
Un an après son décès, la mémoire de l'ancien conservateur de la Maison des Esclaves Boubacar Joseph Ndiaye reste toujours vive. Pour perpétuer ses œuvres, une bibliothèque et un centre de documentation sur sa vie seront implantés au centre socioculturel de Gorée.
Le 6 février 2009, disparaissait, à l'âge de 87 ans, Boubacar Joseph Ndiaye, conservateur de la Maison des esclaves de Gorée. Un an après, la communauté goréenne est revenue, le week-end dernier, du 6 et 7 février, sur la vie et l’œuvre du défunt. Toute sa vie, ‘Pa Joe’, comme l’appelaient familièrement les insulaires, a œuvré pour la réhabilitation de la race noire. Selon le maire de Gorée, Me Augustin Senghor, le legs de Boubacar Joseph Ndiaye sera conservé et perpétué au sein du centre socioculturel de Gorée dont il est le parrain. Une bibliothèque et un centre de documentation sur sa vie seront érigés pour permettre aux générations futures de s’inspirer du travail de celui qui fut conservateur de la Maison des esclaves de Gorée pendant quatre décennies (1962-2007).
A partir du fonds documentaire disponible, des films sur la maison des Esclaves avec les commentaires de Joseph Ndiaye seront réalisés et commercialisés. ‘Un système de protection des œuvres sera mis en place pour que ces supports ne soient pas exploités au détriment des ayants-droit’, a indiqué Me Augustin Senghor. En avant première, un documentaire sur Joseph Ndiaye, dont la sortie est prévue le 10 mai prochain, lors de la journée de commémoration de l’abolition de l’esclavages, a été présenté au public dans la soirée de samedi. Les élèves et étudiants de Gorée ont offert, eux, un spectacle théâtral intitulé Boubacar Joseph Ndiaye, un homme, l’histoire de tout un peuple.
Ce premier anniversaire de la disparition de l'ancien conservateur de la Maison des esclaves a été célébré à Gorée et à Cambérène. Des membres de la communauté Layènne, tous de blanc vêtus, ont cheminé vers l’île pour honorer la mémoire d’un ‘disciple exemplaire’. Pour le fils d’El Hadji Thiaw Laye, khalife général des layènnes, Serigne Cheikh Mbacké Laye, ‘Boubacar était un homme de vérité, quelqu’un de digne ; il n’avait peur de rien malgré ses nombreux détracteurs et personne ne pouvait le corrompre’. Elimane Sall, compagnon du défunt pendant une vingtaine d’années, a évoqué des relations particulières que Boubacar Joseph Ndiaye entretenait avec les habitants de Gorée : ’Avec les femmes, c’étaient des rires et plaisanteries sans fin, avec les sportifs, des conseils...’
Fatou K. SENE
Source: walfad
Le 6 février 2009, disparaissait, à l'âge de 87 ans, Boubacar Joseph Ndiaye, conservateur de la Maison des esclaves de Gorée. Un an après, la communauté goréenne est revenue, le week-end dernier, du 6 et 7 février, sur la vie et l’œuvre du défunt. Toute sa vie, ‘Pa Joe’, comme l’appelaient familièrement les insulaires, a œuvré pour la réhabilitation de la race noire. Selon le maire de Gorée, Me Augustin Senghor, le legs de Boubacar Joseph Ndiaye sera conservé et perpétué au sein du centre socioculturel de Gorée dont il est le parrain. Une bibliothèque et un centre de documentation sur sa vie seront érigés pour permettre aux générations futures de s’inspirer du travail de celui qui fut conservateur de la Maison des esclaves de Gorée pendant quatre décennies (1962-2007).
A partir du fonds documentaire disponible, des films sur la maison des Esclaves avec les commentaires de Joseph Ndiaye seront réalisés et commercialisés. ‘Un système de protection des œuvres sera mis en place pour que ces supports ne soient pas exploités au détriment des ayants-droit’, a indiqué Me Augustin Senghor. En avant première, un documentaire sur Joseph Ndiaye, dont la sortie est prévue le 10 mai prochain, lors de la journée de commémoration de l’abolition de l’esclavages, a été présenté au public dans la soirée de samedi. Les élèves et étudiants de Gorée ont offert, eux, un spectacle théâtral intitulé Boubacar Joseph Ndiaye, un homme, l’histoire de tout un peuple.
Ce premier anniversaire de la disparition de l'ancien conservateur de la Maison des esclaves a été célébré à Gorée et à Cambérène. Des membres de la communauté Layènne, tous de blanc vêtus, ont cheminé vers l’île pour honorer la mémoire d’un ‘disciple exemplaire’. Pour le fils d’El Hadji Thiaw Laye, khalife général des layènnes, Serigne Cheikh Mbacké Laye, ‘Boubacar était un homme de vérité, quelqu’un de digne ; il n’avait peur de rien malgré ses nombreux détracteurs et personne ne pouvait le corrompre’. Elimane Sall, compagnon du défunt pendant une vingtaine d’années, a évoqué des relations particulières que Boubacar Joseph Ndiaye entretenait avec les habitants de Gorée : ’Avec les femmes, c’étaient des rires et plaisanteries sans fin, avec les sportifs, des conseils...’
Fatou K. SENE
Source: walfad