
Le commissaire Mohamed Ould Denné, Directeur de la Surveillance du Territoire (DST, dont dépend, notamment, la direction des passeports), a décidé, fin de la semaine dernière, d'annuler l'habilitation de proroger les passeports accordée, normalement, au commissaire divisionnaire Mohamed Lemine Ould Ahmed, Directeur de la Sûreté de l'État (DSE).
Ould Denné a même pris la peine d'informer tout le personnel de ne plus prendre en compte les signatures, sur les passeports, de Ould Ahmed.
Une source au Ministère de l'Intérieur qualifie cette décision de "surprenante et inexplicable", même si des proches de Ould Denné laissent entendre leurs mécontentement, suite au nombre, très élevé selon eux, des passeports prorogés par Ould Ahmed.
En Mauritanie, les passeports font l'objet d'un commerce parallèle, très lucratif ; déjà, sous Ould Taya, la Direction Générale de la Sûreté de l'Etat (DGSN) organisait des pénuries de formulaires ou souches afin de faire monter l'enchère au titre de voyage mauritanien, par ailleurs l'un des plus trafiqués de la planète.
Après le coup d'état du 5 août, pour obtenir un passeport, l'usage est revenu au règlement du timbre-poste, sans autre forme de corruption. Depuis la nomination par le Président déchu Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi d'un nouveau DGSN en la personne du Colonel Mohamed Ould El Hadi, le prix tacite du document est passé à 50 000 ouguiyas, soit une augmentation du simple au quintuple. Bien entendu, il s'agit d'une norme informelle dont s'enrichissent les échelons les plus élevés de la police.
Taquadoumy
Ould Denné a même pris la peine d'informer tout le personnel de ne plus prendre en compte les signatures, sur les passeports, de Ould Ahmed.
Une source au Ministère de l'Intérieur qualifie cette décision de "surprenante et inexplicable", même si des proches de Ould Denné laissent entendre leurs mécontentement, suite au nombre, très élevé selon eux, des passeports prorogés par Ould Ahmed.
En Mauritanie, les passeports font l'objet d'un commerce parallèle, très lucratif ; déjà, sous Ould Taya, la Direction Générale de la Sûreté de l'Etat (DGSN) organisait des pénuries de formulaires ou souches afin de faire monter l'enchère au titre de voyage mauritanien, par ailleurs l'un des plus trafiqués de la planète.
Après le coup d'état du 5 août, pour obtenir un passeport, l'usage est revenu au règlement du timbre-poste, sans autre forme de corruption. Depuis la nomination par le Président déchu Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi d'un nouveau DGSN en la personne du Colonel Mohamed Ould El Hadi, le prix tacite du document est passé à 50 000 ouguiyas, soit une augmentation du simple au quintuple. Bien entendu, il s'agit d'une norme informelle dont s'enrichissent les échelons les plus élevés de la police.
Taquadoumy