Dans un communiqué qu’elle a rendu public en date du 9 juin courant, «l’Initiative des cadres pour le changement démocratique (I.C.C.D), exprime sa profonde préoccupation face à la situation critique du pays» dont elle dit qu’elle «s’embourbe davantage» et que «les solutions suivantes s’imposent:
1. La démission immédiate du gouvernement actuel ;
2. A défaut, il incombe aux parlementaires, quelle que soit leur appartenance politique d’assumer leurs responsabilités vis-à-vis, non seulement du peuple qui les a élus, mais également face à ce revirement préjudiciable en procédant au retrait de confiance au gouvernement ;
3. La formation d’un gouvernement d’union national autour d’un programme de développement pour une durée déterminée.
Enfin, l’Initiative lance un appel à toutes les forces vives de la Nation d’être à la hauteur des défis de l’heure, et d’œuvrer pour faire face à une situation qui risque de s’empirer.
Voici le texte intégral de ce communiqué:
I.C.C.D. - Communiqué
Considérant l’élan d’adhésion qui a été manifesté par un large éventail de l’opinion publique à l’issue de la publication du communiqué que l’initiative des cadres pour le changement démocratique a diffusé le 28 Mai 2008, précisant la reprise en otage de l’Etat par ceux – là mêmes qui l’ont spolié dans un passé récent, un passé qu’on croirait révolu ; et après analyse de la situation chaotique que vit le pays dans tous les domaines: politique, économique et social ;
Après un dévoiement systématique du processus de changement défendu dans le programme du président de la République, un dévoiement qui a fortement entamé les grands principes qui font l’ossature de ce programme notamment:
- La protection des libertés publiques, l’égalité des chances et la dépolitisation de l’Administration
- La lutte contre l’exclusion politique ;
- La lutte contre la corruption, le clientélisme ;
Nous constatons hélas un retour à l’esprit qui a prévalu avant le 3 août 2005. Cet esprit qui a cultivé les tares du népotisme, régionalisme, du clanisme et du sectarisme qui ont conduit le pays à la banqueroute.
En dépit de ce tableau peut reluisant, le Premier Ministre, cantonné sur une position délibérée de vouloir occulter ces dérives, s’investit, au delà de la fuite en avant, à menacer comme à l’accoutumée depuis sa nomination au poste de chef du Parti ADIL, croyant ce style libérateur.
Considérant le rejet exprimé par l’ensemble de l’opinion publique de la Majorité du gouvernement actuel, et en raison des difficultés à lever les défis intérieurs et extérieurs, l’initiative des cadres pour le changement Démocratique exprime sa profonde préoccupation face à la situation critique du pays. Une situation qui s’embourbe d’avantage.
Par rapport à ce qui précède, et compte tenu de la déclaration du 28 Mai 2008 l’ICCD considère que pour faire face à la situation grave que traverse le pays les solutions suivantes s’imposent:
4. La démission immédiate du gouvernement actuel ;
5. A défaut, il incombe aux parlementaires, quelle que soit leur appartenance politique d’assumer leurs responsabilités vis-à-vis, non seulement du peuple qui les a élus, mais également face à ce revirement préjudiciable en procédant au retrait de confiance au gouvernement ;
6. la formation d’un gouvernement d’union national autour d’un programme de développement pour une durée déterminée.
Enfin, l’Initiative lance un appel à toutes les forces vives de la Nation d’être à la hauteur des défis de l’heure, et d’œuvrer pour faire face à une situation qui risque de s’empirer.
Nouakchott le 09 juin 2008
L’initiative des cadres pour le changement démocratique
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Source: ANI
(M) avomm