Après près de vingt ans de clandestinité, les Forces de libération africaines de Mauritanie (FLAM) qui, entre-temps, ont connu une scission, ont profité de la chute de leur bête noire Ould Taya pour enfin rentrer au bercail, à la faveur d’une nouvelle main tendue par le Comité militaire pour la justice et la démocratie (CMJD) dirigé par Ely Ould Mohamed Vall.
À l’issue d’un entretien avec le chef de l’État mauritanien, les Flamistes rénovateurs ont tenu un point de presse pour éclairer l’opinion nationale sur leur mission exploratoire et leur rencontre avec les nouvelles autorités. Après avoir fait un diagnostic de la « crise profonde et multiforme » que traverserait la Mauritanie, les rénovateurs exigent la mise sur pied d’un pacte de réconciliation nationale. Selon le président des FLAM/R, Bâ Mamadou Bocar, « en Mauritanie, comme dans toutes les sociétés post-conflits, la réconciliation nationale est nécessaire. Celle-ci requiert d’abord la manifestation de la vérité et l’établissement de la justice sans complaisance aucune, mais aussi sans haine, ni esprit de vengeance ». Une belle leçon de tolérance qui préconise qu’il ne s’agit que de réparer et de pardonner. Et le président de souligner que « la réconciliation demande un minimum de volonté et souhaite que les conditions soient créées pour l’établissement d’une culture de tolérance ».
D’autres points axés sur les revendications des FLAM/Rénovation ont été soulevés. Il s’agit, entre autres, de l’urgence et la nécessité de connaître la vérité sur les violations perpétrées par les forces armées et de sécurité, notamment les viols, les disparitions, les déportations, les exécutions sommaires et les massacres des populations.
Enfin, les conférenciers revendiquent l’organisation du retour des déportés du Sénégal et du Mali et leur intégration dans leurs droits. De même que la nécessité de mettre fin à l’impunité et la mise en place d’un organisme de surveillance et de lutte contre toute forme de discrimination. La décentralisation et le système éducatif figurent aussi en bonne place parmi ces revendications. Pour les prochaines échéances électorales, les dissidents des FLAM, à défaut d’y aller seuls, entendent soutenir certains partis qui leur ont déjà tendu la main.
Amadou Tidiane Déme
À l’issue d’un entretien avec le chef de l’État mauritanien, les Flamistes rénovateurs ont tenu un point de presse pour éclairer l’opinion nationale sur leur mission exploratoire et leur rencontre avec les nouvelles autorités. Après avoir fait un diagnostic de la « crise profonde et multiforme » que traverserait la Mauritanie, les rénovateurs exigent la mise sur pied d’un pacte de réconciliation nationale. Selon le président des FLAM/R, Bâ Mamadou Bocar, « en Mauritanie, comme dans toutes les sociétés post-conflits, la réconciliation nationale est nécessaire. Celle-ci requiert d’abord la manifestation de la vérité et l’établissement de la justice sans complaisance aucune, mais aussi sans haine, ni esprit de vengeance ». Une belle leçon de tolérance qui préconise qu’il ne s’agit que de réparer et de pardonner. Et le président de souligner que « la réconciliation demande un minimum de volonté et souhaite que les conditions soient créées pour l’établissement d’une culture de tolérance ».
D’autres points axés sur les revendications des FLAM/Rénovation ont été soulevés. Il s’agit, entre autres, de l’urgence et la nécessité de connaître la vérité sur les violations perpétrées par les forces armées et de sécurité, notamment les viols, les disparitions, les déportations, les exécutions sommaires et les massacres des populations.
Enfin, les conférenciers revendiquent l’organisation du retour des déportés du Sénégal et du Mali et leur intégration dans leurs droits. De même que la nécessité de mettre fin à l’impunité et la mise en place d’un organisme de surveillance et de lutte contre toute forme de discrimination. La décentralisation et le système éducatif figurent aussi en bonne place parmi ces revendications. Pour les prochaines échéances électorales, les dissidents des FLAM, à défaut d’y aller seuls, entendent soutenir certains partis qui leur ont déjà tendu la main.
Amadou Tidiane Déme