
Lors de l’avant dernière session du conseil des ministres, le Président de la République a donné instruction à ce que des mesures soient prises pour limiter le gâchis dont font preuve certaines administrations publiques notamment au travers de la rationalisation des dépenses liées à l’eau, à l’électricité, aux communications téléphoniques et au parc automobile administratif.
En effet, d’après certains témoignages au parfum de ces questions, se sont chaque année des sommes faramineuses certains parlent de milliards d’ouguiyas, qui sont ainsi consommés.
Le plus révoltant, c’est que ces montants colossaux sont pour la plupart consommés par des personnes qui n’en ont nullement le droit. Illustration : d’anciens responsables qui disposaient de véhicule de fonction « oublient » tout simplement de le remettre après avoir perdu leur poste comme en témoigne un ancien ministre qui vient de faire publiquement son mea culpa en avouant qu’il a gardé son véhicule administratif pour la simple raison que ses successeurs ne lui ont pas demander de le restituer.
Tout comme ces anciens responsables continuent à garder d’autres privilèges qui étaient dus à leur rang. Par exemple, ils ne se donnent pas la peine d’avertir la Somelec, ni la SNDE de résilier le contrat par lequel leur consommation d’eau et d’électricité était prise en charge par l’Etat.
Mais là où les gros montants partent en fumée, ce sont les véhicules, souvent de puissantes cylindrés de dernier cri au bord desquels se pavanent allègrement la dame du responsable si ne sont ses enfants.
Le carburant, l’entretien et les réparations sont évidement à la charge de l’Etat. Parfois ces voitures luxueuses sont également prêtées à des amis pour des randonnées en brousse particulièrement en cette période hivernale où il fait bon de sortir à bord d’un puissant 4X4 au frais de la princesse.
Ces passe-droits minent sensiblement l’économie du pays car un Etat surendetté ne saurait disposer de moyens suffisants pour élaborer des projets de développement durable.
Ce combat contre de telles mauvaises pratiques commence par une prise de conscience de tous des effets néfastes de tels comportements. Comme la lutte contre le terrorisme, ce combat aussi requiert la mobilisation de tous. Chacun d’entre nous doit pointer du doigt ceux qui le pratiquent, tout comme ceux qui en profitent. De la dénonciation pas de la délation.
Faisons-le pour construire un Etat fort et crédible et où les ressources de l’Etat sont gérées de manière parcimonieuse, saine et transparente. Tant que nous n’en serons pas là, toute politique de développement que nous concevrons sera vouée à l’échec. Et c’est vraiment dommage qu’on en soit encore aujourd’hui à ce stade d’incivisme et d’irresponsabilité.
Mohamed Salem Ould Haiba
levéridique-Mauritanie
En effet, d’après certains témoignages au parfum de ces questions, se sont chaque année des sommes faramineuses certains parlent de milliards d’ouguiyas, qui sont ainsi consommés.
Le plus révoltant, c’est que ces montants colossaux sont pour la plupart consommés par des personnes qui n’en ont nullement le droit. Illustration : d’anciens responsables qui disposaient de véhicule de fonction « oublient » tout simplement de le remettre après avoir perdu leur poste comme en témoigne un ancien ministre qui vient de faire publiquement son mea culpa en avouant qu’il a gardé son véhicule administratif pour la simple raison que ses successeurs ne lui ont pas demander de le restituer.
Tout comme ces anciens responsables continuent à garder d’autres privilèges qui étaient dus à leur rang. Par exemple, ils ne se donnent pas la peine d’avertir la Somelec, ni la SNDE de résilier le contrat par lequel leur consommation d’eau et d’électricité était prise en charge par l’Etat.
Mais là où les gros montants partent en fumée, ce sont les véhicules, souvent de puissantes cylindrés de dernier cri au bord desquels se pavanent allègrement la dame du responsable si ne sont ses enfants.
Le carburant, l’entretien et les réparations sont évidement à la charge de l’Etat. Parfois ces voitures luxueuses sont également prêtées à des amis pour des randonnées en brousse particulièrement en cette période hivernale où il fait bon de sortir à bord d’un puissant 4X4 au frais de la princesse.
Ces passe-droits minent sensiblement l’économie du pays car un Etat surendetté ne saurait disposer de moyens suffisants pour élaborer des projets de développement durable.
Ce combat contre de telles mauvaises pratiques commence par une prise de conscience de tous des effets néfastes de tels comportements. Comme la lutte contre le terrorisme, ce combat aussi requiert la mobilisation de tous. Chacun d’entre nous doit pointer du doigt ceux qui le pratiquent, tout comme ceux qui en profitent. De la dénonciation pas de la délation.
Faisons-le pour construire un Etat fort et crédible et où les ressources de l’Etat sont gérées de manière parcimonieuse, saine et transparente. Tant que nous n’en serons pas là, toute politique de développement que nous concevrons sera vouée à l’échec. Et c’est vraiment dommage qu’on en soit encore aujourd’hui à ce stade d’incivisme et d’irresponsabilité.
Mohamed Salem Ould Haiba
levéridique-Mauritanie