
Les familles des hommes d’affaires détenus :
- Cheikh Abdou Maham
- Monsieur Chrif Ould Abdallahi
- Monsieur Mohamed Ould Noueiguedh
[ولا يجرمنكم شنآن قوم على ألا تعدلوا اعدلوا هو اقرب للتقوى ] صدق الله العظيم .
A l’attention de Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Abdelaziz, Président de la République Islamique de Mauritanie,
C’est un honneur pour nous, familles des trois hommes d’affaires détenus, de vous adresser, à vous et à l’ensemble du peuple mauritanien, nos vœux et félicitations à l’occasion des deux fêtes, celle du ïd Al-Adha et celle de l’anniversaire de l’indépendance nationale. Puisse Allah nous les faires revivre dans une Mauritanie développée et paisible.
Monsieur le Président,
Nous souhaitons, à travers cette lettre, lever certaines ambigüités et rétablir quelques vérités relatives à l’affaire, objet de notre lettre. En ce, nous sommes conscients que quelques éléments de vérités vous ont pu être dissimulés par des personnes malintentionnées.
Monsieur le Président,
Comme vous le savez, nous faisons partie d’un milieu social connu, à travers l’histoire, par sa contribution à l’édification de ce pays dans les différents domaines. Notre choix a toujours été celui de la tolérance et de la bienveillance animés en cela par les prescriptions de notre sainte religion, par les devoirs de musulman à l’égard de son prochain ainsi que par notre sens patriotique.
Il est également connu, que la tribu à laquelle nous appartenons, et à laquelle vous êtes –Monsieur le Président- apparenté par alliance comme le démontre le ‘’le livre de Charafiya’’, n’a jamais été animé par la tentation de s’opposer aux gouvernants du pays, quels qu’ils soient, en cela nous appliquons les ordres d’Allah : Ô croyants! Obéissez à Dieu, et obéissez au Messager et à ceux d'entre vous qui détiennent le commandement.
Monsieur le Président,
Ceux qui ne nous connaissent pas en bien, ne nous connaissent pas en mal. Ceux qui ne nous connaissent pas pour nos bienfaisances ne peut nous attribuer des méfaits. C’est notre éducation que nous préserverons en tant que meilleur acquis transmis à travers les générations.
Monsieur le Président,
A l’instar de l’ensemble du peuple mauritanien, nous venons de sortir d’une campagne électorale présidentielle qui fait maintenant partie du passé. A l’occasion de cette campagne, chacun avait choisi librement son camp comme dans toute société démocratique qui se respecte. Certains membres de notre groupe vous ont soutenu, d’autres ont choisi d’autres candidats.
Lorsque vous l’avez emporté et déclarez dans votre discours d’investiture que vous serez le Président de tous les mauritaniens, nous avons considéré le pays sorti de l’ambiance de la campagne électorale et qu’un Président de la République a été élu et que, tous, devons faire preuve de civisme et de responsabilité, en respectant le choix du peuple et l’autorité qu’il s’est démocratiquement choisi.
Monsieur le Président,
Concernant l’affaire des trois hommes d’affaires détenus, et abstraction faite de l’évolution regrettable que le dossier a connu par la suite, il y a lieu de rappeler qu’un accord avait été conclu entre ces la Banque Centrale d’une part, et les trois hommes d’affaires d’autre part. Cet accord prévoyait le payement immédiat d’un quart de la somme due et le reste suivant un échéancier précisé dans l’accord.
Ceci en sachant que les sommes qu’on leur demandait de rembourser faisaient partie d’une enveloppe consacrée à l’appui du développement de l’agriculture dans le pays. Cependant, le remboursement étant exigé par les autorités actuelles du pays, les hommes d’affaires n’avaient d’autre choix que de se soumettre à la volonté de l’Etat et d’éviter, par là même, de tomber dans le piège qui leur était tendu par des adversaires.
L’engagement à rembourser ces sommes a été pris au moment où les marchés financiers internationaux connaissent une crise sans précédent et où les banques, à travers le monde, sont soutenus et subventionnées par les autorités étatiques. Après la signature de cet accord, les trois hommes d’affaires ont été, à nouveau, convoqués pour se voir sommer de payer des sommes qu’ils n’ont jamais encaissées.
Monsieur le Président,
Nous appelons en vous le sens patriotique et la hauteur de vue inhérente à votre fonction, et vous prions de bien vouloir examiner cette affaire de manière lucide et approfondie tout comme nous vous prions d’ordonner la libération de ces hommes d’affaires détenus en violation de leurs droits les plus élémentaires.
Monsieur le Président,
Le débiteur d’une créance, quelle que soit sa situation, ne saurait faire l’objet de contrainte physique. Sa sanction, quand bien même elle serait fondée, ne pourrait être appliquée qu’à la condition qu’il refuse les termes d’un règlement à l’amiable intervenu après la décision établissant la réalité de sa créance.
{ وإن كان ذا عسرة فنظرة إلى ميسرة } صدق الله العظيم.
Or, nous n’avons pas bénéficié de ce traitement, pourtant minimal. Les choses ont pris une tournure surprenant où l’arbitraire le disputait aux règlements de comptes aux calculs politiciens donnant à l’affaire une dimension que personne ne pouvait, ni prévoir, ni souhaiter.
Monsieur le Président,
Tout en vous renouvelant nos vœux, à vous et au peuple mauritanien, nous vous rappelons le texte de notre saint Coran : {يأيها الذين امنوا إن جاءكم فاسق بنبإ فتبينوا أن تصيبوا قوما بجهالة فتصبحوا علي ما فعلتم نادمين } صدق الله العظيم .
En espérant que vous réserverez à cette lettre une suite favorable, nous vous prions, Monsieur le Président, de bien vouloir agréer l’expression de notre plus haute considération.
{وقل اعملوا فسيرى الله عملكم ورسوله والمؤمنون} صدق الله العظيم.
Les familles des hommes d’affaires détenus
Nouakchott, le 06 décembre 2008
source : Deye Sidi Baba
CRIDEM
- Cheikh Abdou Maham
- Monsieur Chrif Ould Abdallahi
- Monsieur Mohamed Ould Noueiguedh
[ولا يجرمنكم شنآن قوم على ألا تعدلوا اعدلوا هو اقرب للتقوى ] صدق الله العظيم .
A l’attention de Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Abdelaziz, Président de la République Islamique de Mauritanie,
C’est un honneur pour nous, familles des trois hommes d’affaires détenus, de vous adresser, à vous et à l’ensemble du peuple mauritanien, nos vœux et félicitations à l’occasion des deux fêtes, celle du ïd Al-Adha et celle de l’anniversaire de l’indépendance nationale. Puisse Allah nous les faires revivre dans une Mauritanie développée et paisible.
Monsieur le Président,
Nous souhaitons, à travers cette lettre, lever certaines ambigüités et rétablir quelques vérités relatives à l’affaire, objet de notre lettre. En ce, nous sommes conscients que quelques éléments de vérités vous ont pu être dissimulés par des personnes malintentionnées.
Monsieur le Président,
Comme vous le savez, nous faisons partie d’un milieu social connu, à travers l’histoire, par sa contribution à l’édification de ce pays dans les différents domaines. Notre choix a toujours été celui de la tolérance et de la bienveillance animés en cela par les prescriptions de notre sainte religion, par les devoirs de musulman à l’égard de son prochain ainsi que par notre sens patriotique.
Il est également connu, que la tribu à laquelle nous appartenons, et à laquelle vous êtes –Monsieur le Président- apparenté par alliance comme le démontre le ‘’le livre de Charafiya’’, n’a jamais été animé par la tentation de s’opposer aux gouvernants du pays, quels qu’ils soient, en cela nous appliquons les ordres d’Allah : Ô croyants! Obéissez à Dieu, et obéissez au Messager et à ceux d'entre vous qui détiennent le commandement.
Monsieur le Président,
Ceux qui ne nous connaissent pas en bien, ne nous connaissent pas en mal. Ceux qui ne nous connaissent pas pour nos bienfaisances ne peut nous attribuer des méfaits. C’est notre éducation que nous préserverons en tant que meilleur acquis transmis à travers les générations.
Monsieur le Président,
A l’instar de l’ensemble du peuple mauritanien, nous venons de sortir d’une campagne électorale présidentielle qui fait maintenant partie du passé. A l’occasion de cette campagne, chacun avait choisi librement son camp comme dans toute société démocratique qui se respecte. Certains membres de notre groupe vous ont soutenu, d’autres ont choisi d’autres candidats.
Lorsque vous l’avez emporté et déclarez dans votre discours d’investiture que vous serez le Président de tous les mauritaniens, nous avons considéré le pays sorti de l’ambiance de la campagne électorale et qu’un Président de la République a été élu et que, tous, devons faire preuve de civisme et de responsabilité, en respectant le choix du peuple et l’autorité qu’il s’est démocratiquement choisi.
Monsieur le Président,
Concernant l’affaire des trois hommes d’affaires détenus, et abstraction faite de l’évolution regrettable que le dossier a connu par la suite, il y a lieu de rappeler qu’un accord avait été conclu entre ces la Banque Centrale d’une part, et les trois hommes d’affaires d’autre part. Cet accord prévoyait le payement immédiat d’un quart de la somme due et le reste suivant un échéancier précisé dans l’accord.
Ceci en sachant que les sommes qu’on leur demandait de rembourser faisaient partie d’une enveloppe consacrée à l’appui du développement de l’agriculture dans le pays. Cependant, le remboursement étant exigé par les autorités actuelles du pays, les hommes d’affaires n’avaient d’autre choix que de se soumettre à la volonté de l’Etat et d’éviter, par là même, de tomber dans le piège qui leur était tendu par des adversaires.
L’engagement à rembourser ces sommes a été pris au moment où les marchés financiers internationaux connaissent une crise sans précédent et où les banques, à travers le monde, sont soutenus et subventionnées par les autorités étatiques. Après la signature de cet accord, les trois hommes d’affaires ont été, à nouveau, convoqués pour se voir sommer de payer des sommes qu’ils n’ont jamais encaissées.
Monsieur le Président,
Nous appelons en vous le sens patriotique et la hauteur de vue inhérente à votre fonction, et vous prions de bien vouloir examiner cette affaire de manière lucide et approfondie tout comme nous vous prions d’ordonner la libération de ces hommes d’affaires détenus en violation de leurs droits les plus élémentaires.
Monsieur le Président,
Le débiteur d’une créance, quelle que soit sa situation, ne saurait faire l’objet de contrainte physique. Sa sanction, quand bien même elle serait fondée, ne pourrait être appliquée qu’à la condition qu’il refuse les termes d’un règlement à l’amiable intervenu après la décision établissant la réalité de sa créance.
{ وإن كان ذا عسرة فنظرة إلى ميسرة } صدق الله العظيم.
Or, nous n’avons pas bénéficié de ce traitement, pourtant minimal. Les choses ont pris une tournure surprenant où l’arbitraire le disputait aux règlements de comptes aux calculs politiciens donnant à l’affaire une dimension que personne ne pouvait, ni prévoir, ni souhaiter.
Monsieur le Président,
Tout en vous renouvelant nos vœux, à vous et au peuple mauritanien, nous vous rappelons le texte de notre saint Coran : {يأيها الذين امنوا إن جاءكم فاسق بنبإ فتبينوا أن تصيبوا قوما بجهالة فتصبحوا علي ما فعلتم نادمين } صدق الله العظيم .
En espérant que vous réserverez à cette lettre une suite favorable, nous vous prions, Monsieur le Président, de bien vouloir agréer l’expression de notre plus haute considération.
{وقل اعملوا فسيرى الله عملكم ورسوله والمؤمنون} صدق الله العظيم.
Les familles des hommes d’affaires détenus
Nouakchott, le 06 décembre 2008
source : Deye Sidi Baba
CRIDEM