
Le Collectif des avocats de la défense d’anciens directeurs généraux et Présidents de conseil d’administration de la compagnie aérienne nationale Air Mauritanie (en liquidation) détenus depuis trois semaines, ont déploré "la politisation" du dossier et exprimé leur crainte par rapport à un procès juste et équitable, jeudi, à Nouakchott, au cours d’une conférence de presse.
Parlant au nom de ses collègues, Me Mine Ould Abdallahi a constaté que jusque-là, "le droit a été le grand absent, dans une procédure dont la politique est le vecteur déterminant, d’où l’absence de critères pour un procès juste et équitable, tels que définis par le droit national et les conventions internationales", dont la Mauritanie est signataire.
L’avocat a notamment fait référence au contexte politique actuel du pays, marqué par un coup d’Etat militaire le 6 août dernier et rappelé qu’au moins deux parmi les personnalités incarcérées à titre préventif ont été qualifiées d’adversaires politiques dans une note du ministre de la Justice destinée au Procureur général et largement diffusée dans la presse au cours des derniers jours.
La défense a également dénoncé une détention "abusive" de ses clients et le refus de leur accorder la liberté provisoire par un subterfuge consistant à exiger une caution de 100 millions d’ouguiyas (un dollar = environ 240 ouguiyas), un montant représentant 12 années de salaires d’un DG d’Air Mauritanie.
Parmi les individus en détention on compte l’ancien Premier ministre, Yahya Ould Ahmed Waghef, un ancien ministre et un ex-conseiller spécial du président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, renversé début août par le général Mohamed Ould Abdel Aziz.
Toutes ces personnalités sont de hauts responsables du Front national pour la défense de la démocratie (FNDD)- une alliance opposée au coup d’Etat militaire.
PANA
Parlant au nom de ses collègues, Me Mine Ould Abdallahi a constaté que jusque-là, "le droit a été le grand absent, dans une procédure dont la politique est le vecteur déterminant, d’où l’absence de critères pour un procès juste et équitable, tels que définis par le droit national et les conventions internationales", dont la Mauritanie est signataire.
L’avocat a notamment fait référence au contexte politique actuel du pays, marqué par un coup d’Etat militaire le 6 août dernier et rappelé qu’au moins deux parmi les personnalités incarcérées à titre préventif ont été qualifiées d’adversaires politiques dans une note du ministre de la Justice destinée au Procureur général et largement diffusée dans la presse au cours des derniers jours.
La défense a également dénoncé une détention "abusive" de ses clients et le refus de leur accorder la liberté provisoire par un subterfuge consistant à exiger une caution de 100 millions d’ouguiyas (un dollar = environ 240 ouguiyas), un montant représentant 12 années de salaires d’un DG d’Air Mauritanie.
Parmi les individus en détention on compte l’ancien Premier ministre, Yahya Ould Ahmed Waghef, un ancien ministre et un ex-conseiller spécial du président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, renversé début août par le général Mohamed Ould Abdel Aziz.
Toutes ces personnalités sont de hauts responsables du Front national pour la défense de la démocratie (FNDD)- une alliance opposée au coup d’Etat militaire.
PANA