
Visiblement, l’opposition mauritanienne semble fortement divisée sur la suite à donner aux appels répétés au dialogue lancée par le président de la République monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz. Et il y a de fortes chances que la réunion prévue demain lundi 6 juin, et considérée par les observateurs de la scène politique comme la rencontre de dernière chance ne puisse être marquée par une entente qui aboutirait à une position commune entre les différents partis membres de la COD (Coordination de l’Opposition Démocratique).
Ce qui aura pour conséquence, l’éclatement de cette sorte d’union sacrée qui dure depuis le repositionnement des forces politiques suites aux élections présidentielles de juillet 2009. Une entende qui n’a que trop duré, nous a dit sous forme de boutade un analyste de la scène politique qui indique que jamais ces forces de l’opposition ne sont restés aussi longtemps ensemble.
De fait, la COD est désespérément malade de la présence en son sein de deux leaders charismatiques dont la cohabitation a toujours été difficile malgré les amours de circonstances qu’ils affichent publiquement. Les deux hommes se haïssent si cordialement que si l’un tourne à gauche, l’autre décide automatiquement de virer à droite. Autant dire qu’entre les deux hommes c’est toujours la fameuse rengaine : « je t’aime, moi non plus ! ».
L’attitude actuelle des deux hommes et leur positionnement sur la scène politique en dit long sur les divergences notoires qui existent entre eux. Alors que le chef de file de l’institution démocratique et patron du RFD monsieur Ahmed Ould Daddah ouvre un feu nourri contre le régime qu’il voue aux gémonies, et déclare durant la série de meetings qu’il organise présentement dans les neuf moughataa de Nouakchott qu’il n’est pas preneur du dialogue dans les conditions actuelles, le président de l’Assemblée nationale et leader de l’APP monsieur Messaoud Ould Boulkheir vient de déclarer lors d’un meeting populaire organisé à Sélibaby que son parti va entamer un dialogue direct avec le pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz, même si l’opposition n’est pas de cet avis ».
Au-delà des deux hommes dont la rivalité remonte au début du processus démocratique lorsqu’Ahmed Ould Daddah jusque là inconnu sur le paysage politique mauritanien, a été débarqué en catimini et imposé comme candidat de l’opposition en lieu et place de Messaoud qui aspirait légitimement à ce statut. Depuis les deux leaders ne se sentent plus en odeur de sainteté. Pour preuve, ils n’ont pas pu vivre sous le même parti à l’époque l’UFD/Ere nouvelle. Messaoud préférant évoluer seul a claqué la porte à ce parti pour aller créer sa propre formation politique AC, dissoute par la suite par le régime d’Ould Taya. Ce fut le premier divorce entre les deux hommes. Ils en connaitront d’autres, notamment lors de l’élection présidentielle de 2007 lorsqu’au second tour le patron de l’APP décide d’apporter son soutien au candidat favori de l’époque l’ancien président Sidi Ould Cheikh Abdallahi. La suite on la connait.
Pour revenir à la COD, il y a lieu de souligner qu’au-delà des deux hommes les autres partis n’adoptent pas la même position. Le parti El Wiam du charismatique Boidiel Ould Houmeid est partisan du dialogue avec le pouvoir, tandis que l’UFP de Mohamed Ould Mouloud conditionne ce dialogue au retour à l’Accord de Dakar. Autant dire que les positions sont si divergentes que les membres de la COD iront chacun seul à se dialogue.
A rappeler que le président de la république monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, dans son discours adressé à la Nation à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance nationale, a exprimé sans ambages, sa disponibilité pour engager un dialogue national inclusif, en vue d’une large concertation sur toutes les questions d’intérêt national. Passant aux actes, il avait chargé son premier ministre Dr Moulaye Ould Mohamed Laghdaf à l’effet de prendre les mesures nécessaires pour l’entame de ce dialogue. Ce que ce dernier a commencé avec des rencontres séparées avec certains pôles politiques qui ont bien répondre à son invitation. Depuis, on attend la réponse de l’opposition qui malgré ses dispositions maintes fois répétées participer à dialogue politique sérieux, n’a pas répondu officiellement à cet appel présidentiel.
Il va sans dire que la conjoncture actuelle, au plan national et international, appelle à un sursaut national de l’ensemble des acteurs politiques qui doivent s’entendre sur un minimum afin de préserver notre pays des effets pervers de l’instabilité et du chaos qui ont fait bien de dégâts dans la sous région.
La Rédaction
Source: Levéridique
Ce qui aura pour conséquence, l’éclatement de cette sorte d’union sacrée qui dure depuis le repositionnement des forces politiques suites aux élections présidentielles de juillet 2009. Une entende qui n’a que trop duré, nous a dit sous forme de boutade un analyste de la scène politique qui indique que jamais ces forces de l’opposition ne sont restés aussi longtemps ensemble.
De fait, la COD est désespérément malade de la présence en son sein de deux leaders charismatiques dont la cohabitation a toujours été difficile malgré les amours de circonstances qu’ils affichent publiquement. Les deux hommes se haïssent si cordialement que si l’un tourne à gauche, l’autre décide automatiquement de virer à droite. Autant dire qu’entre les deux hommes c’est toujours la fameuse rengaine : « je t’aime, moi non plus ! ».
L’attitude actuelle des deux hommes et leur positionnement sur la scène politique en dit long sur les divergences notoires qui existent entre eux. Alors que le chef de file de l’institution démocratique et patron du RFD monsieur Ahmed Ould Daddah ouvre un feu nourri contre le régime qu’il voue aux gémonies, et déclare durant la série de meetings qu’il organise présentement dans les neuf moughataa de Nouakchott qu’il n’est pas preneur du dialogue dans les conditions actuelles, le président de l’Assemblée nationale et leader de l’APP monsieur Messaoud Ould Boulkheir vient de déclarer lors d’un meeting populaire organisé à Sélibaby que son parti va entamer un dialogue direct avec le pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz, même si l’opposition n’est pas de cet avis ».
Au-delà des deux hommes dont la rivalité remonte au début du processus démocratique lorsqu’Ahmed Ould Daddah jusque là inconnu sur le paysage politique mauritanien, a été débarqué en catimini et imposé comme candidat de l’opposition en lieu et place de Messaoud qui aspirait légitimement à ce statut. Depuis les deux leaders ne se sentent plus en odeur de sainteté. Pour preuve, ils n’ont pas pu vivre sous le même parti à l’époque l’UFD/Ere nouvelle. Messaoud préférant évoluer seul a claqué la porte à ce parti pour aller créer sa propre formation politique AC, dissoute par la suite par le régime d’Ould Taya. Ce fut le premier divorce entre les deux hommes. Ils en connaitront d’autres, notamment lors de l’élection présidentielle de 2007 lorsqu’au second tour le patron de l’APP décide d’apporter son soutien au candidat favori de l’époque l’ancien président Sidi Ould Cheikh Abdallahi. La suite on la connait.
Pour revenir à la COD, il y a lieu de souligner qu’au-delà des deux hommes les autres partis n’adoptent pas la même position. Le parti El Wiam du charismatique Boidiel Ould Houmeid est partisan du dialogue avec le pouvoir, tandis que l’UFP de Mohamed Ould Mouloud conditionne ce dialogue au retour à l’Accord de Dakar. Autant dire que les positions sont si divergentes que les membres de la COD iront chacun seul à se dialogue.
A rappeler que le président de la république monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, dans son discours adressé à la Nation à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance nationale, a exprimé sans ambages, sa disponibilité pour engager un dialogue national inclusif, en vue d’une large concertation sur toutes les questions d’intérêt national. Passant aux actes, il avait chargé son premier ministre Dr Moulaye Ould Mohamed Laghdaf à l’effet de prendre les mesures nécessaires pour l’entame de ce dialogue. Ce que ce dernier a commencé avec des rencontres séparées avec certains pôles politiques qui ont bien répondre à son invitation. Depuis, on attend la réponse de l’opposition qui malgré ses dispositions maintes fois répétées participer à dialogue politique sérieux, n’a pas répondu officiellement à cet appel présidentiel.
Il va sans dire que la conjoncture actuelle, au plan national et international, appelle à un sursaut national de l’ensemble des acteurs politiques qui doivent s’entendre sur un minimum afin de préserver notre pays des effets pervers de l’instabilité et du chaos qui ont fait bien de dégâts dans la sous région.
La Rédaction
Source: Levéridique