![[al-moultaqa] POUR UNE SOLUTION NATIONALE, POLITIQUE ET CIVILE [al-moultaqa] POUR UNE SOLUTION NATIONALE, POLITIQUE ET CIVILE](https://www.avomm.com/photo/art/default/1065914-1350461.jpg?v=1289452693)
Dans un jusqu'au-boutisme judiciaire inouï, le sénat de la république a dépêché une centaine de policiers suréquipés pour capturer une citoyenne dont rien ne justifie la comparution immédiate devant cette chambre jusque-là inutile... Ni la jurisprudence courtisane qui soigne toute première dame d'un état démocratique. Ni les égards « dus » à toute autre cousine du commanditaire général de l'opération. Quant au simple citoyen, peut-il vraiment espérer des miracles de la part d'un
putschiste qui maltraite ainsi sa proche parentèle dans un pays tribaliste (el Meoueddeteu vil qourbé, Coran- 42,23)?
Samsar de biens publics
Ce terrorisme parlementaire ne laisse pas de doute sur la prétendue "rectification "démocratique. Ses donneurs d'ordre putschistes sont reconnus et traités comme hors-la loi ( nationale et internationale) .
En changeant la hiérarchie judiciaire pour l'adapter à leur vandalisme liberticide, ils confirment leur piètre réputation. Quant à leur milice sénatoriale, elle s'est jusque-là réservée à la défense exclusive de ses intérêts corporatistes. Rien qu'une assemblée de mercenaires, souvent élus aux enchères et par voie de kidnapping électoral, qui ne sont pas crédibles pour jouer les opérations « mains
propres ». Plutôt champion de la revalorisation indemnitaire et primes annexes, le sénat est surtout connu pour être le premier samsar d'équipements et véhicules public. Dans son agitation, le citoyen ne peut voir qu'une volonté d'étendre son monopole du détournement public.
En effet, l'histoire de cette chambre en fait un symbole de la corruption du régime plutôt que le recouvreur des biens publics. Le front démocratique ne s'y trompe pas qui dénonce"une pseudo commission d'enquête, elle-même illégale, créée par une session illégitime, cette dernière convoquée par une instance incompétente ". Conçu pour soumettre ou destituer le président, le harcèlement familial ne vise plus qu'à humilier l'homme et gêner son éventuelle rédemption. Comme
son incarcération et la déportation de son premier ministre annonçaient déjà le couvre-feu qui frappe désormais la liberté de manifestation publique.
Sénateurs libres
Bien sûr, ce déferlement policier succède à un ultimatum lancé par l'Union africaine au nom du monde entier. A l'exception notable du royaume voisin. Mais le volontarisme des putschistes couvre mal leur passivité meurtrière dans l'arrière-pays qu'ils ont abandonné aux carnages terroristes et autres activités illicites. Au-delà de la boucherie de Tourine, leur activisme politique annonce bien d'autres catastrophes… L'ayant compris, une vingtaine de sénateurs libres a déjà retiré son soutien à la junte putschiste. De son côté, l'opposition démocratique doit avoir l'ambition des moyens que lui donnent l'expérience et l'appui extérieur. Au lieu d'imposer le putsch à ses ex-camarades de la résistance politique, son leader statutaire doit se contenter de « vendre » son propre alignement stratégique. En gardant un œil sur ses partenaires putschistes qui ne se gênent pas pour
recruter les « indépendants dépendants » dans son propre parti. En tant qu'autorité statutaire et institutionnelle, il peut- et doit-exiger de rendre visite au président otage. Pour incarner une solution
nationale, politique et civile qui prévient toute surenchère intérieure ou extérieure… En tout cas, l'absence d'une telle rencontre sera bientôt inexplicable. Après tout, il ne s'agit- là aussi- que
d'un vieux compagnon de route ! Au pire, l'opinion publique s'y retrouve comme à la veille du second tour de l'élection présidentielle. Et pourquoi pas : à l'avant-veille d'une rebelote démocratique pour rattraper à temps des anomalies électorales que le perdant, le vainqueur et les organisateurs ont avouées ?
Article paru dans La Tribune N°418 du 6 octobre 2008
____________ _____
Cheikh Touré
http://contre- x.blogspot. com
putschiste qui maltraite ainsi sa proche parentèle dans un pays tribaliste (el Meoueddeteu vil qourbé, Coran- 42,23)?
Samsar de biens publics
Ce terrorisme parlementaire ne laisse pas de doute sur la prétendue "rectification "démocratique. Ses donneurs d'ordre putschistes sont reconnus et traités comme hors-la loi ( nationale et internationale) .
En changeant la hiérarchie judiciaire pour l'adapter à leur vandalisme liberticide, ils confirment leur piètre réputation. Quant à leur milice sénatoriale, elle s'est jusque-là réservée à la défense exclusive de ses intérêts corporatistes. Rien qu'une assemblée de mercenaires, souvent élus aux enchères et par voie de kidnapping électoral, qui ne sont pas crédibles pour jouer les opérations « mains
propres ». Plutôt champion de la revalorisation indemnitaire et primes annexes, le sénat est surtout connu pour être le premier samsar d'équipements et véhicules public. Dans son agitation, le citoyen ne peut voir qu'une volonté d'étendre son monopole du détournement public.
En effet, l'histoire de cette chambre en fait un symbole de la corruption du régime plutôt que le recouvreur des biens publics. Le front démocratique ne s'y trompe pas qui dénonce"une pseudo commission d'enquête, elle-même illégale, créée par une session illégitime, cette dernière convoquée par une instance incompétente ". Conçu pour soumettre ou destituer le président, le harcèlement familial ne vise plus qu'à humilier l'homme et gêner son éventuelle rédemption. Comme
son incarcération et la déportation de son premier ministre annonçaient déjà le couvre-feu qui frappe désormais la liberté de manifestation publique.
Sénateurs libres
Bien sûr, ce déferlement policier succède à un ultimatum lancé par l'Union africaine au nom du monde entier. A l'exception notable du royaume voisin. Mais le volontarisme des putschistes couvre mal leur passivité meurtrière dans l'arrière-pays qu'ils ont abandonné aux carnages terroristes et autres activités illicites. Au-delà de la boucherie de Tourine, leur activisme politique annonce bien d'autres catastrophes… L'ayant compris, une vingtaine de sénateurs libres a déjà retiré son soutien à la junte putschiste. De son côté, l'opposition démocratique doit avoir l'ambition des moyens que lui donnent l'expérience et l'appui extérieur. Au lieu d'imposer le putsch à ses ex-camarades de la résistance politique, son leader statutaire doit se contenter de « vendre » son propre alignement stratégique. En gardant un œil sur ses partenaires putschistes qui ne se gênent pas pour
recruter les « indépendants dépendants » dans son propre parti. En tant qu'autorité statutaire et institutionnelle, il peut- et doit-exiger de rendre visite au président otage. Pour incarner une solution
nationale, politique et civile qui prévient toute surenchère intérieure ou extérieure… En tout cas, l'absence d'une telle rencontre sera bientôt inexplicable. Après tout, il ne s'agit- là aussi- que
d'un vieux compagnon de route ! Au pire, l'opinion publique s'y retrouve comme à la veille du second tour de l'élection présidentielle. Et pourquoi pas : à l'avant-veille d'une rebelote démocratique pour rattraper à temps des anomalies électorales que le perdant, le vainqueur et les organisateurs ont avouées ?
Article paru dans La Tribune N°418 du 6 octobre 2008
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Cheikh Touré
http://contre- x.blogspot. com