
Le président du HCE, qui vient d’effectuer sa première sortie à l’intérieur du pays en commençant par la Wilaya du Trarza, a donné une fois de plus aux mauritaniens la preuve que le HCE est de plus en plus à la recherche d’une reconnaissance interne.
C’est l’occasion pour le chef de la junte militaire au pouvoir d’asseoir sa popularité en perspective de la prochaine élection présidentielle. Ses ambitions politiques se reflètent sans ambiguïté dans son discours où « l’agriculture politique » a pris le dessus sur les préoccupations de la paysannerie du Trarza. Du moins sur les problèmes réels qui turlupinent le monde paysan.
Le Général Mohamed Ould Abdel Aziz sait ce qu’il veut. Il a fait de la politique comme tous les mauritaniens. N’est ce pas lui qui a parrainé la candidature de celui dont il sera le tombeur ? En choisissant Rosso pour sa vocation agricole ? Le Général a certainement en tête que le Trarza est aussi un réservoir électoral, sur lequel il faut compter en temps opportun.
Dès la première visite, il faut s’employer à extirper des esprits le discours que Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi avait prononcé devant la population de cette même ville au cours de l’année de l’agriculture en pleine crise parlementaire.
Comme pour effacer les traces du président renversé, le nouveau maître de la situation se voit porteur d’un message plus proche des besoins des populations. Baisse des prix, guerre contre la gabegie, lutte contre la pauvreté. En somme, toute phraséologie du changement a été remise au goût du jour par un homme à la conquête d’une popularité politique.
Le Trarza constitue à cet égard un laboratoire expérimental de « l’agriculture politique ». Le Général n’a pas semé la graine de la campagne en cette période de croissance du riz, il a plutôt enfoui la graine de rectification. Comme il le fera certainement ailleurs.
La visite qu’il a consacrée au Trarza revêt ainsi une dimension énormément politique. Les relents d’une ambition se dégagent fortement d’un discours perçu par les observateurs comme le coup d’envoi non pas d’une saison agricole qui touche à sa fin mais d’une compagne présidentielle avant l’heure. Le président du HCE aura-t-il réussi son ballon d’essai ?
Les images de la TV reflètent toujours la même réalité d’un président au milieu de foules enthousiastes venues réserver à l’hôte du jour un accueil exceptionnel. Certains esprits superstitieux seraient tentés de dire que la visite de Sidi Ould cheikh Abdallahi ne leur porta point bonheur.
Rosso fut la dernière que le président ait effectuée après Nouadhibou. Ce qui est valable pour Sidi le serait-il pour son tombeur ? Attention, ne dit-on pas que les terres de la vallée sont bien glissantes ?
Cheikh Tidjane Dia
le renovateur quotidien
C’est l’occasion pour le chef de la junte militaire au pouvoir d’asseoir sa popularité en perspective de la prochaine élection présidentielle. Ses ambitions politiques se reflètent sans ambiguïté dans son discours où « l’agriculture politique » a pris le dessus sur les préoccupations de la paysannerie du Trarza. Du moins sur les problèmes réels qui turlupinent le monde paysan.
Le Général Mohamed Ould Abdel Aziz sait ce qu’il veut. Il a fait de la politique comme tous les mauritaniens. N’est ce pas lui qui a parrainé la candidature de celui dont il sera le tombeur ? En choisissant Rosso pour sa vocation agricole ? Le Général a certainement en tête que le Trarza est aussi un réservoir électoral, sur lequel il faut compter en temps opportun.
Dès la première visite, il faut s’employer à extirper des esprits le discours que Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi avait prononcé devant la population de cette même ville au cours de l’année de l’agriculture en pleine crise parlementaire.
Comme pour effacer les traces du président renversé, le nouveau maître de la situation se voit porteur d’un message plus proche des besoins des populations. Baisse des prix, guerre contre la gabegie, lutte contre la pauvreté. En somme, toute phraséologie du changement a été remise au goût du jour par un homme à la conquête d’une popularité politique.
Le Trarza constitue à cet égard un laboratoire expérimental de « l’agriculture politique ». Le Général n’a pas semé la graine de la campagne en cette période de croissance du riz, il a plutôt enfoui la graine de rectification. Comme il le fera certainement ailleurs.
La visite qu’il a consacrée au Trarza revêt ainsi une dimension énormément politique. Les relents d’une ambition se dégagent fortement d’un discours perçu par les observateurs comme le coup d’envoi non pas d’une saison agricole qui touche à sa fin mais d’une compagne présidentielle avant l’heure. Le président du HCE aura-t-il réussi son ballon d’essai ?
Les images de la TV reflètent toujours la même réalité d’un président au milieu de foules enthousiastes venues réserver à l’hôte du jour un accueil exceptionnel. Certains esprits superstitieux seraient tentés de dire que la visite de Sidi Ould cheikh Abdallahi ne leur porta point bonheur.
Rosso fut la dernière que le président ait effectuée après Nouadhibou. Ce qui est valable pour Sidi le serait-il pour son tombeur ? Attention, ne dit-on pas que les terres de la vallée sont bien glissantes ?
Cheikh Tidjane Dia
le renovateur quotidien