
Conakry - Le capitaine Moussa Dadis Camara, chef de la junte au pouvoir en Guinée qui a été blessé jeudi par des soldats rebelles, s'est rendu au Maroc pour y subir des examens médicaux, ce qui laisse planer une incertitude sur son avenir politique.
L'agression, qui a visé l'homme fort de la Guinée arrivé au pouvoir en décembre 2008 à la faveur d'un coup d'Etat sans effusion de sang, confirme l'instabilité persistante qui règne dans le pays.
De source diplomatique sénégalaise, on précise qu'il a voyagé à bord d'un avion burkinabé et était accompagné par un médecin sénégalais. Peu d'information a été fournie sur son état de santé mais un membre de la junte a affirmé qu'il avait été légèrement blessé et que sa vie n'était pas en danger.
"Ce qui est sûr, c'est que très peu de gens l'ont vu depuis l'attentat", a dit un haut responsable ayant requis l'anonymat. "Il est blessé mais il marchait, aidé par ses gardes du corps", a indiqué un militaire qui a affirmé avoir vu Camara jeudi soir à la base aérienne de Conakry.
"Il est parti là-bas pour un bilan de santé", a déclaré pour sa part à Reuters le ministre de la Communication, Idrissa Cherif. "Le pouvoir est aux mains du CNDD (Conseil national pour la démocratie et le développement) et du gouvernement", a-t-il ajouté. Le départ de Camara pose la question de son avenir politique et de sa capacité à se maintenir à la tête de l'Etat.
CLÉ DE LA SURVIE
Bien que la question de sa destitution n'ait pas été posée, spécialistes et observateurs font remarquer qu'il pourrait ne pas revenir en Guinée et être contraint à l'exil.
"S'il quitte le pays, c'est fini pour lui", a jugé un diplomate à Conakry, s'exprimant sous le sceau de l'anonymat. "S'il a été évacué vers le Maroc pour des soins médicaux, cela signifie qu'il y a quelque chose de grave. Cela n'a pas l'air bon pour Dadis", a commenté Richard Moncrieff de l'International Crisis Group.
"Depuis qu'il est arrivé au pouvoir, il ne s'est quasiment jamais absenté. Il a besoin d'être présent, de garder un oeil sur ses rivaux, de rester au contact de ses troupes. Il sait que c'est la clé de sa survie", a-t-il ajouté.
La junte, déterminée à montrer qu'il n'y a pas de vacance du pouvoir, a fait savoir que l'ordre avait été rétabli à Conakry.
Des habitants de la capitale rapportent avoir entendu des coups de feu au cours de la nuit alors que les soldats pourchassaient des suspects et occupaient des points stratégiques de la ville.
"Le gouvernement peut fournir l'assurance que la situation est sous contrôle", a dit un membre de la junte intervenant à la télévision officielle.
De sources militaires, on rapporte que le lieutenant Aboubacar "Toumba" Diakité, ancien aide de camp de Camara considéré comme l'instigateur de l'attaque, a été arrêté à Kassa, une île au large de Conakry où il s'était réfugié avec une partie de ses hommes.
Selon des associations de défense des droits de l'homme et des témoins, Toumba est le principal responsable du massacre du 28 septembre lors d'une manifestation de l'opposition.
Un diplomate note que Camara a probablement tenté de faire porter la responsabilité de ces exactions sur Toumba afin de se dédouaner. "Pour lui (Camara), c'est le seul moyen de s'en sortir", ajoute ce diplomate.
source : L'Express
L'agression, qui a visé l'homme fort de la Guinée arrivé au pouvoir en décembre 2008 à la faveur d'un coup d'Etat sans effusion de sang, confirme l'instabilité persistante qui règne dans le pays.
De source diplomatique sénégalaise, on précise qu'il a voyagé à bord d'un avion burkinabé et était accompagné par un médecin sénégalais. Peu d'information a été fournie sur son état de santé mais un membre de la junte a affirmé qu'il avait été légèrement blessé et que sa vie n'était pas en danger.
"Ce qui est sûr, c'est que très peu de gens l'ont vu depuis l'attentat", a dit un haut responsable ayant requis l'anonymat. "Il est blessé mais il marchait, aidé par ses gardes du corps", a indiqué un militaire qui a affirmé avoir vu Camara jeudi soir à la base aérienne de Conakry.
"Il est parti là-bas pour un bilan de santé", a déclaré pour sa part à Reuters le ministre de la Communication, Idrissa Cherif. "Le pouvoir est aux mains du CNDD (Conseil national pour la démocratie et le développement) et du gouvernement", a-t-il ajouté. Le départ de Camara pose la question de son avenir politique et de sa capacité à se maintenir à la tête de l'Etat.
CLÉ DE LA SURVIE
Bien que la question de sa destitution n'ait pas été posée, spécialistes et observateurs font remarquer qu'il pourrait ne pas revenir en Guinée et être contraint à l'exil.
"S'il quitte le pays, c'est fini pour lui", a jugé un diplomate à Conakry, s'exprimant sous le sceau de l'anonymat. "S'il a été évacué vers le Maroc pour des soins médicaux, cela signifie qu'il y a quelque chose de grave. Cela n'a pas l'air bon pour Dadis", a commenté Richard Moncrieff de l'International Crisis Group.
"Depuis qu'il est arrivé au pouvoir, il ne s'est quasiment jamais absenté. Il a besoin d'être présent, de garder un oeil sur ses rivaux, de rester au contact de ses troupes. Il sait que c'est la clé de sa survie", a-t-il ajouté.
La junte, déterminée à montrer qu'il n'y a pas de vacance du pouvoir, a fait savoir que l'ordre avait été rétabli à Conakry.
Des habitants de la capitale rapportent avoir entendu des coups de feu au cours de la nuit alors que les soldats pourchassaient des suspects et occupaient des points stratégiques de la ville.
"Le gouvernement peut fournir l'assurance que la situation est sous contrôle", a dit un membre de la junte intervenant à la télévision officielle.
De sources militaires, on rapporte que le lieutenant Aboubacar "Toumba" Diakité, ancien aide de camp de Camara considéré comme l'instigateur de l'attaque, a été arrêté à Kassa, une île au large de Conakry où il s'était réfugié avec une partie de ses hommes.
Selon des associations de défense des droits de l'homme et des témoins, Toumba est le principal responsable du massacre du 28 septembre lors d'une manifestation de l'opposition.
Un diplomate note que Camara a probablement tenté de faire porter la responsabilité de ces exactions sur Toumba afin de se dédouaner. "Pour lui (Camara), c'est le seul moyen de s'en sortir", ajoute ce diplomate.
source : L'Express