
Les lampions se sont éteints sur l’élection présidentielle du 18 juillet dernier. Ould Abdel Aziz est élu président de la République. Pendant cinq ans, il aura à gérer les affaires du pays. «Le président des pauvres» attend son investiture prévue le 5 août. Sceptique sur cette victoire, trois de ses concurrents, candidats malheureux à ce scrutin présidentiel continuent de crier à la fraude sans en apporter des preuves convaincantes.
Il n’en reste pas moins, realpolitik oblige, ils se cherchent une porte de sortie honorable afin de s’inscrire dans l’esprit de Dakar avec le soutien de la communauté internationale. C’est du moins la plaidoirie engagée par le Groupe de Contact International pour la Mauritanie auprès de toutes les parties. Sera-ils entendu ?
La réponse ne tardera pas au rythme où avancent les choses. Les candidats malheureux, Messaoud Ould Boulkheïr, Ahmed Ould Daddah et Ely Ould Mohamed Vall qui contestent la régularité du scrutin, ont apparemment du mal à s’accorder sur l’attitude à adopter face à cette situation.
Le candidat du FNDD arrivé en seconde position du sprint final avec un score de 16, 66 % n’a pas de quoi rougir. Non seulement son électorat traditionnel a confirmé sa fidélité mais le soutien des autres forces politiques opposés au coup d’état du 6 août 2008 contre Sidi Ould Cheikh Abdellahi, président démocratiquement élu en mars 2007, lui ont permis d’améliorer son score.
Parmi ces forces, signalons-le, l’appui le plus déterminant a été celui de l’Ufp de Mohamed Ould Maouloud. Par contre, semble t-il, l’apport du parti Addil de l’ancien premier ministre Ould Waghef et le soutien du président déchu n’aurait pas été à la hauteur des espoirs attendus dans cette présidentielle. L’aveu est de certains hommes politiques et cadres de la coalition anti putsch. Néanmoins, estiment-ils, l’heure n’est pas aux atermoiements mais à une réflexion urgente pour arrêter une position politique commune qui prenne en compte le souhait de la communauté internationale.
Un casse-tête à résoudre vite.
Faut-il participer à la gestion du pays ou se mettre à l’écart et s’engager dans une opposition résolue au pouvoir en place ? Pour les tenants du réalisme politique au sein du FNDD, l’attitude commande de ne pas se mettre à l’écart de la gestion du pays mais de voir dans quelles conditions envisager sa participation. Selon eux, cette position peut aller de pair avec la logique d’une opposition résolue et responsable sans se compromettre. D’autant, précisent qu’ il n’y a pas beaucoup de choix qui s’offrent aux perdants car, non seulement la communauté internationale a pris acte de la régularité du scrutin mais les mauritaniens sont lassés de cette situation de confrontation qui perdure depuis plus de dix mois.
Du côté des tenants de l’opposition radicale et ferme au pouvoir en place, l’heure n’est pas à la participation. Au contraire, défendent-ils, il faut continuer la lutte pour faire échec, cette fois, au « coup d’état électoral » perpétré par Mohamed Ould Abdel Aziz après son coup de force constitutionnel. Il est hors de question, disent-ils, de participer à la gestion du pays sous quelque forme que ce soit. Une position qui rejoint celle de Ahmed Ould Daddah tenant, lui aussi, d’une attitude pure et dure, contre le vainqueur des élections.
Seulement, le candidat malheureux du RFD aura du mal à requinquer ses troupes déçues du score obtenu qui le relègue à la troisième place. Surtout que les défections ont été nombreuses au sein de la formation politique et rien n’indique que cela va s’arrêter au lendemain de ces élections. Dans le contexte actuel, le leader du RFD ne peut s’offrir le luxe de s’engager dans des voies sans issue prometteuses. Les messages de félicitations de chefs d’états étrangers fusent de partout à l’endroit du candidat de l’Upr.
Ce dernier a commencé à recevoir les ambassadeurs étrangers accrédités à Nouakchott. Autant reconnaître que les carottes sont cuites et s’engager dans une voie constructive que celle qui fait courir un risque d’éclatement du RFD. Quant à Ely Ould Mohamed Vall, un autre candidat malheureux, il a tout intérêt à ne pas contrarier la communauté internationale et particulièrement les français qui gardent une bonne impression de sa gestion de la transition d’août 2005. Quoi qu’il en soit, la réponse des trois candidats malheureux est attendue aujourd’hui. Ils vont tenir une conférence de presse dans la matinée.
Moussa Diop
Source: Le Quotidien de Noukchott VIA CRIDEM
Il n’en reste pas moins, realpolitik oblige, ils se cherchent une porte de sortie honorable afin de s’inscrire dans l’esprit de Dakar avec le soutien de la communauté internationale. C’est du moins la plaidoirie engagée par le Groupe de Contact International pour la Mauritanie auprès de toutes les parties. Sera-ils entendu ?
La réponse ne tardera pas au rythme où avancent les choses. Les candidats malheureux, Messaoud Ould Boulkheïr, Ahmed Ould Daddah et Ely Ould Mohamed Vall qui contestent la régularité du scrutin, ont apparemment du mal à s’accorder sur l’attitude à adopter face à cette situation.
Le candidat du FNDD arrivé en seconde position du sprint final avec un score de 16, 66 % n’a pas de quoi rougir. Non seulement son électorat traditionnel a confirmé sa fidélité mais le soutien des autres forces politiques opposés au coup d’état du 6 août 2008 contre Sidi Ould Cheikh Abdellahi, président démocratiquement élu en mars 2007, lui ont permis d’améliorer son score.
Parmi ces forces, signalons-le, l’appui le plus déterminant a été celui de l’Ufp de Mohamed Ould Maouloud. Par contre, semble t-il, l’apport du parti Addil de l’ancien premier ministre Ould Waghef et le soutien du président déchu n’aurait pas été à la hauteur des espoirs attendus dans cette présidentielle. L’aveu est de certains hommes politiques et cadres de la coalition anti putsch. Néanmoins, estiment-ils, l’heure n’est pas aux atermoiements mais à une réflexion urgente pour arrêter une position politique commune qui prenne en compte le souhait de la communauté internationale.
Un casse-tête à résoudre vite.
Faut-il participer à la gestion du pays ou se mettre à l’écart et s’engager dans une opposition résolue au pouvoir en place ? Pour les tenants du réalisme politique au sein du FNDD, l’attitude commande de ne pas se mettre à l’écart de la gestion du pays mais de voir dans quelles conditions envisager sa participation. Selon eux, cette position peut aller de pair avec la logique d’une opposition résolue et responsable sans se compromettre. D’autant, précisent qu’ il n’y a pas beaucoup de choix qui s’offrent aux perdants car, non seulement la communauté internationale a pris acte de la régularité du scrutin mais les mauritaniens sont lassés de cette situation de confrontation qui perdure depuis plus de dix mois.
Du côté des tenants de l’opposition radicale et ferme au pouvoir en place, l’heure n’est pas à la participation. Au contraire, défendent-ils, il faut continuer la lutte pour faire échec, cette fois, au « coup d’état électoral » perpétré par Mohamed Ould Abdel Aziz après son coup de force constitutionnel. Il est hors de question, disent-ils, de participer à la gestion du pays sous quelque forme que ce soit. Une position qui rejoint celle de Ahmed Ould Daddah tenant, lui aussi, d’une attitude pure et dure, contre le vainqueur des élections.
Seulement, le candidat malheureux du RFD aura du mal à requinquer ses troupes déçues du score obtenu qui le relègue à la troisième place. Surtout que les défections ont été nombreuses au sein de la formation politique et rien n’indique que cela va s’arrêter au lendemain de ces élections. Dans le contexte actuel, le leader du RFD ne peut s’offrir le luxe de s’engager dans des voies sans issue prometteuses. Les messages de félicitations de chefs d’états étrangers fusent de partout à l’endroit du candidat de l’Upr.
Ce dernier a commencé à recevoir les ambassadeurs étrangers accrédités à Nouakchott. Autant reconnaître que les carottes sont cuites et s’engager dans une voie constructive que celle qui fait courir un risque d’éclatement du RFD. Quant à Ely Ould Mohamed Vall, un autre candidat malheureux, il a tout intérêt à ne pas contrarier la communauté internationale et particulièrement les français qui gardent une bonne impression de sa gestion de la transition d’août 2005. Quoi qu’il en soit, la réponse des trois candidats malheureux est attendue aujourd’hui. Ils vont tenir une conférence de presse dans la matinée.
Moussa Diop
Source: Le Quotidien de Noukchott VIA CRIDEM