
La journaliste haïtienne Michèle Montas, ancienne porte-parole du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, et trois autres personnes, ont porté plainte mercredi pour crimes contre l'humanité contre l'ex-dictateur Jean-Claude Duvalier, a annoncé Mme Montas à l'AFP.
«Nous venons de déposer des plaintes pour crimes contre l'humanité devant le commissaire du gouvernement», a dit Michèle Montas, précisant que le dossier serait transmis à un juge d'instruction.
Les autres plaignants sont deux anciens prisonniers politiques, Alix Fils-Aimé et Claude Rosiers, incarcérés pendant 10 ans pendant la dictature, ainsi que Nicole Magloire.
Michèle Montas, dont l'époux défunt, le journaliste Jean Dominique, avait été intimidé puis exilé sous le régime Duvalier, avait été elle-même envoyée en exil après la destruction de Radio Haïti, où elle travaillait, par des proches de Duvalier.
«Nous avons porté plainte pour séquestration arbitraire, exil, destruction de biens privés, torture physique et morale, violation des droits civils et politiques», a-t-elle énuméré, après avoir rencontré le commissaire du gouvernement (procureur général) Auguste Aristidas.
D'autres personnes se préparent à déposer des plaintes contre l'ex-dictateur.
Duvalier voudrait «faire de la politique»
Par ailleurs, un des avocats de Jean-Claude Duvalier a déclaré que l'ex-dictateur haïtien entend rester «pour toujours» en Haïti où il compte refaire de la politique.
«Il va rester en Haïti pour toujours. C'est son pays», a déclaré à l'AFP Me Reynold Georges. «Il fera de la politique également. C'est son droit. Un homme politique ne meurt jamais», a lancé l'avocat, interrogé à l'hôtel Karibe où l'ancien dictateur est descendu depuis son retour surprise à Port-au-Prince dimanche soir.
Jean-Claude Duvalier est arrivé en Haïti après près de 25 ans d'exil en France. La justice haïtienne l'a inculpé mardi de corruption, de détournements de fonds publics et d'association de malfaiteurs, commis sous sa présidence (1971-86).
Me Georges a contesté cette inculpation: «Les faits sont prescrits. On ne peut pas revenir sur ces choses, c'est défendu par la loi. C'est de la persécution».
L'avocat a accusé le gouvernement du président René Préval d'être derrière les accusations portées contre son client.
M. Duvalier est en outre tenu responsable par des organisations internationales de défense des droits de l'homme de la mort de milliers d'opposants sous sa présidence.
M. Duvalier s'est borné depuis son retour à déclarer qu'il était venu «pour aider» les Haïtiens après le tremblement de terre qui a dévasté le pays il y a tout juste un an. Son entourage promet qu'il donnera une conférence de presse pendant son séjour à une date non-précisée.
Source: cyberpresse
«Nous venons de déposer des plaintes pour crimes contre l'humanité devant le commissaire du gouvernement», a dit Michèle Montas, précisant que le dossier serait transmis à un juge d'instruction.
Les autres plaignants sont deux anciens prisonniers politiques, Alix Fils-Aimé et Claude Rosiers, incarcérés pendant 10 ans pendant la dictature, ainsi que Nicole Magloire.
Michèle Montas, dont l'époux défunt, le journaliste Jean Dominique, avait été intimidé puis exilé sous le régime Duvalier, avait été elle-même envoyée en exil après la destruction de Radio Haïti, où elle travaillait, par des proches de Duvalier.
«Nous avons porté plainte pour séquestration arbitraire, exil, destruction de biens privés, torture physique et morale, violation des droits civils et politiques», a-t-elle énuméré, après avoir rencontré le commissaire du gouvernement (procureur général) Auguste Aristidas.
D'autres personnes se préparent à déposer des plaintes contre l'ex-dictateur.
Duvalier voudrait «faire de la politique»
Par ailleurs, un des avocats de Jean-Claude Duvalier a déclaré que l'ex-dictateur haïtien entend rester «pour toujours» en Haïti où il compte refaire de la politique.
«Il va rester en Haïti pour toujours. C'est son pays», a déclaré à l'AFP Me Reynold Georges. «Il fera de la politique également. C'est son droit. Un homme politique ne meurt jamais», a lancé l'avocat, interrogé à l'hôtel Karibe où l'ancien dictateur est descendu depuis son retour surprise à Port-au-Prince dimanche soir.
Jean-Claude Duvalier est arrivé en Haïti après près de 25 ans d'exil en France. La justice haïtienne l'a inculpé mardi de corruption, de détournements de fonds publics et d'association de malfaiteurs, commis sous sa présidence (1971-86).
Me Georges a contesté cette inculpation: «Les faits sont prescrits. On ne peut pas revenir sur ces choses, c'est défendu par la loi. C'est de la persécution».
L'avocat a accusé le gouvernement du président René Préval d'être derrière les accusations portées contre son client.
M. Duvalier est en outre tenu responsable par des organisations internationales de défense des droits de l'homme de la mort de milliers d'opposants sous sa présidence.
M. Duvalier s'est borné depuis son retour à déclarer qu'il était venu «pour aider» les Haïtiens après le tremblement de terre qui a dévasté le pays il y a tout juste un an. Son entourage promet qu'il donnera une conférence de presse pendant son séjour à une date non-précisée.
Source: cyberpresse