Que l'on nous permette-les bonnes nouvelles étant rares par les temps qui courent pour une bonne partie des Mauritaniens restés au pays et d'ailleurs ! d'adresser les félécitations les plus vives à ce digne fils de la patrie qu'est Ibrahima Sarr pour son score, et donc son rang plus qu'honorable décroché lors du premier tour de notre présidentielle.
En dépit de l'absence d'appareil politique rompu aux joutes électorales, malgré l'absence de moyens nécessaires aussi pour mener ce type de combats, malgré la sociologie politique actuelle de la Mauritanie, cet homme de courage et de conviction a bien marqué de son empreinte ce scrutin. Et maintenant quoi qu'il advienne, c'est une voix qui va réellement compter, ce qui n'est finalement que justice pour qui connaît ce grand monsieur de notre espace public national, patriote jusqu'à la moelle des os.
Qu'on le veuille ou non, les candidats qui restent en lice doivent prendre langue avec lui, s'ils gardent encore un minimum de bon sens politique et de vision patriotique, celle-là qui s'enracine dans la diversité et la pluralité de notre pays qui tardent encore à être prises en compte.
A Monsieur Ibrahima Sarr, nous disons donc, parce qu'il est issu de cette frange de la Mauritanie qui a souffert, de cette frange de la Mauritanie qui a été longtemps humiliée, de cette frange de la Mauritanie meurtrie, de cette frange de la Mauritanie condamnée aussi à l'exil, de cette frange de la Mauritanie qui reste la mémoire vive de ceux qui ont succombé à la furie des despotes d'antan mais se cherchant une nouvelle virginité dans l'espace public-Monsieur Sarr donc, parce qu'il en connaît les heurts et malheurs, ne doit pas, dans l'euphorie des dynamiques électorales oublier l'essentiel pour beaucoup : la vérité sur ce qui s'est passé de 1986 à 1992, l'impérieuse nécessité de juger les fautifs, et d'enclencher un processus sincère de réconciliation nationale adossée à un véritable Etat de Droit en même temps que d'une vision ambitieuse et hardie du futur de notre commune Nation.
Il y a eu des morts ; il y a eu des blessés ; il y a eu des torturés ; il y a eu des déportés ; il y a eu des gens spoliés ; il y a eu des vies, des carrières et des familles brisées ; il y a eu des salissures de toutes sortes, et cela nous ne sommes pas prêts de l'oublier ni de le gommer, surtout à n'importe quel prix. Voilà pourquoi, il convient encore de se désoler du fait que beaucoup de Mauritaniens aient été privés de vote, sous des prétextes qui ne tiennent pas la route.
M. Sarr et tous les patriotes sincères, ceux qui n'ont pour horizon de réflexion et d'action que la Mauritanie, se doivent d'être exigeants : exigeants quant à la justice ; exigeants quand à l'Etat de droit ; exigeants quant à l'équité ; exigeants quant au socle résolument pluraliste de la Mauritanie.
Le moment des élections, et son lot de tractactions, de compromis, de négociations souvent autour des postes et des responsabilités, ne doit pas faire oublier l'essentiel du combat de toujours, des luttes de toujours, des causes de toujours, des idéaux de toujours. Courage !
Ousmane SARR
président de l' AVOMM
En dépit de l'absence d'appareil politique rompu aux joutes électorales, malgré l'absence de moyens nécessaires aussi pour mener ce type de combats, malgré la sociologie politique actuelle de la Mauritanie, cet homme de courage et de conviction a bien marqué de son empreinte ce scrutin. Et maintenant quoi qu'il advienne, c'est une voix qui va réellement compter, ce qui n'est finalement que justice pour qui connaît ce grand monsieur de notre espace public national, patriote jusqu'à la moelle des os.
Qu'on le veuille ou non, les candidats qui restent en lice doivent prendre langue avec lui, s'ils gardent encore un minimum de bon sens politique et de vision patriotique, celle-là qui s'enracine dans la diversité et la pluralité de notre pays qui tardent encore à être prises en compte.
A Monsieur Ibrahima Sarr, nous disons donc, parce qu'il est issu de cette frange de la Mauritanie qui a souffert, de cette frange de la Mauritanie qui a été longtemps humiliée, de cette frange de la Mauritanie meurtrie, de cette frange de la Mauritanie condamnée aussi à l'exil, de cette frange de la Mauritanie qui reste la mémoire vive de ceux qui ont succombé à la furie des despotes d'antan mais se cherchant une nouvelle virginité dans l'espace public-Monsieur Sarr donc, parce qu'il en connaît les heurts et malheurs, ne doit pas, dans l'euphorie des dynamiques électorales oublier l'essentiel pour beaucoup : la vérité sur ce qui s'est passé de 1986 à 1992, l'impérieuse nécessité de juger les fautifs, et d'enclencher un processus sincère de réconciliation nationale adossée à un véritable Etat de Droit en même temps que d'une vision ambitieuse et hardie du futur de notre commune Nation.
Il y a eu des morts ; il y a eu des blessés ; il y a eu des torturés ; il y a eu des déportés ; il y a eu des gens spoliés ; il y a eu des vies, des carrières et des familles brisées ; il y a eu des salissures de toutes sortes, et cela nous ne sommes pas prêts de l'oublier ni de le gommer, surtout à n'importe quel prix. Voilà pourquoi, il convient encore de se désoler du fait que beaucoup de Mauritaniens aient été privés de vote, sous des prétextes qui ne tiennent pas la route.
M. Sarr et tous les patriotes sincères, ceux qui n'ont pour horizon de réflexion et d'action que la Mauritanie, se doivent d'être exigeants : exigeants quant à la justice ; exigeants quand à l'Etat de droit ; exigeants quant à l'équité ; exigeants quant au socle résolument pluraliste de la Mauritanie.
Le moment des élections, et son lot de tractactions, de compromis, de négociations souvent autour des postes et des responsabilités, ne doit pas faire oublier l'essentiel du combat de toujours, des luttes de toujours, des causes de toujours, des idéaux de toujours. Courage !
Ousmane SARR
président de l' AVOMM