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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Sénégal : plusieurs cadavres en état de décomposition avancé retrouvés dans une pirogue au large de Dakar


Plusieurs cadavres ont été retrouvés dimanche dans une pirogue au large de Dakar par des pêcheurs. Les opérations pour enlever les corps se poursuivaient lundi matin dans des conditions particulièrement difficiles : les dépouilles sont dans un tel état de décomposition que certaines sont collées entre elles ou au bateau.

Nouvelle découverte macabre au large du Sénégal. Dimanche 22 septembre, des pêcheurs ont retrouvé une embarcation à la dérive à 70 km de Dakar. À l’intérieur se trouvaient plusieurs corps en état de décomposition avancée.

Lundi matin, les opérations se poursuivaient pour tenter d’enlever les dépouilles de la pirogue. L’odeur émanant des cadavres en décomposition rend les manœuvres particulièrement difficiles. Selon nos informations, la marine nationale a dû faire appel aux pompiers et à des légistes pour remorquer l’embarcation et s’occuper des cadavres.

Pour l’heure, impossible de connaître le nombre de victimes : beaucoup de corps sont collés les uns et autres, ou à la pirogue elle-même. Dans un communiqué, la Marine nationale sénégalaise affirme que "pour l'instant, 30 corps ont été dénombrés", mais qu'un bilan plus "précis" sera transmis plus tard.

"Les opérations de récupération, d'identification et de transfert sont rendues très délicates par l'état de décomposition avancée des corps", ajoute le communiqué.

D’après le journaliste sénégalais, Ayoba Faye, la pirogue n’a pas chaviré. Elle "s’est certainement perdue en mer pendant plusieurs jours avec ses occupants, qui ont fini par mourir dedans, avant d’échouer", dit-il sur le réseau social X.

Au Sénégal, les drames s’enchaînent. Cette terrible découverte intervient deux semaines seulement après le naufrage d’une embarcation au large de Mbour, au sud de Dakar. Dimanche 8 septembre, une pirogue s’est renversé causant la mort d’au moins 39 migrants. Une vingtaine de personnes ont été secourues par des pêcheurs mais des dizaines d’autres sont toujours portées disparues. La pirogue transportait une centaine de passagers.

"La nation est en deuil"

Cet accident a provoqué de vives réactions dans le pays. Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, s’est rendu à Mbour quelques jours plus tard pour rendre hommage aux victimes. Depuis le littoral face à l'Atlantique, le président a déploré une "tragédie humaine qui nous bouleverse tous". "La nation est en deuil", a-t-il ajouté, qualifiant la situation de "particulièrement insoutenable".


Les habitants de Mbour, encore sous le choc, ont organisé samedi 21 septembre une marche silencieuse à la mémoire des personnes décédées. Ils ont créé un collectif "Dafa doy" ("Ça suffit" en wolof) pour dire "stop" au trafic de migrants et inciter la classe politique à prendre des mesures en faveur de la jeunesse.

Dans un pays touché par un chômage de masse et une crise économique, les jeunes Sénégalais sont de plus en plus nombreux à tenter de traverser l’Atlantique pour rejoindre l’archipel espagnol des Canaries.

"À Mbour, de nombreuses familles sont touchée par l’immigration irrégulière. Dans certaines d’entre elles, trois ou quatre personnes du même foyer sont parties pour l’Europe. (…) Ici, tout le monde a peur qu’un proche prenne la mer", témoignait à InfoMigrants un habitant de cette ville côtière, peu de temps après le naufrage.

Une traversée de l'Atlantique risquée

Pour rejoindre les côtes espagnoles, les Sénégalais embarquent clandestinement moyennant finances sur des pirogues ou des embarcations précaires, complètement inadaptées à de telles traversées. Il faut au moins cinq jours de navigation pour parcourir les 1 700 kilomètres jusqu'aux Canaries dans des conditions décrites comme terribles par les survivants, à la merci de la faim et la soif, du soleil, des éléments et des avaries.

Les forts courants et les vents violents peuvent aussi faire dériver les embarcations. Début août, une pirogue avec 14 corps "en état de décomposition avancée" a été découverte près des côtes de la République dominicaine, dans la mer des Caraïbes. Selon les premiers éléments retrouvés à bord, dont des documents d'identité mauritaniens et sénégalais, la pirogue avait pris la route des Canaries avant de dériver de l'autre côté de l'Atlantique.

Selon l'ONG Caminando Fronteras, plus de 5 000 personnes ont péri dans l'Atlantique en tentant de rejoindre les îles espagnoles sur les cinq premiers mois de l'année, soit 33 morts par jour.

Source : Info Migrants (France)
Lundi 23 Septembre 2024 - 23:00
Lundi 23 Septembre 2024 - 23:03
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