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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Evacuation partielle d'un immeuble squatté par des Africains à Paris (boul. Poniatowski)


Evacuation au 69 boulevard Poniatowski, dans le 12e arrondissement de Paris, jeudi 28 janvier 2010.
Evacuation au 69 boulevard Poniatowski, dans le 12e arrondissement de Paris, jeudi 28 janvier 2010.
Avant de devenir présidents du Sénégal et de la Côte d'Ivoire, Léopold Sedar Senghor et Félix Houphouët-Boigny ont séjourné dans un immeuble bourgeois de Paris, au 69-71, boulevard Poniatowski, à quelques pas de la porte Dorée, dans le 12e arrondissement. Jeudi 28 janvier, 81 personnes, dont 12 enfants, originaires d'Afrique de l'Ouest, en ont été évacuées de cet immeuble par la préfecture de police de Paris pour des "raisons de sécurité". Le bâtiment, en déshérence depuis plusieurs décennies, est à un tournant de son histoire.

C'est en effet dans ce bâtiment construit en 1911, à quelques pas du bois de Vincennes, que logeaient députés africains de l'Afrique de l'Ouest au cours du XXe siècle. En 1959, après l'indépendance des colonies françaises, il est rétrocédé à sept Etats : Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger et Sénégal. Depuis 1974, les Etats se sont retirés de la gestion de l'immeuble, c'est depuis un conseil de gestion autonome qui gère le bâtiment. L'immeuble est néanmoins très peu entretenu, des vitres sont aujourd'hui scotchées, la façade noircie se lézarde, des paraboles fleurissent à chaque étage et des câbles électriques pendent un peu partout à l'intérieur. Le bâtiment a également subi un important incendie en 2003 et en juin 2007 des blocs de pierre de plusieurs dizaines de kilos ont quitté la corniche pour s'écraser sur le trottoir, sans faire de blessé...

C'est alors que la mairie de Paris, redoutant un incident plus grave, prend l'initiative de lancer une procédure dite de "bien sans maître". L'immeuble pourrait être repris par l'Etat et la ville, puis confié à un bailleur social. "Les habitants dotés de papiers seraient relogés. L'objectif est d'en faire un logement étudiant ", prévoient alors les équipes de Bertrand Delanoë. Mais cette reprise en main de l'immeuble est mal vécue par les résidents, conduits par Aimé Segla, président de l'Association des résidents. Aimé Segla s'occupe notamment de la collecte des loyers, gère l'occupation des chambres et introduit de nouveaux "locataires" lorsque la mairie de Paris trouve un logement social pour une famille. Il lance un appel aux différents gouvernements africains auxquels avait été cédé l'immeuble, accusant la Mairie de Paris de vouloir les spolier. Après s'en être désintéressé pendant des années, Abdoulaye Wade, président du Sénégal, découvre cet actif potentiel parisien et s'empare du dossier. Parallèlement, la Mairie de Paris se dégage de l'affaire, qui est gérée directement par Matignon et le Quai d'Orsay. Le gouvernement obtient que immeuble soit temporairement affecté au domaine public de l'Etat.

"UN PROCESSUS DE RELOGEMENT DÉFINITIF EST ENGAGÉ"

C'est sans violence, jeudi à 7 h 30, que plusieurs dizaines de policiers ont pris le contrôle de l'immeuble. Les familles avec enfants ont été accompagnées à l'hôtel des Alliées, dans le 12e arrondissement. La préfecture de police s'est engagée à prendre en charge leur logement pendant un mois. "Des chambres avec les sanitaires sur le palier et sans cuisine. Elles ne correspondent pas aux besoins de familles pauvres", note un représentant de la Ligue de droits de l'homme (LDH). Les familles sont par ailleurs géographiquement éloignées des écoles dans lesquelles sont scolarisés les enfants du 69 boulevard Poniatowski. Les célibataires ont pour leur part rejoint des centres d'hébergements à Vanves et Saint-Ouen. Un "processus de relogement définitif est engagé", selon la préfecture. Sans garantie.

Aimé Ségla, le président de l'Association des résidents et collecteur de loyers n'est plus réapparu dans cet immeuble depuis plusieurs semaines, selon un résident et un représentant de la Mairie de Paris. Contacté par Le Monde.fr, Aimé Segla n'a pas répondu. En juin prochain, les derniers habitants du 69 Boulevard Poniatowski, une cinquantaine de personnes, devraient être évacués, concluant un pan de l'histoire de ce qui fut la demeure des élus des pays de l'Afrique de l'Ouest.

Eric Nunès

Source: lemonde
Vendredi 29 Janvier 2010 - 13:58
Vendredi 29 Janvier 2010 - 14:04
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