FLAM : à quand le débat ? Par Alpha Amare

Il y a quelques mois j’avais publié une série de textes pour inviter à un débat au sein des FLAM afin de discuter de nos orientations et de notre stratégie. Comme toute réponse, j’ai eu droit à un silence « poli » (du moins je préfère le penser) ou à quelques réactions venant de certains « fous du village » qui, comme savent bien le faire les derniers gardiens du temple, ont crié au complot ; ne sachant cette fois, qui insulter…Que de chemin parcouru depuis !

Car dans l’intervalle, le cocotier que je m’étais promis de secouer, tremble désormais sous la forte pression de militants honnêtes, déterminés à aller jusqu’au bout du débat. Et dans l’intervalle, est né un certain Poullori, si fécond qu’il a même eu l’extraordinaire destin de jouir d’une jumélité un peu tardive ; puisqu’est né aussi Funeere poullori (le jumeau de Poullori)…

En tous cas, le débat est entrain d’avoir lieu. Cela montre que ce n’était pas seulement une lubie du méchant Alpha Amar, mais que cela correspond bel et bien à un besoin de la base de fixer de nouvelles orientations. Mais, mis à part le doublon de Poullori qui est né pour compléter ses fameux portraits, tout en préservant lui, la tradition de l’invective si chère à la secte, (invective qui, il est vrai, manquait beaucoup dans les textes de Poullori), mis à part cela donc, quelle réaction de la part des cadres du mouvement ? A ma connaissance, aucune. Comme si tous ces gens qui passent leur vie à revendiquer la démocratie, donc le débat, en avaient subitement peur. Que nous révèlent-ils là ? Je préfère ne même pas y penser…

Et le plus marrant, c’est que tant que le débat et les interpellations émanant de moi, comme de Poullori, comme d’autres d’ailleurs, apparaissait comme explicitement de fond, on eut droit à un silence radio. Mais je constate avec amusement que, dés lors que Poulllori a commencé ses fameux portraits, alors là, comme il s’agit de parler des personnes, ça on sait faire... On accouche alors rapidement d’un Funeere Poullori, pour faire ce qu’on sait faire : parler des gens, et surtout les invectiver. Mais Poullori aura quand même réussi son coup : les faire réagir. Et là-dessus j’en suis presque jaloux, n’ayant pas réussi, moi, à les faire parler. Même pas sous anonymat. Lui a réussi à leur faire croire, par l’apparence, qu’il parlait des personnes ; parce que ça, comme on a dit…ils savent faire !

Mais personnellement, à moins que je ne me trompe (Poullori nous dira peut-être)…, je n’ai vu dans ces portraits qu’un prétexte pour parler de fond. A travers ces personnes je ne vois personnellement que la lutte qu’ils ont portée et son devenir. Pour moi Poullori ne parle du passé que pour nous forcer à penser l’avenir. Mais c’est tout de même intéressant de voir que son Funeere lui, au lieu du fond, n’a retenu que les personnes. Au lieu de l’avenir, il n’a finalement parlé que du passé. Au lieu de l’essentiel il n’a parlé que des détails. On aura même eu droit à la narration d’un évènement qui va certainement marquer l’histoire politique du pays : ainsi donc Ousmane DIAGANA a corrigé des copies lors une assemblée générale… Et ben dis donc, quel évènement ! Comment a-t-on pu passer à coté de ça tout ce temps-là ? Merci Funeere Poullori ! Mais je dois à l’honnêteté de te dire que des esprits comme le tien, contribuent sans nul doute à entretenir les histoires, mais jamais l’Histoire. Car vous ne retenez de celle-ci que les détails les plus insignifiants, mais jamais les enseignements essentiels. Votre absence de vision, votre insensibilité à la substance des événements, nous offrent quasiment là, une belle métaphore de ce que vos amis et vous êtes entrain de faire du mouvement. Et ça, nous ferons en sorte de l’éviter. Par le débat bien entendu !

Alpha Amare
Source: site ajd/mr