
La situation au Zimbabwe est déplorable à quelques jours du deuxième tour des élections. Le leader de l'opposition, Morgan Tsvangirai, a annoncé hier qu'il abandonnait la course à la veille des élections. Ce matin, il se dit prêt à négocier...À suivre. Pourquoi cette annonce alors qu'il avait terminé en tête au premier tour ? À cause « d'une orgie de violence ». Il faut dire que le plus vieux leader en Afrique, le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, exerce un pouvoir autoritaire qu'il estime divin. Un autre. L'Afrique a souvent été victime de leader dictatoriaux. En plus d'avoir subi la colonisation de l'Europe puis l'indifférence. L'Afrique est le continent délaissé, le continent honni. Pas de pétrole au Darfour, on les laisse mourir. Et ainsi de suite...
La violence est donc la raison pour laquelle le leader de l'opposition décidait d'abandonner. Une violence qui est tellement présente, partout en Afrique. Comme elle s'était déclarée au Kenya en décembre dernier. Comme elle est présente au Darfour.
Morgan Tsvangirai semble avoir voulu provoquer une onde de choc par son retrait. Sa position plus modérée et son ouverture à la négociation ce matin le prouve. Il a eu raison. Les réactions internationales sont nombreuses et vont dans le même sens. Bernard Kouchner, le chef de la diplomatie française a traité le président Mugabe d'escroc et d'assassin... Partout on appelle à la fin de la violence. De belles déclarations mais peu d'actions.
Alors que l'occident se précipite en Afghanistan, en Irak, on laisse l'Afrique à son sort. Je me souviens avoir assisté en septembre dernier, à une conférence sur la souveraineté alimentaire. La militante malienne, ex-ministre, Aminata Traoré était l'une des conférencière. Très émouvante. « Les Africains sont traités comme des sous-humains », avait-elle lancé à l'auditoire. « On nous dit qu'il faut travailler pour gagner plus. Mais l'Afrique travaille depuis cinq siècles. On nous traite comme une sous-humanité », souligne Madame Traoré. « L'Afrique est le réservoir, mais aussi le dépotoir. Nous sommes les dindons de la farce », a-t-elle ajouté.
Le dépotoir, elle a raison. On leur envoie nos vieux trucs. Nos vieux vêtements, nos vieux ordinateurs, nos vieux vélos. On leur envoie les restes, des déchets, de notre surconsommation pour se donner bonne conscience.
Je vous laisse réfléchir sur ses paroles qui dépassent les élections au Zimbabwe. Qui touchent la situation de l'Afrique dans son ensemble.
Un sujet que l'on aborde rarement. Profitons-en, nous qui allons démocratiquement et pacifiquement fêter le Québec demain.
Cécile Gladel
_______________________
Source: branchez-vous.com
(M) avomm
La violence est donc la raison pour laquelle le leader de l'opposition décidait d'abandonner. Une violence qui est tellement présente, partout en Afrique. Comme elle s'était déclarée au Kenya en décembre dernier. Comme elle est présente au Darfour.
Morgan Tsvangirai semble avoir voulu provoquer une onde de choc par son retrait. Sa position plus modérée et son ouverture à la négociation ce matin le prouve. Il a eu raison. Les réactions internationales sont nombreuses et vont dans le même sens. Bernard Kouchner, le chef de la diplomatie française a traité le président Mugabe d'escroc et d'assassin... Partout on appelle à la fin de la violence. De belles déclarations mais peu d'actions.
Alors que l'occident se précipite en Afghanistan, en Irak, on laisse l'Afrique à son sort. Je me souviens avoir assisté en septembre dernier, à une conférence sur la souveraineté alimentaire. La militante malienne, ex-ministre, Aminata Traoré était l'une des conférencière. Très émouvante. « Les Africains sont traités comme des sous-humains », avait-elle lancé à l'auditoire. « On nous dit qu'il faut travailler pour gagner plus. Mais l'Afrique travaille depuis cinq siècles. On nous traite comme une sous-humanité », souligne Madame Traoré. « L'Afrique est le réservoir, mais aussi le dépotoir. Nous sommes les dindons de la farce », a-t-elle ajouté.
Le dépotoir, elle a raison. On leur envoie nos vieux trucs. Nos vieux vêtements, nos vieux ordinateurs, nos vieux vélos. On leur envoie les restes, des déchets, de notre surconsommation pour se donner bonne conscience.
Je vous laisse réfléchir sur ses paroles qui dépassent les élections au Zimbabwe. Qui touchent la situation de l'Afrique dans son ensemble.
Un sujet que l'on aborde rarement. Profitons-en, nous qui allons démocratiquement et pacifiquement fêter le Québec demain.
Cécile Gladel
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(M) avomm