La Francophonie va se tourner vers l'Afrique pour assurer l'avenir du français. La Déclaration de Québec, qui contiendra les engagements pris lors du Sommet de la Francophonie, devrait inclure diverses mesures favorisant l'enseignement du français, comme deuxième ou troisième langue, aux enfants des pays d'Afrique.
Les travaux du Sommet de Québec, qui se tient de vendredi à dimanche, se termineront par l'adoption d'une série de résolutions censées engagées les leaders des 55 pays membres de l'organisation.
Pour mousser davantage l'usage du français, la Francophonie mise désormais sur le plurilinguisme, tenant pour acquis que la bataille contre l'anglais, à l'échelle internationale, est perdue d'avance.
«L'anglais, ça va toujours être le premier choix», notamment comme langue seconde, reconnaît le numéro deux de la Francophonie, le Québécois Clément Duhaime, en entrevue à La Presse Canadienne.
Malgré cela, nuance-t-il, le français demeure une grande langue internationale, «la deuxième langue la plus enseignée dans le monde, la neuvième la plus parlée».
Dans un contexte où l'anglais prend la place qu'on connaît à une époque de mondialisation tous azimuts, tenter d'imposer l'idée qu'il faut apprendre plusieurs langues, «c'est la chance du français», selon lui.
Cette chance, elle passera nécessairement par le continent africain, où va se jouer «l'avenir de notre langue», prédit-il. Et ce, même si en Afrique le français est la langue du colon, pas celle des ancêtres.
«D'où l'importance de dire: si on est sérieux, lançons un grand programme de formation à distance d'instituteurs du primaire» pour enseigner le français à un bassin potentiel de 500 à 600 millions de jeunes Africains, calcule-t-il.
«Là, on peut faire la différence», est convaincu M. Duhaime, qui est le bras droit du secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf.
De tous les pays membres, 13 n'offrent aucun cours en français dans les écoles publiques.
La Déclaration de Québec devrait aussi inclure une promesse d'accroître le nombre de centres de lecture parrainés par l'OIF.
Il existe déjà 230 centres de lecture - sorte de bibliothèques francophones - dans 18 pays, la plupart en Afrique.
La déclaration entérinée par les chefs d'État dimanche devra être «succincte, concrète, courte et dynamique», selon la ministre québécoise des Relations internationales, Monique Gagnon-Tremblay.
Elle rappelle que la coopération fait partie des mandats de la Francophonie, en cherchant à offrir une éducation de base en français aux pays les plus pauvres.
«C'est à nous à aider les pays du sud, par notre expertise», dit-elle.
Pour le Québec, les priorités iront au rayonnement de la langue française et au développement durable.
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Source: cyberpresse
(M) avomm
Les travaux du Sommet de Québec, qui se tient de vendredi à dimanche, se termineront par l'adoption d'une série de résolutions censées engagées les leaders des 55 pays membres de l'organisation.
Pour mousser davantage l'usage du français, la Francophonie mise désormais sur le plurilinguisme, tenant pour acquis que la bataille contre l'anglais, à l'échelle internationale, est perdue d'avance.
«L'anglais, ça va toujours être le premier choix», notamment comme langue seconde, reconnaît le numéro deux de la Francophonie, le Québécois Clément Duhaime, en entrevue à La Presse Canadienne.
Malgré cela, nuance-t-il, le français demeure une grande langue internationale, «la deuxième langue la plus enseignée dans le monde, la neuvième la plus parlée».
Dans un contexte où l'anglais prend la place qu'on connaît à une époque de mondialisation tous azimuts, tenter d'imposer l'idée qu'il faut apprendre plusieurs langues, «c'est la chance du français», selon lui.
Cette chance, elle passera nécessairement par le continent africain, où va se jouer «l'avenir de notre langue», prédit-il. Et ce, même si en Afrique le français est la langue du colon, pas celle des ancêtres.
«D'où l'importance de dire: si on est sérieux, lançons un grand programme de formation à distance d'instituteurs du primaire» pour enseigner le français à un bassin potentiel de 500 à 600 millions de jeunes Africains, calcule-t-il.
«Là, on peut faire la différence», est convaincu M. Duhaime, qui est le bras droit du secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf.
De tous les pays membres, 13 n'offrent aucun cours en français dans les écoles publiques.
La Déclaration de Québec devrait aussi inclure une promesse d'accroître le nombre de centres de lecture parrainés par l'OIF.
Il existe déjà 230 centres de lecture - sorte de bibliothèques francophones - dans 18 pays, la plupart en Afrique.
La déclaration entérinée par les chefs d'État dimanche devra être «succincte, concrète, courte et dynamique», selon la ministre québécoise des Relations internationales, Monique Gagnon-Tremblay.
Elle rappelle que la coopération fait partie des mandats de la Francophonie, en cherchant à offrir une éducation de base en français aux pays les plus pauvres.
«C'est à nous à aider les pays du sud, par notre expertise», dit-elle.
Pour le Québec, les priorités iront au rayonnement de la langue française et au développement durable.
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Source: cyberpresse
(M) avomm