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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Senghor : itinéraire d'un homme d'Etat avisé et d'un poète immortel


Senghor : itinéraire d'un homme d'Etat avisé et d'un poète immortel
- Poète et penseur ‘'plein au sens politique du terme'', selon la formule de Abdoulaye Elimane Kane, Léopold Sédar Senghor, premier président du Sénégal indépendant, aurait eu 100 ans lundi.

Né en 1906 à Joal, le poète président, a été avec Aimé Césaire notamment, un des pères du concept de négritude, dans un contexte colonial où l'affirmation de l'identité noire s'imposait. Il est décédé le 20 décembre 2001 à Verson (Normandie).

Premier chef d'Etat africain à quitter volontairement le pouvoir, en 1980, il était également connu pour son panafricanisme qui trouve illustration à travers, par exemple, le texte de l'hymne national sénégalais dont il est l'auteur des textes.

La première strophe de ce texte majeur parle de ‘'frères'' de ‘'l'Afrique rassemblée'' et termine par un : ‘'Salut Afrique mer !'', tandis que la deuxième fait notamment référence aux Bantous et aux peuples africains de la savane et de la forêt. Et pourtant, l'hymne d'un pays est si caractéristique de l'autodétermination de ce pays et de sa propre prise de conscience.

Homme de culture de dimension exceptionnelle, le poète président s'est de ce point de vue caractérisé par sa vision prospective et l'analyse lucide qu'il a laissées à la postérité, s'agissant de l'analyse de l'état du monde et de son évolution ou configuration future.

Comme par exemple, quand il a théorisé le concept de civilisation de l'Universel, qui serait le rendez-vous du donner et du recevoir. Ou encore lorsqu'il s'est inquiété de la ‘'détérioration des termes de l'échange''. Vision économique lucide et prospective s'il en est, de la part d'un poète. Mais problématique plus actuelle pour économistes, puisque rendant compte de l'inégalité des échanges que Senghor avait très tôt perçu.

Aujourd'hui, au moment où l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a décrété 2006 ‘'année Senghor'', le président Abdoulaye Wade, qui s'est longtemps opposé à lui dans une adversité politique de qualité, puisque républicaine et non violente, estime qu'il ‘'faut relire Senghor''.

‘'J'étais protégé par Senghor pour l'exercice de mes libertés''. Il me recevait comme chef de l'opposition parce que pour lui c'était une image qu'il défendait. L'image d'un chef d'Etat démocrate qui recevait le chef de l'opposition'', a-t-il témoigné dans la revue ‘'le Parlementaire'' du mois d'octobre.

‘'Sur toutes les grandes questions nationales et internationales, il me recevait. Parfois nous étions d'accord, parfois nous ne l'étions pas. Il me disait que cela n'a aucune importance'', a ajouté le président Wade, élu en mars 2000 troisième président du Sénégal.

‘'Senghor est une référence centrale pour tous ceux qui opposent le dialogue des cultures au choc des civilisations, le multilatéralisme et la paix à la loi univoque de la force'', dit de lui Abdou Diouf, son successeur à la tête du Sénégal et du Parti socialiste.


‘'Pour le Sénégal et pour l'Afrique, il fut sans conteste un pionnier et un précurseur. Pour le monde tel qu'il est aujourd'hui, il reste un visionnaire. L'actualité de Senghor, c'est sa vision de la relation entre tradition et modernité, entre les réalités africaines et les valeurs universelles''.

Il se caractérisait aussi par ‘'cette volonté constante de placer l'homme au cœur du développement et de l'action politique, c'est cette primauté de la culture, référence première de la politique, c'est la négritude, c'est la Francophonie'', a poursuivi M. Diouf, actuel secrétaire général de l'OIF.

Au jugement selon lequel il serait trop proche de la France et des Français et qu'il serait blanc, le poète sénégalais Amadou Lamine Sall, qui a eu le ‘'privilège'' de le pratiquer, répond que Senghor ‘'était un véritable nègre, un véritable africain''.

‘'Il y a une dualité chez cet homme qui m'a toujours surpris. Il m'a semblé que quelque part, toujours, il se battait pour tous ceux qui l'approchent et étaient proches de lui pour que l'on sache qu'il n'était pas le toubab qu'on pensait'', a-t-il précisé.

N'empêche que beaucoup continuent encore à lui reprocher : "Il chante la Femme noire mais il épouse une Française". On oublie sans doute trop souvent qu'il a très tôt été également chantre du métissage.
Agrégé de grammaire après ses études à la Sorbonne, Senghor va enseigner en métropole avant d'embrasser la carrière politique et d'être élu député du Sénégal au Parlement français en 1945.

Régulièrement nommé membre du gouvernement français dans les années 1950, il deviendra, à l'accession du pays à l'indépendance, le premier président de la jeune rRpublique du Sénégal (1960). Il va s'atteler de toute son énergie à fonder et bâtir un Etat de droit, en s'efforçant de maintenir une ouverture démocratique qui sera carrément consacrée par son successeur Abdou Diouf.

Réélu en 1963, 1968, 1973 et 1978, Léopold Sédar Senghor démissionne le 31 décembre 1980. Trois ans plus tard, il sera élu à l'Académie française, pour une immortalité qui continue encore aujourd'hui.

BK/AD
Lundi 9 Octobre 2006 - 16:48
Lundi 9 Octobre 2006 - 16:55
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