéologique, etc. Tout ce qui vous émancipe de la coupole communautaire est source d’ombrage.

Dans la communauté Négro-mauritanienne, chacun pense bien connaître l’autre tout en étant totalement ignorant de sa personnalité parce qu’il n’y a pas un véritable échange, une confrontation, un dévoilement. On ne tient guère compte de la complexité humaine. On s’arrête à de médiocres immédiats jugements sur l'autre, car on ne peut pas voir autre chose à cause de sa propre ignorance. Aussi, chacun ment volontairement sur l’autre absent pour se sentir exister, se faire une illusoire position, oublier sa médiocrité, maintenir l’ambiance et le délire collectif.

« Il faut être toujours ivre. Tout est là : c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve. Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous. » Disait Baudelaire.

Mais puisque le vin est « Haraam » (« مارح interdit »), bien que de nombreux Mauritaniens l’ingurgitent en cachette, la poésie destinée aux désœuvrés et les déséquilibrés mentaux et la vertu chassée hors de la « communauté », on s’enivre de vains bavardages.

Quel étrange climat ? Pourquoi y aurait-il un intérêt intellectuel à traiter de ce sujet ?

La réponse nous paraît simple. On pourrait nous prendre pour un être amer. Peu importe ! La vie en collectivité _ et c’est elle qui compte_ est le résultat de nos pensées, valeurs et actions. Notre situation est aussi en partie due à notre attitude.

On entend souvent les Négro-mauritaniens se plaindre de la domination des Maures. A partir de notre analyse, nous pouvons dire que la situation dans laquelle se trouve la communauté négro-africaine de Mauritanie est en grande partie de sa responsabilité. Il est toujours facile de mettre sur le dos de l’autre la responsabilité de ce qui nous arrive. Cela daterait d’ailleurs d’Adam et Eve. Désigner l’autre comme responsable de ce qui nous arrive permet d’occulter nos propres travers. Cette attitude nous évite de nous prendre en charge, de nous affronter à nous-même, de nous regarder en face, de nous confronter à notre terreur intérieure, à notre imbécilité. On passe souvent sous silence le fait que des Négro-mauritaniens sont victimes de la domination d’autres Négro-mauritaniens.

Nos propos ne veulent pas dire que les Négro-africains ne sont pas victimes de discriminations et d’oppression en Mauritanie de la part d’une élite maure peu soucieuse de justice. Ce que nous nous voulons dire est que l’on n’est jamais complètement sans reproche par rapport à ce qui nous arrive en tant qu’être ou en tant que groupe humain. On n’est jamais innocent dans notre domination.

« L’oppression n’est jamais seulement extérieure, imposée. Elle suppose toujours une participation des intéressés, un certain degré de complicité ou de collusion. Les victimes ne sont jamais complètement innocentes. » [2]

Voici ce que disait Gandhi, à ce sujet, à propos de l’Inde sous domination coloniale : « au sens exact du mot, l’Inde n’est pas un pays conquis, mais elle est devenue britannique parce que la grande majorité de son peuple, pour des motifs peut-être égoïstes, a accepté le gouvernement britannique. » Les peuples dominés comme les esclaves ne sont pas que des innocents".

« Ce n’est pas le plus fort qui devient le maître, c’est le plus courageux : celui qui préfère mourir que perdre sa liberté. Ce n’est pas le plus faible qui devient l’esclave, c’est le plus lâche : celui qui préfère garder la vie même au détriment de la liberté ; esclave de son désir de vivre, il devient esclave de celui qui a subordonné l’instinct de survie à sa dignité d’homme libre. Gandhi souligne l’importance du courage. « La force tient à l’absence de peur, non à la quantité de chair et de muscle que nous avons sur le corps. » La domination passe par la servilité des dominés. » [3]

Depuis que la Mauritanie est indépendante, les pouvoirs arabo-berbères successifs ont toujours été soutenus par des Négro-mauritaniens et des Harratine (Esclaves maures affranchis). Certaines associations mauritaniennes sont en train de dresser la liste de Noirs, soutiens du système arabo-berbère, pour monter l’implication des Noirs de Mauritanie dans leur domination et pour laisser une trace dans l’histoire.

Les Négro-mauritaniens souffrent de leur propre lâcheté, leur manque de courage, leurs divisions, leurs rivalités, leur ignorance et d’autres maux. Ainsi, il est très facile pour le pouvoir maure, dans n’importe quel village au sud du pays, tiroir des Négro-mauritaniens, de trouver des informateurs, des diviseurs.

Il est grave que ces personnes complices de la domination noire, de leur massacre, leur déportation, assassinat, sont connues de tous et continuent de bénéficier, au sein du milieu négro-africain, de prestige et de respect.

La féodalité mauritanienne a toujours composé avec les pouvoirs. Elle s’est toujours alliée au système dominant arabo-berbère. Certains opportunistes issus de ce qu’on appelle les basses couches l’ont aussi fait. Ainsi, nous pouvons vérifier la théorie de Gandhi. Comme quoi, il est difficile d’être juste vis-à vis de soi-même, de regarder les choses en face.

Il ne faut pas se laisser tromper par les apparences. Souvent, les Négro-mauritaniens qui militent que ce soit en Mauritanie ou à l’étranger sont facilement corruptibles. En plus de cela, pour de nombreux Négro-mauritaniens qui s’agitent au sein du milieu associatif, il s’agit d’une manière de se montrer, ‘‘d’exister’’, de trouver une opportunité de se rapprocher du pouvoir.

Rares sont parmi eux ceux qui défendent des valeurs, rares sont parmi eux, ceux qui comprennent la portée de l’Etat, ses fondements, qui réfléchissent sur comment fonder un Etat viable, égalitaire, effectivement démocratique et développé. Le militantisme est souvent un brassage de vent où l’on espère ‘‘être quelque chose’’ permettant d’oublier son propre vide.

Certes, il y a eu des militants négro-mauritaniens sincères qui, dans leur combat, ne traînaient point un fonds féodal altier et méprisant. Mais, rares sont les militants dans la communauté négro-africaine, vraiment démocrates et respectueux de la vie humaine et déterminés dans leur combat pour la justice.

Un autre problème est qu’un combat ne peut se faire sans un peuple derrière. Mandela ne serait pas Mandela sans son peuple et c’est là où le bât blesse en Mauritanie. La population négro-mauritanienne n’est ni déterminée à lutter pour sa liberté, ni unie dans un combat juste pour l’égalité des droits.

L’une des erreurs, d’ailleurs graves, qui a coûté cher aux populations négro-mauritaniennes est que la lutte en faveur des droits des populations du Sud a été l’œuvre d’une minorité alphabétisée et s’est faite sans une préparation de la base. Ainsi, lorsque le pouvoir a décidé de réprimer les prémices d’une contestation, il a trouvé un champ ouvert devant lui. Il a frappé des gens pris au dépourvu. Il a ainsi assassiné, déporté, violé sans aucune résistance.

La liberté n’est jamais donnée. Elle s’arrache. Mais il ne faut jamais oublier qu’une liberté qui nie, haït l’autre est une fausse liberté. Lutter pour sa liberté ne doit jamais se traduire par le mépris de l’autre y compris ce lui qui nous domine. Le combat pour la liberté doit toujours être celui de la libération de l’Homme d’une manière générale. En arrachant sa liberté sans haïr celui qui nous domine, nous libérons aussi celui qui nous a soumis.

1 Thiolo : celui qui vit de sa maîtrise du verbe et de ses flatteries

2. Gandhi, théoricien de la servitude volontaire – une philosophie de la décolonisation - Cité Professeur Emile Perreau-Saussine In
http://www.polis.cam.ac.uk/contacts/staff/eperreausaussine/Gandhi%20(St%20Cyr)%20(2).pdf%20Cyr)%20(2).pdf

3 Ibid.

Oumar Diagne
Ecrivain




Source: O.Diagne
Samedi 31 Juillet 2010 - 23:28
Dimanche 29 Août 2010 - 18:53
INFOS AVOMM
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1.Posté par gaby le 01/08/2010 00:23
Belle analyse !

2.Posté par Djibril BA le 01/08/2010 02:11
Merci Oumar pour ton analyse. Si nous nous refusons à user de la langue de bois il se pourrait que les choses puissent avancer. Depuis des lustres certains disent haut et fort qu'il faudrait chercher les véritables raisons de nos malheurs en nous même.
Merci du franc parler cela peut parfois heurter mais si heurter est nécesaire il faudrait bien que nous heurtions.
Il ne s'agit point pour moi d'abbattre un bidane mais de relever un noir, une victime car de cette large communauté noire il y a des victimes et Dieu sait si elles sont nombreuses.

Il y a quelques jours je réagissais à un article dun grand frère Ibrahima SALL pour lequel j'ai beaucoup de respects en disant ceci.
Dans mes propos ci-dessous le " Lui au moins est clair." fait allusion au Général Aziz .
Debut de citation
" Grand, avec tout le respect que je vous dois. Lui au moins est clair. Et nous ?

Que reprochons nous à l'arabo berbère dans l'affirmation de son identité arabe défendue bec et ongle et acquise. Depuis toujours cette attitude a été claire et sans aucune ambiguité. C'est l'attitude des non arabes, africains vis à vis du comportement de la classe dirrigeante quand aux structures et organisations de l'Afrique sub saharienne qu'il faut plutôt critiquer. Qu'avons nous fait à ce propos ? Comment avons nous réagit face notre retrait de la CDEAO? Zonne économique des fils du pays dans leur grandes majorité ? Croiser les bras et nous plaindre à longueur de journée. Tu veux affirmer ton appartenance à quelque chose à toi de te battre bec et ongle pour y affirmer ton appatenance tes intérêts. QUE REPROCHONS NOUS A L'AUTRE ? CULTIVER ET SE BATTRE POUR L'ESTIME DE SOI ?
HONNEUR A CELUI QUI CULTIVE L'ESTIME DE SOI, HONNEUR A CELUI QUI SE BAT POUR SES INTERETS. MALHEUR A CELUI QUI ACCEPTES QUE CELA SOIT A SON DETRIMENT. IL EST GRAND TEMPS DE REAGIR.

Pour mémoire n'était il pas question dans les années 60 de garantie pour les minorités ? N'était il pas question de vice présidence pour mener le pays à une gestion plus équitable ?

Dans le contexte de la course à l'établisement des rapports de force à l'époque, je cite ces quelques paragraphes de la "Mauritanie contre vents et marées"

« Dans ce contexte, les discussions concernant la révision constitutionnelle donnèrent lieu, dans les premiers mois de 1961, à des débats, souvent passionnés, au sujet de ce qu’on a appelé, à l’époque, les garanties à la minorité. Mais, qu’est-ce à dire ? Au cours desdits débats, certains élus de la Vallée avaient exprimé leurs inquiétudes relatives à l’évolution du pays. Ils disaient, à peu près, que si la règle démocratique, selon laquelle la majorité numérique impose sa loi à la minorité, était appliquée telle quelle chez nous, la majorité maure pourrait, dans certains domaines importants, imposer des mesures qui léseraient la minorité Noire. Pour prémunir cette dernière contre de telles éventualités, des garde-fous, des garanties devraient être prévus dans la Constitution. Ainsi, disaient-ils à peu près, par exemple, puisqu’en vertu de la règle de la majorité, le Président de la République serait toujours - du moins théoriquement - un Maure, la Constitution devrait prévoir l’institution d’une vice-présidence de la République dont le titulaire serait un Noir ayant des pouvoirs réels. De la sorte, au sommet, l’exécutif serait bicéphale. Ainsi, la minorité, déjà représentée dans toutes les instances étatiques, le serait-elle dans celle de la présidence de la République. A l’issue d’âpres discussions, le Groupe parlementaire finit par accepter le principe de création de cette vice- présidence. Mais, quand les choses se précisèrent de la sorte, les rivalités entre les potentiels vice-présidentiables se manifestèrent concrètement, empêchant tout accord sur un candidat éventuel acceptable par tous les représentants de la région du Fleuve. Ce que voyant, la Commission de l’intérieur de l’Assemblée Nationale qui examinait le projet de loi modifiant la constitution du 22 Mars 1959, proposa, le 8 Mai, la suppression du projet de vice-présidence. Proposition acceptée, le 18, par le Groupe parlementaire. » Moktar Ould Daddah , La Mauritanie contre vents et marées (Karthala . Octobre 2003 . 669 pages – disponible en arabe et en français), pp. 287-288

Avons nous le sens de l'intérêt général ?
Fin de citation

Cultiver l'estime de soi n'est pas synonyme d'une quelconque détestation de l'autre. Accepter que ça soit à nôtre détriment consiste à les laisser persister dans l'erreur, dans l'abus. Dans ce cas nous finissons par devenir moralement responsable de la situation.
Je prône une réaction responsable et organisée de la part des victimes unies. Unité ne signifie pas pour moi stratégie commune, tactiques commune, techniques commune mais convergence en bonne intelligence pour gagner notre combat. Mettre fin au système qui nous broie et ne construit rien de pérenne.

Nous ne sommes plus dans les phases du QUOI ? DU PORQUOI ? Nous sommes en pleine phase du COMMENT ? et le comment nous sauront mieux le résoudre UNIS. Et UNIS pour moi signifie convergents en pleine conscience. Comment prendre conscience de cette nécessité de convergence ? Nous ne saurons la faire désunis.

Je termine en wolof.

SA DIEMIGN KESSAWNA SA MBOKA MO LAKAÏ WOOKH. SA NOON DA LAÏ DAMOYOU BAYI GNOU RETANE LA MBA GNOUYE DEYOO DI LA KHASS.
Djibril BA


3.Posté par kane le 01/08/2010 02:19
Analyse pertinente de travers.
J'ai l'habitude de dire souvent au stade où est arrivé la situation des noirs en Mauritanie, mieux vaut dégager des fils conducteurs pour rassembler cette population du sud que sortir des discours où des analyses qui divisent une fois de plus.
Dans votre analyse, vous parlez que l'élite de la communauté noire a toujours collaborer avec le pouvoir en place. Remarque très visible pour toute personne de la région.
Mais moi la question je me poserais, pourquoi !
Il y a une part de la reponse sur le pouvoir du besoin !
Pour que ce besoin ne soit pas permenant, nous devons absolument arriver à développer nos régions du sud.
Les gens du sud de la Mauritanie sont majoritairement affamés, dans certaines maisons c'est 1 repas par jour. Leur demander un sacrifice de plus c'est trop.
Nous devons d'abord penser à mettre des structures pour développer nos régions du sud, pourquoi pas développer les micro-crédits, créer des centres d'orientation, d'accompagnement de résposabilité civiques ... etc.

4.Posté par gaby le 01/08/2010 12:31
Les commentaires 2 et 3 sont hors sujet, surtout le 2 qui, en plus, est inutilement long. Il s'agit ici de nos travers avant tout !
Pour ma part, je prends acte de la position subrepticement exprimée dans le 5ème paragraphe en partant de la fin de l'article : " Rares sont parmi eux ceux qui ... réfléchissent sur comment fonder un Etat viable, ... effectivement démocratique ... ".

5.Posté par kane le 01/08/2010 18:58
Belle façon de débattre en considérant des commentaires hors du sujet.
Mais ce n'est pas étonant en voyant votre premier commentaire composé de deux mots " Belle analyse". Aussi minime qu'un commentaire puisse paraître, il doit être examiner dans un combat de survie. Le verbe n'est qu'un fil conducteur, c'est l'idée qui est vraiment essentielle.
"Etat viable" ça n'existe nul part, l'état se gére par un rapport de force et par la suite on crée un équilibre qui permet les communautés de vivre ensemble.

6.Posté par Adama NGAIDE le 02/08/2010 07:11
Voila un RARE intellectuel organique, organique dans le sang. La verite, rien que la verite encore la verite n'en deplaise aux IMBECILES, aux complexes de tous bords, aux suffisants hautains victimes du je suis, j'ai tel ou tel diplome. Victimes de je suis descendant de tel ou je suis diplome dans telle ou telle autre universite...................Bref nous n'avons aucun choix si ce n'est de combattre nos injustices, nos retards sociaux qui, helas, sont aujourd'hui soutenus par nos faux bintellectuels, carents devant l'eternel parce que incapables de s'assumer et de comprendre leur propre societe et finalement incapables meme de comprendre la religion dont ils se revendiquent. N'est ce pas Allah qui dit:"O Croyants, soyez droits dans l'observance de la justice, temoins devant dieu, fut-ce contre vous-memes, contre vos peres et meres ou proches parents, qu'il s'agisse d'un riche ou d'un pauvre...Ne suivez pas vos passions, cela vous permettra d'etre equitables....."

La situation apocalptique que nous vivons est COMPLEXE, entremelee qu'elle par des defis graves conjointement generees par l'hegemonie raciste dominante, c'est vrai, mais aussi par l'hegemonie sociale injuste perpetree par des chefferies et leurs vassaux feodaux locaux qui operent honteusement et indignement a l'ombre de dictatures; C'est pourquoi nous en appeleons a nos courageux intellectuels et politiciens honnetes (Dieu sait qu'ils sont rares) qu'ils usent de leur raison aussi longtemps que cela est NECESSAIRE pour continuer a FUSTIGER et a combattre par tous les moyens ceux qui sont atteints d'orgueils et de suffisance car comme l'a dit notre illustre prophete:" Les hommes sont tous freres; freres en religion ou freres en humanite." Et les hommes qu'on le veuille ou pas sont intrinsequement les memes.

Merci encore Mr Diagne. Tu as denonce la verite et seule la verite triomphera. J'acquiesce totalement a cette belle et courageuse analyse. Au dela des accusations gratuites et des idees preconcues, vous avez produit une analyse juste, accessible et vraie et par rapport alaquelle nous n'avons aucun choix qui n'est CELUI DE DIRE NON dans la parole et dans l'acte.
Adama NGAIDE. AJD/MR USA

7.Posté par Djibril BA le 02/08/2010 10:25
Gaby, tu m'excuseras d'avoir été long et peut-être ennuyeux pour toi.

Peux-tu m'expliquer en quoi mes propos sont hors sujets?
Je te serais très reconnaissant de m'aider à comprendre.

Je cite Oumar
" On entend souvent les Négro-mauritaniens se plaindre de la domination des Maures. A partir de notre analyse, nous pouvons dire que la situation dans laquelle se trouve la communauté négro-africaine de Mauritanie est en grande partie de sa responsabilité. "
As tu tout lu ?
Il est vrai l'article est long.

J'espère cette fois ci avoir été court.

Dans l'exercice de la démocratie il est difficile d'avoir un état viable sans citoyenneté. Et un citoyen ça se fabrique par une instruction, une éducation, et une formation digne de ces noms. Comment comprendre et participer à la fondation d'un état viable sans ce préalable ?

8.Posté par adama ngaide le 02/08/2010 12:55
Il faut lire au dela des accusations gratuites et des idees preconcues dont tu seras l'objet jusqu'a dire NON par la parole et l'acte..................Erreur. Autrement loin de moi l'idee que ton texte est trufee d'accusations et d'idees gratuites comme cela peut laisser croire parce que je viens d'oublier un morceau de ma phrase

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