
Le pays se débat dans une crise multidimensionnelle. Cette crise est identitaire, sociale, économique et politique. Les repères d’une société avertie et avisée se perdent de jour en jour à cause de notre hypocrisie congénitale.
Les fondements d’une société mauritanienne digne, respectueuse de son appartenance communautaire s’atrophient. On ne semble plus se soucier de la culture de l’appartenance à un grand ensemble indivisible, un ensemble d’hommes et de femmes qui ont en commun un destin, un pays : la Mauritanie.
On semble oublier que notre Mauritanie à tous ne sera que ce que nous en ferons. Et cette appartenance ne s’enracine qu’avec la culture du civisme et notre capacité à faire face à notre responsabilité d’affronter les démons de la division ; une responsabilité citoyenne, loin de tout individualisme et égocentrisme ; une acceptation d’appartenir à une société mauritanienne une et insécable dans le respect de la différence.
Une telle attitude ne s’exprimera qu’avec l’avènement d’un homo mauritanicus qui aurait une conception d’une Mauritanie mauritanienne. Cette Mauritanie des Mauritaniens qui ne chercheront pas des origines yéménites ou égyptiennes avec une passion aveugle, en déphasage complet avec le développement socioculturel du pays.
Remettons les vérités historiques à leur place et soyons nous-mêmes, restons nous-mêmes dans toute la fierté requise. Bannissons ce faux débat «linguisto–identitaire» qui nous occupe tant et qui nous ronge constamment.
Persister dans ces débats stériles et sans issue serait exceller dans la promotion de l’indignité et plongera tôt ou tard la Mauritanie dans la déchéance, en creusant le dangereux fossé des clivages socioculturels et les néfastes manifestations qui vont avec.
Camara Seydi Moussa
La Nouvelle Expression N° 80
cridem.org
Les fondements d’une société mauritanienne digne, respectueuse de son appartenance communautaire s’atrophient. On ne semble plus se soucier de la culture de l’appartenance à un grand ensemble indivisible, un ensemble d’hommes et de femmes qui ont en commun un destin, un pays : la Mauritanie.
On semble oublier que notre Mauritanie à tous ne sera que ce que nous en ferons. Et cette appartenance ne s’enracine qu’avec la culture du civisme et notre capacité à faire face à notre responsabilité d’affronter les démons de la division ; une responsabilité citoyenne, loin de tout individualisme et égocentrisme ; une acceptation d’appartenir à une société mauritanienne une et insécable dans le respect de la différence.
Une telle attitude ne s’exprimera qu’avec l’avènement d’un homo mauritanicus qui aurait une conception d’une Mauritanie mauritanienne. Cette Mauritanie des Mauritaniens qui ne chercheront pas des origines yéménites ou égyptiennes avec une passion aveugle, en déphasage complet avec le développement socioculturel du pays.
Remettons les vérités historiques à leur place et soyons nous-mêmes, restons nous-mêmes dans toute la fierté requise. Bannissons ce faux débat «linguisto–identitaire» qui nous occupe tant et qui nous ronge constamment.
Persister dans ces débats stériles et sans issue serait exceller dans la promotion de l’indignité et plongera tôt ou tard la Mauritanie dans la déchéance, en creusant le dangereux fossé des clivages socioculturels et les néfastes manifestations qui vont avec.
Camara Seydi Moussa
La Nouvelle Expression N° 80
cridem.org