Liste de liens

Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Sénégal:Parfum de scandale dans la vallée du fleuve Sénégal


Sénégal:Parfum de scandale dans la vallée du fleuve Sénégal
Destinées aux agriculteurs de la vallée, des motopompes atterrissent en Mauritanie

En décidant, en mars 2008, de lancer la GOANA, afin de favoriser l’autosuffisance alimentaire, la diversification économique, le Président de la République a manifesté un intérêt véritable envers l’avenir des sénégalais. Des conditions minimales étaient requises pour assurer à la démarche, certaines chances de succès. C’est ainsi que le Président de la République pour faire face à l’urgence, avait misé sur l’acquisition de terres d’abord, la dotation de matériel agricole en qualité et quantité suffisantes, pour une agriculture moderne.

Malheureusement, dans la vallée, les instructions du chef de l’Etat et sa volonté d’accompagner les producteurs ont été passés outre mesure et une partie des motopompes aurait atterrit en Mauritanie. Des voix se sont élevées pour dénoncer ce qu’elles appellent un détournement d’objectifs.

L’histoire des motopompes a créé un climat de tension et de susceptibilité dans l’arrondissement de Rosso Béthio. Dans la lettre n° 33 / SNTRSJS/07 adressée au chef de l’Etat à la date du 23 novembre 2007, le syndicat national des travailleurs du secteur informel de la vallée, dont le siège social se trouve à Richard Toll, il est fait cas, de la mauvaise distribution des motopompes offertes par le chef de l’Etat. Dans cette même lettre, les vrais producteurs attiraient l’attention du Président de la République, Me Abdoulaye Wade sur le fait que des motopompes soient remises à des personnes qui ne disposaient pas de terres.

Une pratique qui pourrait être un frein à l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire selon le président du Syndicat Birane Ba. Et de dire: «On ne peut pas ignorer, que le développement local ne se décrète pas et ne se fait pas à coups de slogans. Parfois, en présence d'un programme gouvernemental, une décision rapide s'avère nécessaire pour profiter à la grande masse. Dommage constate t-il: « pour les motopompes, nous invitons le Président de la République à faire faire une enquête dans la vallée ». Selon le président Birane Ba, au-delà du fait que certains PCR et leurs familles auraient reçu leur dotation en GPM, certains politiciens qui ne disposent pas de terres ont reçu ces engins pour ensuite les revendre en Mauritanie.

« Suite à une mini tournée effectuée au prés de certains agriculteurs de la vallée, nous nous sommes rendus compte qu’il y avait effectivement détournement d’objectifs autour de ces engins », confie le président Ba. Pour lui, le chef du service départemental de l’Agriculture de Dagana serait à l’origine de cette situation. « Lorsque nous avons saisi monsieur Babacar Mbodj qui est le chef de service départemental de l’agriculture visé dans cette affaire, il nous a affirmé que toutes les machines qui se trouvent en Mauritanie, l’ont été sur autorisation».

De qui ? On ne saurait le dire. Seulement, après avoir tenté en vain d’avoir la réaction de Babacar Mbodj, durant deux jours nous sommes tombés sur sa boîte vocale, et son téléphone de bureau que nous avons eu par l’intermédiaire du Sous-préfet de Rosso-Béthio sonnait dans le vide. Pour Monsieur Bamba Sylla, puisque c’est de lui qu’il s’agit, le département de Dagana devait recevoir 600 motopompes en deux tranches. Sur la première tranche reçue en septembre 2007, 300 GPM étaient destinées à la localité, dont les 190 engins pour l’arrondissement de Rosso-Béthio. Et tous les engins non distribués dont le nombre n’a pas été déterminé sont emmagasinés dans un dépôt à Dagana. Selon le sous-préfet de Rosso-Béthio, les clés du magasin sont entre les mains du chef de service départemental de Dagana, Babacar Mbodji qui est resté injoignable jusqu’à l’heure de bouclage du journal.

Selon le sous-préfet Bamba Sylla : « la distribution de motopompes requière certains critères. D’abord, il y a une première réunion de présélection au niveau local instituée, sur instruction du ministère de l’agriculture en présence des représentants des différents services de l’Etat et des producteurs. C’est après rapport des différentes commissions au niveau local, départemental ensuite régional, que la commission nationale d’attribution de GPM délibère. Mais avant d’en bénéficier il faut au moins disposer de 10 ha de terres cultivables ». A la question de savoir s’il est au courant des Motopompes supposées être vendues en Mauritanie, le sous-préfet sans confirmer, ni infirmer, explique.

« Je ne suis comptable que des demandes qui me sont parvenues. Depuis la première réunion de la commission de distribution au niveau local, je n’ai plus assisté à aucune autre réunion. Lorsque la commission d’attribution se réunissait, j’étais en congé à Dakar. Par contre, il est important de rappeler que tout ceux qui ont eu à déposer une demande auprès de nos services ont reçu leurs engins. Et nous continuerons sur la même lancée. En tout cas, mystère et boule de gomme autours des motopompes. Toutefois, si cette loi du silence des autorités comporte une dynamique positive en tant que mode de régulation dans un contexte de forte pression foncière, et de matériel agricole qu’on aurait vendu en Mauritanie, elle esquive plus qu’elle ne règle durablement les tensions et les frustrations accumulées de part et d’autre .

En fait tout ceci se passe comme si on voulait laisser « pourrir » la situation étant donné la complexité de la situation liée à ces motopompes dans la vallée du fleuve Sénégal, ou, encore, comme le dit un dicton « pulaar », comme si on préférait « ne jamais réveiller l’eau qui dort ».

Abdoulaye KAMA

Source: alpha-2.info
Mercredi 26 Novembre 2008 - 13:55
Mercredi 26 Novembre 2008 - 15:39
INFOS AVOMM
Accueil | Envoyer à un ami | Version imprimable | Augmenter la taille du texte | Diminuer la taille du texte


Nouveau commentaire :


Dans la même rubrique :
1 2 3 4 5 » ... 591