La junte mauritanienne promet une solution au "passif humanitaire"

Nouakchott, Mauritanie (PANA) - Le président du Haut conseil d'Etat (HCE, instance dirigeante de la Mauritanie depuis le renversement du président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi le 6 août dernier), a promis, dimanche, de trouver une solution au "passif humanitaire" que traîne son pays depuis plusieurs années durant par son pays.

Le président du HCE, qui s'exprimait devant les populations de Rosso dans le cadre d'une visite dans la capitale régionale du Trarza, frontalière avec le Sénégal, a, par ailleurs, insisté sur l'importance de l'unité nationale dans son pays.

"Nous devrions insister sur ce qui nous unit et non sur ce qui nous sépare", a dit le président du HCE, indiquant que l'Etat s'emploiera au maximum à résoudre la délicate et complexe question du passif humanitaire et qu'il s'était donné les moyens pour le faire.

Le chef de la junte mauritanienne a encore profité de sa visite dans la capitale du Trarza pour démystifier ce qu'il a appelé la "dérive" dans la gestion du gouvernement destitué par les forces armées, rappelant ce qu'il considère comme un scandale, la liquidation d'Air- Mauritanie et l'achat dans le cadre du programme spécial d'intervention de riz avarié.

Il a, en outre, promis, une lutte implacable contre les malversations financières dont il accuse l'ancien régime.

Le général Mohamed Ould Abdel Aziz, dont c'est la première sortie dans une région du pays, est arrivé au pouvoir le 6 août 2008, à l'issue d'un coup d'Etat. Il dirige une junte militaire qui s'est emparée du pouvoir en attendant l'organisation de journées nationales de concertations sur les rapports entre les différentes institutions constitutionnelles du pays.

Des consultations politiques sont actuellement engagées par la junte avec les organisations continentales internationales pour une sortie de crise politique en Mauritanie.

La dernière en date est la rencontre d'Addis-Abeba lors de laquelle la junte a bénéficié d'un sursis avant la mise en place de sanctions internationales à son encontre. Elle devrait renouer le dialogue avec la Communauté internationale, le 12 décembre prochain à Bruxelles.

Nouakchott - 23/11/2008