Ingrid Betancourt en compagnie de la gouverneure Michaëlle Jean
Jeudi soir, elle a reçu le Prix international du courage au féminin de Reporters sans frontières et Radio-Canada. Ce prix soulignant son courage dans sa lutte pour le respect des libertés et des droits humains lui a été remis par la gouverneure générale Michaëlle Jean, lors d'un gala qui s'est tenu dans un hôtel de Montréal.
Samedi, l'Université de Montréal lui décernera un doctorat honorifique en reconnaissance de sa lutte contre la violence et la corruption en Colombie.
Ex-candidate aux élections colombiennes, Ingrid Betancourt a été gardée en otage pendant six ans par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Depuis sa libération, en juillet 2008, elle se consacre à la lutte contre les violations des droits de la personne.
Médaille de l'Assemblée nationale
Mercredi, elle a déjà reçu la médaille de l'Assemblée nationale lors d'une cérémonie protocolaire.
Cette distinction lui a été attribuée en raison de son engagement pour la démocratie, les droits de la personne et la liberté d'expression.
Le premier ministre Jean Charest a souligné le courage et l'engagement dont elle a fait preuve, retraçant son parcours de femme engagée. « En menant cette lutte, vous portiez l'espoir du peuple colombien », a déclaré le premier ministre Charest.
La chef de l'opposition officielle, Pauline Marois, a de son côté salué la résilience de la politicienne et de la femme.
La principale intéressée a ensuite remercié l'Assemblée nationale dans un discours plein d'émotion, dans lequel elle a évoqué ses compagnons restés prisonniers.
Elle a aussi chaudement souligné l'appui du Québec à la cause des otages dont elle a fait partie. « Vous avez été précurseurs dans la défense des otages. [...] Sans vous, je serais probablement encore là-bas », a-t-elle dit.
« Il n'y avait pas un jour sans souffrance »
Dans une entrevue accordée à Céline Galipeau, du Téléjournal, celle qui dit « s'adapter très facilement au bonheur » depuis son retour à la vie normale préfère taire plusieurs des obstacles qu'elle a dû surmonter. Elle décrit sa captivité comme « une planète dans laquelle on n'a rien, rien, rien ».
Déplorant les permissions à demander, les humiliations, les mauvais traitements, le chaud, le froid, les « bestioles », elle parle d'un « enfer vivant », mais dit que « la pire des souffrances est infligée par la méchanceté humaine ».
Elle soutient qu'elle n'a pas eu peur de souffrir ni même de mourir: « Il n'y avait pas un jour sans souffrance. [...] À un certain degré, je trouvais que la mort pouvait être un soulagement. »
La foi en Dieu l'a aidée à tenir le coup, ajoute-t-elle, disant y avoir trouvé un sens à ce qu'elle vivait. « J'ai pu accepter de vivre en me disant: "un jour, je sortirai et je serai un meilleur être humain. Je serai meilleure mère, meilleure fille, meilleure soeur, meilleure amie. Meilleure." »
Celle qui a fait l'objet de critiques de la part d'autres otages admet que « la cohabitation était terriblement dure » et qu'elle a « eu des relations difficiles avec certains et [...] des relations extraordinaires avec d'autres ». « Je pense que beaucoup de mes compagnons souffraient parce que j'avais peut-être une exposition et qu'ils se sentaient abandonnés », poursuit-elle. « Entre otages, il y a beaucoup de cruauté aussi. »
L'ancienne candidate à la présidence de Colombie dit avoir abandonné ses ambitions politiques. « J'ai un rêve, beaucoup plus ambitieux peut-être, beaucoup plus intime aussi, qui est celui de changer le monde. Je n'aime pas le monde dans lequel nous vivons. [...] Mais j'ai aussi compris dans la jungle que pour changer le monde, il faut d'abord se changer soi-même. »
Vendredi, à 18 h 30 HAE, RDI présentera une édition spéciale de l'émission 24 heures en 60 minutes, consacrée à la conférence publique d'Ingrid Betancourt au cours de laquelle elle répondra à des questions du public.
La venue au Québec d'Ingrid Bétancourt a été rendue possible grâce à l'initiative de Reporters sans frontières et de l'Institut du Nouveau Monde.
Source: Radio-Canada avec presse canadienne
Samedi, l'Université de Montréal lui décernera un doctorat honorifique en reconnaissance de sa lutte contre la violence et la corruption en Colombie.
Ex-candidate aux élections colombiennes, Ingrid Betancourt a été gardée en otage pendant six ans par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Depuis sa libération, en juillet 2008, elle se consacre à la lutte contre les violations des droits de la personne.
Médaille de l'Assemblée nationale
Mercredi, elle a déjà reçu la médaille de l'Assemblée nationale lors d'une cérémonie protocolaire.
Cette distinction lui a été attribuée en raison de son engagement pour la démocratie, les droits de la personne et la liberté d'expression.
Le premier ministre Jean Charest a souligné le courage et l'engagement dont elle a fait preuve, retraçant son parcours de femme engagée. « En menant cette lutte, vous portiez l'espoir du peuple colombien », a déclaré le premier ministre Charest.
La chef de l'opposition officielle, Pauline Marois, a de son côté salué la résilience de la politicienne et de la femme.
La principale intéressée a ensuite remercié l'Assemblée nationale dans un discours plein d'émotion, dans lequel elle a évoqué ses compagnons restés prisonniers.
Elle a aussi chaudement souligné l'appui du Québec à la cause des otages dont elle a fait partie. « Vous avez été précurseurs dans la défense des otages. [...] Sans vous, je serais probablement encore là-bas », a-t-elle dit.
« Il n'y avait pas un jour sans souffrance »
Dans une entrevue accordée à Céline Galipeau, du Téléjournal, celle qui dit « s'adapter très facilement au bonheur » depuis son retour à la vie normale préfère taire plusieurs des obstacles qu'elle a dû surmonter. Elle décrit sa captivité comme « une planète dans laquelle on n'a rien, rien, rien ».
Déplorant les permissions à demander, les humiliations, les mauvais traitements, le chaud, le froid, les « bestioles », elle parle d'un « enfer vivant », mais dit que « la pire des souffrances est infligée par la méchanceté humaine ».
Elle soutient qu'elle n'a pas eu peur de souffrir ni même de mourir: « Il n'y avait pas un jour sans souffrance. [...] À un certain degré, je trouvais que la mort pouvait être un soulagement. »
La foi en Dieu l'a aidée à tenir le coup, ajoute-t-elle, disant y avoir trouvé un sens à ce qu'elle vivait. « J'ai pu accepter de vivre en me disant: "un jour, je sortirai et je serai un meilleur être humain. Je serai meilleure mère, meilleure fille, meilleure soeur, meilleure amie. Meilleure." »
Celle qui a fait l'objet de critiques de la part d'autres otages admet que « la cohabitation était terriblement dure » et qu'elle a « eu des relations difficiles avec certains et [...] des relations extraordinaires avec d'autres ». « Je pense que beaucoup de mes compagnons souffraient parce que j'avais peut-être une exposition et qu'ils se sentaient abandonnés », poursuit-elle. « Entre otages, il y a beaucoup de cruauté aussi. »
L'ancienne candidate à la présidence de Colombie dit avoir abandonné ses ambitions politiques. « J'ai un rêve, beaucoup plus ambitieux peut-être, beaucoup plus intime aussi, qui est celui de changer le monde. Je n'aime pas le monde dans lequel nous vivons. [...] Mais j'ai aussi compris dans la jungle que pour changer le monde, il faut d'abord se changer soi-même. »
Vendredi, à 18 h 30 HAE, RDI présentera une édition spéciale de l'émission 24 heures en 60 minutes, consacrée à la conférence publique d'Ingrid Betancourt au cours de laquelle elle répondra à des questions du public.
La venue au Québec d'Ingrid Bétancourt a été rendue possible grâce à l'initiative de Reporters sans frontières et de l'Institut du Nouveau Monde.
Source: Radio-Canada avec presse canadienne