
La Coordination de l’Opposition Démocratique(COD) était en conclave le 26 janvier dernier à L’hôtel El Khater, de Nouakchott pour une cérémonie symbolique à l’honneur des parlementaires dont les prestations au cours de la session parlementaire écoulée ont apparemment fait bonne impression.
Pour le Dr Mohamed Ould Maouloud, président en exercice de la COD : « il s’agit de les remercier et les féliciter pour leurs interventions remarquables au cours de la session parlementaire qui vient d’être clôturé. Cette cérémonie est en parfaite symbiose avec les vœux du peuple mauritanien.
Tout le monde a été agréablement surpris par les interventions pertinentes des députés qui ont su posé tous les problèmes dont leurs électeurs leur ont fait part.
Les parlementaires se sont par ailleurs opposés à des projets de loi qui ne vont pas dans le sens de l’intérêt national. Ce fut le cas quand ils se sont dressés contre le projet de loi sur le terrorisme qui légalise les comportements de l’état policier. Ainsi, le citoyen mauritanien sent aujourd’hui qu’il y a des gens qui le défendent.
Et au moment où certains se demandent où est l’opposition, c’est plutôt elle qui prend les devants et fait parler d’elle. Face à la politique du régime en place, le peuple est abusé mais avec les interventions des parlementaires, le discours démagogique a été mis à nu. Ainsi, l’opposition était unie dans son discours et solidaire.
Je salue au passage les parlementaires de Tawassoul. Même s’ils ne font pas parti de la COD, on reconnaît leur contribution. »Après ce mot du président, les parlementaires se sont succédés pour témoigner leur joie et revenir sur certaines péripéties de ladite session. C’est ainsi que M.Bedredine est longuement revenu « sur le contexte difficile dans lequel s’était ouverte cette session qui, finalement nous a permis de mettre à nu toutes les duperies ainsi que le discours démagogique du pouvoir. »
Et M.Bedredine de poursuivre : « Aujourd’hui, nous sommes honorés et le plus grand encouragement nous vient du peuple qui nous a assisté dans notre mission en nous fournissant des données qu’on avait pas. Ainsi, nous avons pu mettre en exergue la contradiction entre le discours officiel et les faits sur le terrain.
La session parlementaire écoulée a eu lieu dans un contexte particulier. Le putsch du 6 août fut une grande épreuve pour le pays. Il avait interrompu le processus démocratique. On avait mis fin au mandat du premier président élu ainsi qu’aux libertés publiques conquises. A la place il y a eu un régime militaire dictatorial.
Ce régime avait commencé par interdire toutes les manifestations et à verrouiller les médias publics mettant ainsi fin à la liberté d’expression. Toute la vie du pays s’est transformée en un enfer. Les femmes furent battues et dénudées dans les rues, du jamais vu. Et il y avait ce discours des nouvelles autorités qui annonçait que le pays était dans un paradis.
L’opposition s’est levée contre ce système avec près de 14 mois de lutte. Il y a eu par la suite l’Accord de Dakar puis la présidentielle du 18 juillet qui a consacré le retour à l’ordre constitutionnel même si c’était par une élection truquée. Mais malgré tout, il n’ y avait toujours pas eu de démocratie mais la dictature. La scène politique avait stagné et le citoyen se demandait si réellement il y avait une opposition.
Et il y eut la session parlementaire. Les élus étaient conscients du contexte et avaient compris qu’il fallait mettre à nu tous les beaux discours du pouvoir. Ainsi, la constitution et les lois mauritaniennes nous ont permis de clarifier tout ça.
Le premier projet de loi soumis par le gouvernement, ce fut celui sur l’aménagement du territoire. Objectif de cette loi : une meilleure utilisation du sol et des richesses mauritaniennes. C’était là l’occasion pour nous de mettre à nu le discours du président Aziz. On avait ainsi démontré que pendant 15 mois, il y avait eu une focalisation sur El Haye Saken et aujourd’hui encore c’est le lieu où on trouve le plus de problèmes.
La seconde loi présentée, c’est celle sur l’état civil, une loi qui soutient que la liste électorale n’est pas bonne et qu’il va falloir la changer, ce que nous soutenions depuis. La troisième loi, c’est la loi des finances 2009.Là on a souligné que 60 milliards initialement consacrés à la lutte contre la pauvreté, avaient plutôt profité en partie à l’armée et à la police. Pour le reste :aucune trace.
Et même l’argent destiné aux mendiants n’avait pas été épargné .Et comble de démagogie, le ministre des finances considère que l’année 2008 était une année exceptionnelle. Pour ce qui est de la lutte contre la gabegie, il y a ces 50 millions de dollars laissés par le président Sidi à la BCM et qui furent détournés. Et puis, il y a cette loi votée en 2008 et qui demande aux hauts responsables de l’Etat déclarer leurs biens mais jusque là aucune application en vue. Pour lutter contre la gabegie, il faut commencer par soi-même. »
Bakari Guèye
source : Le Divan
Pour le Dr Mohamed Ould Maouloud, président en exercice de la COD : « il s’agit de les remercier et les féliciter pour leurs interventions remarquables au cours de la session parlementaire qui vient d’être clôturé. Cette cérémonie est en parfaite symbiose avec les vœux du peuple mauritanien.
Tout le monde a été agréablement surpris par les interventions pertinentes des députés qui ont su posé tous les problèmes dont leurs électeurs leur ont fait part.
Les parlementaires se sont par ailleurs opposés à des projets de loi qui ne vont pas dans le sens de l’intérêt national. Ce fut le cas quand ils se sont dressés contre le projet de loi sur le terrorisme qui légalise les comportements de l’état policier. Ainsi, le citoyen mauritanien sent aujourd’hui qu’il y a des gens qui le défendent.
Et au moment où certains se demandent où est l’opposition, c’est plutôt elle qui prend les devants et fait parler d’elle. Face à la politique du régime en place, le peuple est abusé mais avec les interventions des parlementaires, le discours démagogique a été mis à nu. Ainsi, l’opposition était unie dans son discours et solidaire.
Je salue au passage les parlementaires de Tawassoul. Même s’ils ne font pas parti de la COD, on reconnaît leur contribution. »Après ce mot du président, les parlementaires se sont succédés pour témoigner leur joie et revenir sur certaines péripéties de ladite session. C’est ainsi que M.Bedredine est longuement revenu « sur le contexte difficile dans lequel s’était ouverte cette session qui, finalement nous a permis de mettre à nu toutes les duperies ainsi que le discours démagogique du pouvoir. »
Et M.Bedredine de poursuivre : « Aujourd’hui, nous sommes honorés et le plus grand encouragement nous vient du peuple qui nous a assisté dans notre mission en nous fournissant des données qu’on avait pas. Ainsi, nous avons pu mettre en exergue la contradiction entre le discours officiel et les faits sur le terrain.
La session parlementaire écoulée a eu lieu dans un contexte particulier. Le putsch du 6 août fut une grande épreuve pour le pays. Il avait interrompu le processus démocratique. On avait mis fin au mandat du premier président élu ainsi qu’aux libertés publiques conquises. A la place il y a eu un régime militaire dictatorial.
Ce régime avait commencé par interdire toutes les manifestations et à verrouiller les médias publics mettant ainsi fin à la liberté d’expression. Toute la vie du pays s’est transformée en un enfer. Les femmes furent battues et dénudées dans les rues, du jamais vu. Et il y avait ce discours des nouvelles autorités qui annonçait que le pays était dans un paradis.
L’opposition s’est levée contre ce système avec près de 14 mois de lutte. Il y a eu par la suite l’Accord de Dakar puis la présidentielle du 18 juillet qui a consacré le retour à l’ordre constitutionnel même si c’était par une élection truquée. Mais malgré tout, il n’ y avait toujours pas eu de démocratie mais la dictature. La scène politique avait stagné et le citoyen se demandait si réellement il y avait une opposition.
Et il y eut la session parlementaire. Les élus étaient conscients du contexte et avaient compris qu’il fallait mettre à nu tous les beaux discours du pouvoir. Ainsi, la constitution et les lois mauritaniennes nous ont permis de clarifier tout ça.
Le premier projet de loi soumis par le gouvernement, ce fut celui sur l’aménagement du territoire. Objectif de cette loi : une meilleure utilisation du sol et des richesses mauritaniennes. C’était là l’occasion pour nous de mettre à nu le discours du président Aziz. On avait ainsi démontré que pendant 15 mois, il y avait eu une focalisation sur El Haye Saken et aujourd’hui encore c’est le lieu où on trouve le plus de problèmes.
La seconde loi présentée, c’est celle sur l’état civil, une loi qui soutient que la liste électorale n’est pas bonne et qu’il va falloir la changer, ce que nous soutenions depuis. La troisième loi, c’est la loi des finances 2009.Là on a souligné que 60 milliards initialement consacrés à la lutte contre la pauvreté, avaient plutôt profité en partie à l’armée et à la police. Pour le reste :aucune trace.
Et même l’argent destiné aux mendiants n’avait pas été épargné .Et comble de démagogie, le ministre des finances considère que l’année 2008 était une année exceptionnelle. Pour ce qui est de la lutte contre la gabegie, il y a ces 50 millions de dollars laissés par le président Sidi à la BCM et qui furent détournés. Et puis, il y a cette loi votée en 2008 et qui demande aux hauts responsables de l’Etat déclarer leurs biens mais jusque là aucune application en vue. Pour lutter contre la gabegie, il faut commencer par soi-même. »
Bakari Guèye
source : Le Divan