Un profil migratoire de la Mauritanie publié ce 29 janvier par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) indique que ce pays demeure un pays de destination et de transit majeur pour les migrants d'Afrique subsaharienne. D'après le rapport, 84% des quelque 100 000 migrants principalement en situation irrégulière qui vivent actuellement en Mauritanie sont originaires des pays voisins, notamment du Sénégal (38%) et du Mali (28%), mais également de la Gambie, de la Côte-d'Ivoire et de Guinée-Bissau.
Ce nombre inclut les migrants qui travaillent dans le secteur informel de l'économie mauritanienne et les migrants qui transitent par la Mauritanie pour se rendre en Europe en passant par les Iles Canaries. L'étude note que de plus en plus de migrants clandestins en transit vers l'Europe, via les îles Canaries, viennent accroître la quantité de migrants irréguliers en Mauritanie. Ce pays étant devenu une véritable plaque tournante du trafic d'immigrants clandestins en partance pour l'Europe. Selon des chiffres du Ministère de l'Intérieur de la Mauritanie, en 2006 par exemple, près de 12 000 migrants irréguliers ont été reconduits aux frontières.
Le rapport indique également que 87% des migrants qui travaillent dans la capitale Nouakchott, dans le centre commercial de Nouadhibou et dans la ville frontalière de Rosso au sud-ouest du pays, sont employés illégalement, principalement en tant que travailleurs domestiques, petits commerçants et chauffeurs ou bien dans les secteurs de l'agriculture, de la pêche ou de l'industrie de transformation alimentaire.
Le profil migratoire fait remarquer qu'en 2008, environ 100 000 Mauritaniens avaient émigré à l'étranger, principalement en Afrique de l'Ouest (65,6%) et en Europe (20,6%) mais également en Afrique centrale (2,4%), en Amérique du Nord (2,5%) et dans les pays du Golfe (0,3%). Plus de la moitié des émigrants mauritaniens ont un niveau d'éducation faible. Les émigrants hautement qualifiés ne représentent en effet que 12% du total de ceux qui quittent le pays, ce qui conduit à une fuite des cerveaux limitée.
L'émigration de Mauritaniens est principalement due aux faibles possibilités d'emploi dans l'économie nationale et à la saturation du secteur informel, ce qui pousse un nombre croissant de jeunes non qualifiés et sans emploi à émigrer.
Le rapport souligne le fait que les rapatriements de fonds jouent un rôle essentiel dans l'amélioration du niveau de vie des familles restées au pays, même si les fonds rapatriés s'élevaient à 2 millions de dollars en 2008, soit 0,1% du PIB du pays.Il souligne également que les questions migratoires clés qui émergent, notamment la gestion appropriée de la main-d'œuvre, ne peuvent être abordées de manière satisfaisante en raison du cadre juridique actuel et du manque persistant de données fiables sur les tendances migratoires actuelles.
Source: radionationsunies
(Extrait sonore : Jean-Philippe Chauzy, Porte-parole de l'OIM; propos recueillis par Alpha Diallo)
Pour écouter l'extrait cliquez sur le classeur ci-dessous.
Ce nombre inclut les migrants qui travaillent dans le secteur informel de l'économie mauritanienne et les migrants qui transitent par la Mauritanie pour se rendre en Europe en passant par les Iles Canaries. L'étude note que de plus en plus de migrants clandestins en transit vers l'Europe, via les îles Canaries, viennent accroître la quantité de migrants irréguliers en Mauritanie. Ce pays étant devenu une véritable plaque tournante du trafic d'immigrants clandestins en partance pour l'Europe. Selon des chiffres du Ministère de l'Intérieur de la Mauritanie, en 2006 par exemple, près de 12 000 migrants irréguliers ont été reconduits aux frontières.
Le rapport indique également que 87% des migrants qui travaillent dans la capitale Nouakchott, dans le centre commercial de Nouadhibou et dans la ville frontalière de Rosso au sud-ouest du pays, sont employés illégalement, principalement en tant que travailleurs domestiques, petits commerçants et chauffeurs ou bien dans les secteurs de l'agriculture, de la pêche ou de l'industrie de transformation alimentaire.
Le profil migratoire fait remarquer qu'en 2008, environ 100 000 Mauritaniens avaient émigré à l'étranger, principalement en Afrique de l'Ouest (65,6%) et en Europe (20,6%) mais également en Afrique centrale (2,4%), en Amérique du Nord (2,5%) et dans les pays du Golfe (0,3%). Plus de la moitié des émigrants mauritaniens ont un niveau d'éducation faible. Les émigrants hautement qualifiés ne représentent en effet que 12% du total de ceux qui quittent le pays, ce qui conduit à une fuite des cerveaux limitée.
L'émigration de Mauritaniens est principalement due aux faibles possibilités d'emploi dans l'économie nationale et à la saturation du secteur informel, ce qui pousse un nombre croissant de jeunes non qualifiés et sans emploi à émigrer.
Le rapport souligne le fait que les rapatriements de fonds jouent un rôle essentiel dans l'amélioration du niveau de vie des familles restées au pays, même si les fonds rapatriés s'élevaient à 2 millions de dollars en 2008, soit 0,1% du PIB du pays.Il souligne également que les questions migratoires clés qui émergent, notamment la gestion appropriée de la main-d'œuvre, ne peuvent être abordées de manière satisfaisante en raison du cadre juridique actuel et du manque persistant de données fiables sur les tendances migratoires actuelles.
Source: radionationsunies
(Extrait sonore : Jean-Philippe Chauzy, Porte-parole de l'OIM; propos recueillis par Alpha Diallo)
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