La campagne électorale s'intensifie à Nouakchott

Nouakchott, Mauritanie (PANA) - Après onze jours de campagne, les neuf candidats à l’élection présidentielle mauritanienne du 18 juillet prochain ont entamé la grande bataille de Nouakchott, capitale politique du pays, plus grand centre urbain avec près d’un tiers de l’électorat.

La bataille de la conquête de la capitale a été ouverte samedi soir par Mohamed Ould Abdel Aziz, auteur du putsch du 6 août 2008 et candidat de l’Union pour la République (UPR), qui a organisé un méga meeting dans la commune d’Arafat (banlieue) avec la participation de plusieurs dizaines de milliers de personnes.

Une foule immense et la mobilisation d’un nombre impressionnant dont le résultat a été un blocage impitoyable de la circulation sur l’axe Nouakchott- Rosso bien au-delà de 22 heures.

Au cours de ce meeting, le candidat Mohamed Ould Abdel Aziz a fait plusieurs promesses dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des populations et d’une gestion plus équitable et plus rationnelle des ressources du pays.

Au sein de l’immense foule présente, de nombreux citoyens ont exprimé une forte demande sociale liée notamment à la nécessité de trouver des emplois et de mettre fin à une gestion très contestée des richesses du pays depuis une trentaine d’années.

Le général Abdel Aziz envisage d’organiser un rassemblement électoral dans les 9 communes de la capitale.

La bataille de la conquête de l’électorat de Nouakchott, ville traditionnellement favorable à l’opposition, devrait se poursuivre au cours des prochains jours avec les autres candidats présentés comme des poids lourds : Ahmed Ould Daddah du Rassemblement des forces démocratiques (RFD), Messaoud Ould Boulkheir du Front national pour la défense de la démocratie (FNDD) et actuel président de l’Assemblée nationale, l'ancien chef de l'Etat Ely Ould Mohamed Vall, et Mohamed Jemil Ould Mansour (Tawassoul- tendance islamiste modérée).

Le scrutin du 18 juillet 2009 est organisé sur la base de l’Accord-cadre de Dakar (ACD) pour un retour inclusif à l’ordre constitutionnel signé le 2 juin dernier dans la capitale sénéglaise entre les différents protagonistes de la crise institutionnelle et politique née du coup d'Etat du 6 août 2008.



Nouakchott - 12/07/2009

via Ocvidh