
- Isselmou O Abdel Kader à propos du passif humanitaire : « Vous n’en savez que très peu »
S’agit-il de ce gouverneur qui a servi à Kaédi et à Rosso, qui serait, d’après ce qu’on avait appris alors, « un ancien professeur de français » ? Si c’est de lui qu’il s’agit, je me rappelle son discours, sur les ondes de la télévision mauritanienne, rendant hommage à Trarza, « terre des poètes » : en 1990 ou 1991, si ma mémoire est bonne.
Force est de constater malheureusement que je n’ai pas de souvenir, émanant de la communauté des victimes, d’un seul nom d’administrateur bienveillant qui se soit ouvertement désolidarisé avec les exactions de l’époque et ait réussi à gagner la confiance des habitants de la Vallée du Fleuve Sénégal, qui se sentaient bien seuls face à un Etat ostensiblement raciste et brutal. A leur décharge, devant l’HORREUR, les Mauritaniens, toutes ethnies confondues, n’ont pas la culture de la DEMISSION. Ils DESAPPROUVENT EN SILENCE et adpotent un profil bas pour ne pas s’attirer la foudre de leur maître.
Mais, comme il n’est jamais tard de bien faire, M Isselmou Abdel Kader, votre témoignage est digne d’éloges. C’est à l’aune de leurs remords que l’on mesure la conscience morale des Hommes et leur humanité. Nous en appelons à votre Humanité pour écrire un livre circonstancié de témoignage sur toutes ces malheureuses indignités infligées par des humains à leurs semblables, mais que la LANGUE DE BOIS et la MAUVAISE FOI continuent d’éluder pour des raisons, inavouées, de SOLIDARITE PRIMITIVE AVEC LES BOURREUX.
Les victimes ont écrit des livres, mais des hommes comme vous, qui étaient aux commandes pendant les « années de braise », se murent dans un silence, qui est difficile à disculper. S’ils ont appliqué des ordres criminels et n’ont pas osé aller à l’encontre de la volonté de Taya, c’est l’occasion d’alléger le fardeau moral que porte leur conscience, en restituant la cartographie des villages rayés de la carte de la Mauritanie et celle des terres spoliées à des Mauritaniens du sud et redistribuées arbitrairement à des « moussaffarîne » etc.
Le témoignage des administrateurs est d’autant important que nombre de Mauritaniens, d’ethnie maure, croit ou prétend que les exactions de l’Etat mauritanien sur ses citoyens « négro-mauritaniens » relèvent d’une simple propagande, orchestrée par les détracteurs de la « paisible » et « innocente » Mauritanie. Cette vision idyllique est aussi la posture idéologique d’intellectuels « éclairés » qui se disent « de gauche », qui ne se rendent pas compte que l’on ne peut aimer la Mauritanie et mépriser la souffrance de certains mauritaniens.
Puisque les paroles s’envolent et seul l’écrit reste, vous savez, M le gouverneur, ce qui vous reste à faire, au nom de l’amour de la Mauritanie… et de tous les Mauritaniens ! La postérité vous en saura gré !
Bon courage !
Thierno
http://avomm
source: commentaire de Mohamadou Saidou TOURE sur avomm.com
S’agit-il de ce gouverneur qui a servi à Kaédi et à Rosso, qui serait, d’après ce qu’on avait appris alors, « un ancien professeur de français » ? Si c’est de lui qu’il s’agit, je me rappelle son discours, sur les ondes de la télévision mauritanienne, rendant hommage à Trarza, « terre des poètes » : en 1990 ou 1991, si ma mémoire est bonne.
Force est de constater malheureusement que je n’ai pas de souvenir, émanant de la communauté des victimes, d’un seul nom d’administrateur bienveillant qui se soit ouvertement désolidarisé avec les exactions de l’époque et ait réussi à gagner la confiance des habitants de la Vallée du Fleuve Sénégal, qui se sentaient bien seuls face à un Etat ostensiblement raciste et brutal. A leur décharge, devant l’HORREUR, les Mauritaniens, toutes ethnies confondues, n’ont pas la culture de la DEMISSION. Ils DESAPPROUVENT EN SILENCE et adpotent un profil bas pour ne pas s’attirer la foudre de leur maître.
Mais, comme il n’est jamais tard de bien faire, M Isselmou Abdel Kader, votre témoignage est digne d’éloges. C’est à l’aune de leurs remords que l’on mesure la conscience morale des Hommes et leur humanité. Nous en appelons à votre Humanité pour écrire un livre circonstancié de témoignage sur toutes ces malheureuses indignités infligées par des humains à leurs semblables, mais que la LANGUE DE BOIS et la MAUVAISE FOI continuent d’éluder pour des raisons, inavouées, de SOLIDARITE PRIMITIVE AVEC LES BOURREUX.
Les victimes ont écrit des livres, mais des hommes comme vous, qui étaient aux commandes pendant les « années de braise », se murent dans un silence, qui est difficile à disculper. S’ils ont appliqué des ordres criminels et n’ont pas osé aller à l’encontre de la volonté de Taya, c’est l’occasion d’alléger le fardeau moral que porte leur conscience, en restituant la cartographie des villages rayés de la carte de la Mauritanie et celle des terres spoliées à des Mauritaniens du sud et redistribuées arbitrairement à des « moussaffarîne » etc.
Le témoignage des administrateurs est d’autant important que nombre de Mauritaniens, d’ethnie maure, croit ou prétend que les exactions de l’Etat mauritanien sur ses citoyens « négro-mauritaniens » relèvent d’une simple propagande, orchestrée par les détracteurs de la « paisible » et « innocente » Mauritanie. Cette vision idyllique est aussi la posture idéologique d’intellectuels « éclairés » qui se disent « de gauche », qui ne se rendent pas compte que l’on ne peut aimer la Mauritanie et mépriser la souffrance de certains mauritaniens.
Puisque les paroles s’envolent et seul l’écrit reste, vous savez, M le gouverneur, ce qui vous reste à faire, au nom de l’amour de la Mauritanie… et de tous les Mauritaniens ! La postérité vous en saura gré !
Bon courage !
Thierno
http://avomm
source: commentaire de Mohamadou Saidou TOURE sur avomm.com